Samedi 22 novembre, la gauche de Lamorlaye, c'est à dire les élus de la liste Lamorlaye Autrement et le CACGL organisaient un café citoyen, qui avait 2 objectifs :
- informer les retraités de la fonction territoriale des enjeux du vote par correspondance qu'ils sont appelés à faire ces jours-ci pour désigner leurs représentants au CA.
- discuter des relations municipalité/associations : pour analyser ensemble la situation aujourd'hui à Lamorlaye ; mais aussi pour mieux comprendre les problèmes -réels- qui se posent et comment les résoudre au mieux : pour un fonctionnement des associations plus facile, pour une gestion rigoureuse et respectueuse des lois coté municipalité et pour une transparence maximum (pas de passe-droit pour tel ou tel mais une règle connue, si possible comprise et appliquée à tous).
Pour animer la discussion sur le thème "associations" nous avions invité Eddie Beaubrun qui est un jeune élu creillois, du PRG ; il représente la municipalité dans plusieurs associations ; il fait partie de la commission qui s'occupe des associations et il est salarié dans une structure associative.
Nous étions 13, tous plus ou moins impliqués dans des associations de Lamorlaye : Nicole Anconina (présidente de l'ALMA) - Maurice Anconina - Pierrette Camus (trésorière de l'ALMA, du Cinéclub et du CACGL) - Michel Carratt – Alain Chalard (Rencontres de la Thève) – Loïc Chaussin (une association de lycéens, de Chantilly, organisant des concerts) - Lucienne Jean( conseillère municipale Lamorlaye Autrement, présidente du CACGL, secrétaire de l'ALMA) -Gérard Jean – Hervé Moula (conseiller municipal Lamorlaye Autrement, vice-président du CACGL, secrétaire du Cinéclub) - Brigitte Quintard – Monique Rabelle (présidente du Cinéclub) – Lucien Vial (secrétaire du CACGL et retraité de la fonction territoriale -donc concerné par le premier point).
13 ce n'est pas beaucoup ; mais en même temps cela permet de vrais échanges ! Eddie Beaubrun a su donné une vision politique du rôle des associations dans une ville et de la façon dont une municipalité peut les soutenir, s'appuyer sur elles, susciter des actions, ...
Contrairement à ce qui nous a été reproché, l'esprit de ce café citoyen était constructif ! Les associations -celles qui sont venues et toutes les autres- sont conscientes qu'elles ont besoin de la municipalité mais aussi que la municipalité, quelque qu'elle soit, a besoin d'elles, parce que la ville a besoin de ses associations pour être vivante et conviviale !
Peut-être que si l'annonce que nous avons demandée avait été faite sur les panneaux électroniques, nous aurions été une petite vingtaine... Mais ce qui avait été fait pour le café citoyen de septembre (sur les comités de quartier) a été refusé pour celui-ci, jugé polémique. Tout ce que nous entreprenons, en tant qu'élus minoritaires et de gauche, peut être jugé polémique ! Mais le droit -pour les élus- à l'information ne se mesure pas selon le contenu de ce qu'ils décident de dire ! La liberté d'expression est un droit ! Un droit qui s'applique à tous à condition de respecter les grands principes de notre République et de respecter les personnes.
C'est ce que nous avons toujours fait et continuerons à faire.
Retour sur le café citoyen :
1- après une rapide présentation des participants, Lucienne Jean rappelle le contexte du « dialogue » actuel entre associations et municipalité ; avec un gros problème : la récente décision municipale d’appliquer un tarif de location des salles pour les associations locales ; avec en corolaire, un risque de traitements « particuliers » pour ne pas dire « de faveur » contraire à l’objectif affiché et que nous revendiquons aussi de transparence ; des décisions mal accompagnées : plus de banderoles depuis fin juin mais encore rien de mis en place (il y a des projets) pour soutenir la communication sur les manifestations locales ; des annonces trop floues et sur des bases non discutées en commission ( c’est Hervé Moula qui représente Lamorlaye Autrement dans la commission Vie Associative) : le projet de convention par exemple, sur lequel nous sommes nombreux à nous interroger ; l’idée que la municipalité demande des actions précises à telle ou telle association est une bonne idée : nous l’avions mise au programme de la gauche ; avec des engagements réciproques ; et dans le cadre d’une ambition bien exprimée de la municipalité pour la ville : par exemple, mixité sociale (par le jeux de tarifs adaptés, mixité générationnelle (par des actions spécifiques) ; travail visant à mieux faire connaitre notre ville ; etc… Donc chaque convention ne peut être que spécifique, adaptée à l’association concernée et aux attentes définies par la municipalité après un travail collectif… C’est comme ça que la gauche aurait mis en œuvre sa politique envers les associations ; et on en est très loin !
