vendredi 22 février 2013

Lucienne Jean : contre le permis de violer

Je vous transmets à mon tour ce message que je viens de recevoir, envoyé successivement par 2 ami-e-s
La Somalie n'est certainement pas le seul pays où les femmes se font violer de façon quasi institutionnelle. Nous savons que le ventre des femmes est devenu un nouveau champ de bataille dans beaucoup de guerres... Je me souviens d'une pièce de théâtre vue à Avignon : l'histoire se situait pendant la guerre de Bosnie... Mais elle parlait déjà de viols systématiques inscrits dans un "projet politique"...

J'espère que vous signerez la pétition ; surtout si elle peut aider le nouveau gouvernement somalien à agir.

Je voulais titrer ce message "avec courage et détermination" : c'est ainsi que Laila Ali termine le sien ; mais signer une pétition depuis son PC ou son I-phone ne demande que d'avoir quelques convictions et l'envie d'être en cohérence avec  soi-même !

Voici le message avec les liens pour signer et se documenter

De : Laila Ali - avec Avaaz.org <avaaz@avaaz.org>
Date : 22 février 2013 04:16
Objet : Le permis de violer

Chères amies, chers amis, 

Je m’appelle Laila et je suis journaliste. J’ai écrit un article sur une jeune femme victime d’un viol collectif perpétré par les forces de l’ordre en Somalie. J’espérais que le courage dont elle a fait preuve en racontant son histoire attirerait l’attention sur la véritable épidémie de viols qui mine le pays. J’avais tort. Les pouvoirs publics ont utilisé mon article pour jeter en prison une femme violée et un autre journaliste. Leur crime? «Insulte aux institutions de l’État».

Subir un viol est abominable, mais quand les seules autorités vers lesquelles vous pouvez vous tourner sont vos agresseurs, le sentiment d’impuissance peut être dévastateur. Mais ensemble, nous pouvons redonner espoir aux femmes violées. C’est pour cela que j’ai lancé cette pétition sur le site d’Avaaz. La Somalie est très dépendante de l’aide financière d’autres pays; la communauté internationale peut donc faire pression pour que la Somalie cesse d’enterrer ces affaires et mette en place de véritables réformes pour stopper l’épidémie de viols perpétrés par les forces de l’ordre.

Notre appel peut marcher, mais nous devons être nombreux. L’envoyée spéciale de l’ONU Zainab Bangura nous a promis d’aller remettre notre pétition aux pays donateurs et au Président somalien. Aidez-nous en signant la pétition et en envoyant cet e-mail à vos amis. Montrons aux Somaliennes qu’elles ne sont pas seules et que personne n’a le droit de les violer:

http://www.avaaz.org/fr/petition/Somalia_No_Authority_to_Rape/?bOVOXbb&v=22227

La jeune femme emprisonnée avait été accusée par des hauts fonctionnaires d’avoir inventé de toutes pièces l’histoire de son viol, avant même d’avoir pu bénéficier d’un procès. Au tribunal, le juge a refusé d’entendre les témoins ou d’accepter les rapports médicaux prouvant le crime. Cette jeune femme n’est pas seule: j’ai interviewé trop de femmes qui vivent avec la peur au ventre, la peur d’être violée ou blessée par balle par ceux qui devraient les protéger.

Mais il y a de l’espoir, plus que jamais. En à peine 18 mois, la Somalie a adopté une nouvelle constitution, élu un nouveau président et gagné la guerre contre les extrémistes. Le président Hassan Cheikh Mohamoud peut agir pour protéger les Somaliennes des forces de l’ordre si, ensemble, nous lui donnons une raison de réprimer ces exactions d’État.

Cette victime de viol et Abdiaziz Abdinur, le journaliste qui lui a parlé, peuvent être condamnés à un an de prison. Les États donateurs détiennent la clé du changement. Signez maintenant et envoyez cet e-mail à vos proches pour créer une mobilisation qui changera la Somalie pour toujours.

http://www.avaaz.org/fr/petition/Somalia_No_Authority_to_Rape/?bOVOXbb&v=22227

Les membres d’Avaaz se sont déjà battus avec courage pour mettre fin à la guerre contre les femmes qui touche le monde entier. Le mois dernier, plus d’un million d’entre nous a signé une pétition pour appeler à la justice et au changement après la mort tragique d’une étudiante violée à Delhi. Nous avons reçu des signes très encourageants de la part de ministres, qui écoutent nos voix. Aujourd’hui, nous pouvons utiliser notre pouvoir citoyen pour changer la donne en Somalie.

Avec espoir et détermination,
Laila Ali et toute l’équipe d’Avaaz
*Laila est une journaliste anglo-somalienne basée à Nairobi.


P.-S.: Cette pétition a été lancée sur le nouveau site de pétitions citoyennes d’Avaaz. Aujourd’hui, il est rapide et facile de lancer une pétition sur une question qui vous est chère. Cliquez ici !
 http://avaaz.org/fr/petition/start_a_petition/?22165 

POUR EN SAVOIR PLUS:

L’enfer d’une Somalienne emprisonnée après avoir été violée (Zainab Hawa Bangura pour Le Temps)

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/4a9ad724-7084-11e2-a8ae-1fdb6b5e92d2%7C0#.USYV8KVLOIg 

Somalie : une femme violée et emprisonnée (Afrik.com)
Union africaine : les attentes du nouveau président somalien (A écouter sur RFI)
http://www.rfi.fr/afrique/20130128-union-africaine-attentes-nouveau-president-somalien-hassan-sheikh-mohamud 

Le viol mis en lumière en Somalie (IRIN)

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