lundi 12 mars 2018

Adieu Ami...

Jacques Grimaux, l'Ami fidèle, celui qui bien avant que "Lamorlaye Autrement" n'existe, bien avant la création du CACGL, a toujours soutenu et bien souvent fait partie de la liste de gauche aux municipales de Lamorlaye n'est plus...

Il s'est éteint le 8 mars après une période rendue bien difficile par la maladie mais où il est resté lui-même mêlant humour et empathie, confiant et serein.

Pour le bout de chemin que nous avons fait ensemble, il a été candidat sur la première liste de ce qui allait devenir le CACGL en 1995 puis sur la liste Lamorlaye Autrement de 2001 et 2008. En 2014 il avait dit "place aux jeunes"... mais nous a soutenu, venant aux réunions, espérant une progression.

Sa fidélité est aussi celles des causes que nous avons défendues ensemble : lutter pour le maintien de la bibliothèque des Jésuites aux Fontaines (à Gouvieux, aujourd'hui centre de formation de Capgemini) fût la première , défendre (c'est hélas toujours d'actualité) la "plus vieille maison de Lamorlaye" rue du Vieux Château, soutenir les inondés de 2001 quand la municipalité n'avait pas encore pris la mesure du problème, soutenir contre vents et marées l'achat du château par la ville (qui aujourd'hui imaginerait Lamorlaye privée de son château quand tant d'activités ouvertes à tous s'y déroulent et qu'on vient de tous les alentours profiter du charme de son parc ?), défendre le droit à mener une vie différente même si elle dérange un peu "l'image bien proprette", voire "bobo" (chez nous les "bourgeois" sont-ils vraiment  bohèmes ?) que certains se construisent de Lamorlaye...

Mais Jacques Grimaux est avant tout un humaniste, un homme porté vers l'autre par sa foi. Pour lui "aimer son prochain" n'était pas qu'une belle parole, cela l'engageait totalement.

Jusqu'à orienter ses recherches sur l'histoire de Lamorlaye. Qui d'autre se serait attaché à suivre d'abord dans les écrits des historiens quand les documents lui manquaient puis de manuscrit en manuscrit, non les seigneurs du lieu mais ceux qu'ils "exploitaient", ceux qui payaient le cens sur la terre qu'ils travaillaient et un loyer sur ce qui est souvent noté comme "masure". Ces paysans d'hier étaient ses frères comme l'étaient tous ceux qui aujourd'hui peinent à vivre de leur travail ou pire à avoir un travail...

Avec Jacques Grimaux, Lamorlaye perd un homme bien, un honnête homme aurait-on dit au 17ème siècle ; et nous, nous perdons un ami très cher que nous respections infiniment.



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