Cette introduction fut plus concise que ce que vous venez de lire ! Et elle a été interactive : chacun a complété l’analyse ébauchée en introduction ; mais face à un écran, je deviens (encore plus) bavarde et comme personne ne peut intervenir… Mais il ne faut pas abuser de cette liberté : je reprends donc le cours de notre après-midi citoyenne.
2- Eddie Beaubrun prend la parole et partant de son expérience creilloise, il propose des axes de réflexions :
- les associations portent la vie locale ; et en pratique, la vie associative (culture et sport) est supplétive de la puissance publique.
- un certain nombre de services nécessitent une mission de délégation de service public avec mise à disposition des infrastructures mais aussi d’agents communaux qui peuvent être détachés au service d’une association. A Creil, les grosses associations sportives sont sous contrats d’objectifs. Mais les associations qui travaillent sur la culture, l’enfance, les personnes âgées, sont aussi concernées.
- il faut rationnaliser l’utilisation des moyens communaux disponibles ; mais ces moyens sont gratuits puisque tous le travail des associations est fait au bénéfice des habitants, donc de la ville. Il y a un service rendu en échange des moyens mis à disposition. Par contre, les associations extérieures avec activité rentable sont tarifées.
- la subvention annuelle reflètera le degré de satisfaction par rapport au travail fait sur l’année. A Creil, un barème va être établi pour plus d’honnêteté et de transparence (c’est aussi annoncé par notre mairie : très bien ; mais on ne sait encore rien de concret) dans l’attribution des subventions ; on va tenir compte des efforts faits par les associations sur la parité, la formation des bénévoles, l’insertion dans les activités de la ville, les jeunes, les anciens, les tarifs (les services municipaux de Creil réfléchissent aujourd’hui à utiliser un indicateur de taux d’effort plutôt que le quotient familial). Ce sont des informations comme celles-là qui nous manquent à Lamorlaye ! Même si elles sont différentes bien sûr… La valorisation du personnel municipal mis à disposition, du matériel et des infrastructures correspond à une subvention directe « en nature » de la collectivité. La Maison des Associations à Creil prête des salles avec du personnel – appui logistique et administratif – aide à la demande de subvention- c’est une « legal ressource ».
A noter que pour les associations nouvellement crées, la subvention est accordée pour un projet précis.
3- Un peu plus tard, Eddie Beaubrun essaie de retraduire ce qu’il a compris –au travers de nos interventions et des informations que nous lui avons communiquées- :
Si la ville ne choisit pas de travailler avec les associations, elle ampute son propre développement. On a l’impression qu’on s’embourbe dans des complications bureaucratiques ; les associations ne peuvent pas assumer des charges comme un commissaire aux comptes ! Mais il est naturel de rendre des comptes ; et la convention d’objectifs est nécessaire si la municipalité est capable d’expliquer … ses objectifs.
Il faudrait penser une synergie des associations contre les choix municipaux – ne pas rester dans une complicité passive pour les associations qui seraient mieux traitées que les autres… Il faudrait envisager une coordination sans attendre que la municipalité crée un office culturel ; une association pourrait remplir cette fonction : avec des moyens (1 personne ressource : à titre d’exemple, la Région propose des emplois tremplins –financés à 70%- pendant 3 ans) ; il pourrait y avoir un pot commun permettant d’avoir du matériel. Mais cela nous semble bien difficile à réaliser !
En fin de réunion nous abordons un peu le premier point prévu : élections pour la caisse de retraites de la fonction territoriale et hospitalière ; comme il n’y a personne de concerné parmi nous (à part l’initiateur Lucien Vial) on dérive sur le problème plus général des retraites ! Pour décider assez vite que ce sujet mérite bien un débat à lui tout seul ! A traiter dans un prochain café citoyen !
2h30 de discussions, d’expériences et de réflexions partagées ; avec les tartes du Caméléon : cette fois, c’est la tarte abricots –amandine qui a reçu la palme du public !
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