mercredi 15 février 2012

Lucienne JEAN : du bon usage de la liberté d’expression

        1)      La liberté d’expression est un droit absolu ! Donner la parole à tous les citoyens est une exigence de la démocratie.

        2)      Quand le citoyen parle il faut que ceux à qui ce même citoyen a confié la charge de gérer leur pays, leur ville l'écoute.

Ecouter c'est entendre en y prêtant attention. Je me souviens de mes leçons de vocabulaire : on entend avec ses oreilles et on écoute avec son cerveau ! Ce qui entre parenthèses pose le problème du fameux "je n'entends pas le grec" de la sage Henriette de Molière... Est-ce qu'au 17ème siècle les nuances étaient inversées ?

Mais revenons au présent même s'il est difficile...

Le droit à s'exprimer ne se discute pas (mais n’est-ce pas un oxymore ?) ; par contre, court-circuiter les instances démocratiquement désignées (même si on trouve que le choix n'est pas bon ou qu'il a déçu) pour s'adresser directement à un des interlocuteurs de ces instances (en l'occurence les dirigeants d'ECOTEC) est pour le moins discutable ! Et le faire au nom de "nombreux Morlacuméens" et de "nombreux soutiens" sans qu'on sache combien de citoyens il y a dans ces "nombreux" et comment ils ont été informés est tout aussi discutable.

Personnellement je trouve que ce n'est pas comme ça qu'on fait "Vivre la démocratie" !

Il est regrettable que le groupe de citoyens de "Vivre à Lamorlaye" s'engage dans cette voie. Il n'y a sur leur site aucun sondage en cours sur le projet château-ECOTEC. Le seul sondage visible concerne l'assainissement et il y a 114 votants ! Je n'ai pas regardé combien sur ces 114 sont pour ou contre le plan de zonage "tout collectif" ; je ne sais pas depuis combien de temps ce sondage est en ligne... mais 114 réponses sur l’assainissement ce n'est pas beaucoup ! et 0 sur le projet château-ECOTEC  encore moins !

Mais cela n’empêche pas les animateurs de « Vivre à Lamorlaye », mandatés par eux-mêmes, d’interpeler les dirigeants d’ECOTEC en essayant de les décourager dans leur projet d’installation à Lamorlaye !

C’est vrai que la municipalité de Lamorlaye est plus que secouée ! Mais il reste  2 ans pour cette difficile mandature : en 2014, les cartes seront rebattues et les élections remettront aux manettes ceux que les citoyens désigneront. Faut-il tout bloquer d’ici là ?

Nous avons largement discuté de ce projet et nous avons retenu 3 axes importants pour se forger une opinion   :

1)      l’urgence pour Lamorlaye est de faire vivre ces investissements dormants que sont le château, l’orangerie et n’en déplaise aux démolisseurs potentiels la maison du 17ème siècle rue du Vieux Château.

2)      Il faut que leur utilisation profite aux habitants !

3)      Il faut qu’en investissement et en fonctionnement le coût soit le moins élevé possible et « supportable » pour nos finances

Dans le projet en cours de discussion, ces critères sont pris en compte. Bien sûr, il faut que cela reste vrai à chaque étape ! A nous –élus et citoyens-  d’y veiller comme pour tout projet*. Pour le moment, les critiques exprimées ne sont pas constructives ; aucune solution alternative (sauf la destruction, plus ou moins totale selon les protagonistes)  n’est proposée. Et  sur quoi s’appuient-elles  concrètement ?

1)      Pourquoi avoir peur d’une école ?

Une école d’ingénieurs privée reconnue par l’état veut s’installer à Lamorlaye. Pourquoi s’en inquiéter ? Qui a peur d’un étudiant ou  d’un enseignant ?

Une école comme ECOTEC ne peut qu’apporter une bonne image à notre ville ! 

Les écoles d’ingénieurs sont à 2 ou 3 exceptions près toutes privées et soutenues par les grandes entreprises et/ou les chambres de métiers concernées par l’enseignement dispensé. Il ne s’agit pas d’une école confessionnelle ; et quand on pense aux immenses besoins en logements sociaux de toutes catégories, le bon usage du béton semble un métier d’avenir ! Le prochain gouvernement sera –on y croit et il le faut- de gauche et il fera une vraie politique de construction : toutes les formations liées à la construction seront des sources d'emploi pour nos jeunes.

2)      Trois quart n’est-ce pas plus que 0 ?

Aujourd’hui les habitants n’ont l’usage que du parc du château ; le reste est interdit au public et coûte en entretien minimum sans rien apporter de concret.

Dans le projet présenté, ECOTEC louerait nettement moins du quart de l’espace du château, le tiers de l’espace de l’orangerie, et un gros tiers des installations prévues (disons le projet « hébergement » pour simplifier) autour de la maison rue du Vieux Château. L’espace restant dans le château et l’orangerie serait directement utilisé ou mis à disposition des habitants ; et l’espace restant dans le projet « hébergement » apporterait des loyers et surtout de l’activité économique, culturelle ou sportive.

3)      Et les finances de la ville ?

Ce projet doit nous permettre d’accéder à un peu plus de subventions parce qu’il participe –modestement- à un objectif général du pays : développer la formation en alternance y compris au niveau ingénieur. Et c’est le projet pédagogique d’ECOTEC !

Notre commune a, dès aujourd’hui, une capacité d’endettement que nous devons utiliser ; les emprunts en cours vont peser un peu moins à partir de 2013 et encore beaucoup moins en 2020.

Bien sûr le projet ne doit être poursuivi que si les évaluations de départ (en coût et en subventions) se trouvent confirmées. Mais pour le savoir il faut avancer !

Alors « bon usage de la liberté d’expression » : OUI ! Partout et pour tout le monde !

Mais  « holdup de l’opinion » parce qu’on peut facilement donner par internet un écho aux positions de quelques-uns ? Permettez qu’on puisse s’interroger ! 

* Si on fait un détour par la cantine, il faut, aujourd’hui, se poser sérieusement la question de la validité du projet « agrandissement du restaurant scolaire » ! Il prend un embonpoint inquiétant : de 350 000€ en novembre 2011, on est passé (normes de sécurité obligent) à 550 000€ en décembre et maintenant à 700 000€ dans les projets présentés en février ! Attention : il faut reprendre depuis le début et explorer d’autres possibilités ; certaines ont été rejetées rapidement et en s’appuyant sur le premier coût (changement d’horaires scolaires- problèmes des transports) ; d’autres n’ont pas du tout été envisagées (ne plus faire la cuisine sur place et passer liaison froide)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le problème est que vous discutez des projets sans informer les citoyens mais que vous dépensez nos impôts!!
Alors vous qui semblez vouloir écouter, faites le et arrêtez de vous faire plaisir en croyant que ce que vous avez décidé est bon pour nous
et heureusement pour la démocratie qu'il existe des collectifs qui réagissent!!!