mercredi 7 juin 2017

Lucienne JEAN : pourquoi En Marche veut augmenter la CSG...

Pour répondre à un commentaire qui vient d'être publié, voici un jeu de questions-réponses qui répondent mieux que je ne saurais le faire à la question, posée sur l'augmentation de la CSG, par ce commentaire. C'est une question qui est souvent posée par les retraités qui, vu le niveau de leurs revenus, ne seront pas exonérés de la taxe d'habitation et verront leur prélèvement CSG augmenté.
Je crois que cette augmentation fait partie d'un effort commun de solidarité et qu'il ne touchera que les retraites d'un certain niveau. Ce sont nos enfants qui paient aujourd'hui nos retraites et ce sont eux qui, tr,ès souvent sont au chômage ou en situation précaire. Si certains retraités sont amenés à participer, au travers la hausse de la CSG, à la remise en route de notre économie et donc à une vie plus facile pour nos enfants et petits-enfants, je ne suis pas choquée.
Le même commentaire lie fort justement l'augmentation de la CSG à l'exonération de la taxe d'habitation : cette exonération (contrairement à un abattement décidé par le conseil municipal) ne diminuera pas le revenu fiscal des communes puisque le montant de taxes non payées par ces habitants à la commune sera versé par l'état à la commune. Et c'est aussi pour trouver cet argent qui ne sera pas demandé à 80% des habitants qu'on augmente la CSG sauf pour les plus faibles revenus.

Voici donc les questions que peut-être vous vous posez et les réponses qu'EN MARCHE y apporte :

Question : La CSG, qu’est-ce que c’est ?
Réponse : La contribution sociale généralisée est un impôt sur le revenu destiné à financer la protection sociale.
Il existe différents taux nominaux (auxquels s’ajoutent des taux réduits, notamment sur certaines retraites) :
-        9,5 % sur certains revenus des jeux (casinos et autres)
-        8,2 % sur les revenus du patrimoine (loyers perçus) et les revenus de placement (dividendes, plus-values immobilières par exemple)
-        7,5 % sur les salaires et primes
-        Entre 6,2 et 6,8 % sur les revenus de remplacement (retraites, allocations chômage)

Cet impôt rapporte entre 90 et 100 milliards d’euros par an (plus que l’impôt sur le revenu : 70-75 milliards environ)

Question : Mais en fait, qu’est-ce que propose Macron ?
Réponse :
La réforme que propos E. Macron vise à mieux vivre de son travail. Il propose ainsi :
-        de supprimer les cotisations salariales maladie et chômage (3,15 points), ce augmentera instantanément le salaire net.
-        Afin de conserver notre crédibilité budgétaire, cette mesure doit être financée, et le sera par une hausse de la CSG de 1,7 point, qui ne touchera cependant pas les indemnités chômage et les retraités exonérés de CSG ou soumis à un taux réduit, soit environ 40 % des retraités, mais cette hausse s’appliquera bien au revenus du capital.
-        Au total, cette bascule permettra à un salarié gagnant 2200 € nets par mois d’avoir 500 € nets supplémentaires par an.
Viendront renforcer cette réforme :
-        Les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires qui seront rétablies
-        L’exonération de taxe d’habitation d’ici 2020 pour 80 % des Français (revenu fiscal de référence de 20 000 € par an et par part), soit, pour un couple avec deux enfants, une exonération jusqu’à des revenus de 5 000 € par mois. L’Etat compensera les collectivités locales à l’euro près (sur la base des taux 2016).
-        Le remplacement de l’ISF par un impôt ne portant que sur les actifs immobiliers permettant d’encourager les investissements productifs.


Question : J’ai entendu que ça impactera les retraités touchant à partir de 1200 € de retraites
Réponse : C’est faux, le seuil est un peu plus élevé. E. Macron a dit que, seraient exonérés de cette hausse de CSG les 40 % de retraités les plus modestes. Si la retraité moyenne est bien de 1300 €, la retraite médiane (c’est-à-dire le montant de retraites pour lesquels la moitié des retraités gagnent moins et l’autre moitié gagne plus) est proche de 1600 €. Le seuil des 40 % des retraités est ainsi donc plus proche de 1500 € par mois.

Question : Ca va nous faire perdre 300 € par mois !
Réponse : Non ! Sauf si vous touchez une retraite de près de 18 000 € par mois ! Pour une retraite de 2000€, la hausse de CSG correspond à un montant d’environ 35 € par mois (25 € par mois environ à 1500€)

Question : Donc vous me dites que ça me fera perdre du pouvoir d’achat …
Réponse : D’autres mesures viennent compenser cette réforme :
-        L’exonération de taxe d’habitation d’ici 2020 pour 80 % des Français (revenu fiscal de référence de 20 000 € par an et par part), soit, pour un couple avec deux enfants, une exonération jusqu’à des revenus de 5 000 € par mois. L’Etat compensera les collectivités locales à l’euro près (sur la base des taux 2016).
-        Le remplacement de l’ISF par un impôt ne portant que sur les actifs immobiliers permettant d’encourager les investissements productifs.

Question : Mais pourquoi fait-il cette réforme ?
Réponse : L’objectif principal de cette réforme est de mieux rémunérer le travail.
Contrairement à nos adversaires, E. Macron tient un discours de vérité et ne promet pas de « raser gratis », prenant en compte la situation budgétaire de la France, actuellement en procédure de déficit excessif. Il assume donc de financer la baisse des cotisations maladie et chômage par une hausse de 1,7 point de la CSG, qui touchera principalement les revenus des jeux (casinos, ..) et ceux du capital (loyers perçus, dividendes).
Dans une situation où le financement du régime des retraites n’est pas assuré pour les personnes actuellement en activité et où le niveau moyen de vie de retraités est au-dessus de 5% à celui des actifs, alors que celui des jeunes (18-29 ans) est passé en-dessous de la moyenne nationale, il a également demandé un effort, d’environ 25-30 € par mois au 60 % des retraités les plus aisés.

D’autres mesures, comme la revalorisation du minimum vieillesse ou l’exonération de taxe d’habitation, (voire la réforme de l’ISF pour les personnes qui y sont assujetties), financées par un plan d’économie, viennent renforcer l’amélioration du pouvoir d’achat des Français.

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