vendredi 7 mars 2014

Lucienne Jean : les commerçants nous interpellent et c'est très bien !


[reçu samedi matin le compte-rendu des commerçants : cliquez ici pour le lire ; nos intervention se réduisent au FISAC ce qui semble réducteur puisque, et nous l'avons dit, ce fond est sans doute épuisé aujourd'hui ; mais nous avons dit aussi qu'il fallait utiliser des outils de ce type ; Et qu'en son temps, j'avais demandé à la municipalité de se mettre sur les rangs... SANS ETRE ÉCOUTÉE]
SUITE : CE QUE NOUS AVONS POSTÉ le 6 (ou 7 très tôt) mars :
Le Groupement des Commerçants et Artisans de Lamorlaye organisait ce soir une réunion où toutes les listes étaient invitées.
Nous pensons que c'est une démarche très intéressante et bien sûr nous y avons participé avec beaucoup d'intérêt.
Il y avait un représentant de Mme Ladurelle, M. Merlin, M. Drumont et M. Combelle et pour Lamorlaye Autrement, les 3 premiers de la liste  Marianne Legrand, Hervé Moula et moi.

Mme Peltier n'était pas là.
Ni M. Garnier : il a sans doute estimé qu'en réunissant, en tant que maire et à la mairie, les commerçants pour leur parler de sécurité, il avait en même temps fait son travail de candidat. Cette réunion sécurité a eu lieu il y a quelques jours, sans que les conseillers élus jusqu'au 30 mars (tout comme le maire) ne soient invités à y participer. Du moins ni Hervé Moula qui fait partie de la commission "sécurité" ni moi (je fais partie du Comité des commerçants et artisans) n'avons été ni informés ni convoqués...
C'était donc une réunion municipale juste entre le maire sortant et les commerçants.
Il y a clairement un problème dans cette façon de procéder.
Monsieur le Maire (actuel) il ne faut pas mélanger le travail du maire et la campagne du candidat !
De même qu'il est surprenant de lire dans vos tracts "Didier Garnier, votre maire" car la formule "maire sortant" aurait été plus exacte : vous êtes en général plus attentif au respect des règles !

Mais revenons au sujet de la soirée !

La réunion nous a permis de mieux comprendre le rôle du groupement des commerçants et leurs attentes vis à vis de la prochaine municipalité. Des attentes qui sont à la hauteur des problèmes auxquels ils sont confrontés et... de leurs déceptions concernant l'action du maire sortant. Elle nous a aussi permis d'expliquer notre position.

A la question centrale posée par la présidente du Groupement des Commerçants  "Comment pensons-nous relancer la dynamique économique de la ville ?" nous avons voulu répondre sur plusieurs  plans :

1) D'abord, sur le quotidien des commerçants :
Bien sûr il faut arrêter d'interdire l'usage de moyens de communication simples et utilisés partout autour de nous : banderoles, panneaux et kakemonos ; car nous découvrons que la municipalité sortante (et candidate) qui a mis en place pour ses propres manifestations un système d'accrochage sur l'avenue de la Libération refuse de le partager avec les commerçants ! Cela se passe de commentaire. Il faut au contraire aider les commerçants (et les associations) à communiquer. Il faut réfléchir avec les commerçants à la décoration de la ville, aux animations qu'on peut organiser, par exemple à Noël.
Il y a certainement beaucoup d'actions possibles  : le rôle de la municipalité est d'accompagner, de faciliter.

2) il faut surtout que les Morlacuméens aient les moyens de consommer sur place et il faut qu'ils trouvent sur place les services dont ils ont besoin. C'est une réflexion que les candidats à de nouveaux commerce devraient avoir... L'offre actuelle n'est pas assez ouverte en prix. C'est aussi un problème lié à la situation économique de tout le pays... qui échappe à l'action municipale ; sauf qu'une municipalité peut, sur les impôts ou ses tarifs, en aidant à la recherche d'emploi ou la reprise de commerces, en offrant un habitat adapté aux différents revenus,  avoir un impact sur les possibilités de consommation des gens.

3) Il faut donner envie (voir plus haut : l'envie n'est pas le seul moteur de la consommation !) aux Morlacuméens d'acheter chez leurs commerçants ! une banderole peut y aider un peu mais l'essentiel est ailleurs:
- Il faut que la ville soit accessible au piéton ; il faut qu'on puisse tirer un caddie sans être obligé de marcher au milieu de la chaussée ; il faut accompagner l'effort indispensable pour rendre accessible beaucoup de nos magasins ; il faut qu'on puisse garer sa voiture et faire ses courses à pied. Peut-être faut-il développer le service de livraison à domicile ou sur le parking ? Car revenir à sa voiture chargé comme un baudet n'est pas forcément enthousiasmant ni possible. Peut-être faut-il créer une zone 30 ? Mais il faut en même temps réunir les conditions (en particulier stationnements et attractivité ) pour qu'elle soit profitable à tous : commerces et clients !

- Il faut que la ville soit accessible à l'automobiliste qui a tendance aujourd'hui à traverser Lamorlaye sans s'y arrêter : ouvrir l'accès rue du général Leclerc sur l'avenue de la Libération, signaler sur l'avenue de la Libération les parkings en centre ville, signaler les différents lieux où il y a des commerces, ...

- Il faut que la ville soit belle : devantures, décorations, fleurs, ... Pour qu'on y vienne pour le plaisir.

- Et surtout il faut que le client, qui est aussi un habitant, ressente un sentiment d'appartenance, qu'il aime sa ville, qu'il s'y sente bien. 
C'est un problème qui est bien plus complexe que la pose d'une banderole !
premier axe : la concertation ; il faut que les habitants soient associés au travail municipal par une information sans tabou et sans autosatisfaction ; qu'ils soient sollicités pour donner leur avis ; qu'ils sachent pourquoi on a suivi ou pas leurs recommandations ; qu'on expose clairement les contraintes.
deuxième axe : offrir une vie culturelle locale qui soit l'occasion de se rencontrer, de partager des émotions, de vraiment vivre ensemble et non simplement à côté les uns des autres.

4) Enfin, une ville ne se découpe pas en rondelles !
Il n'y a pas des problèmes (et des solutions) pour les commerçants qui soient indépendants des problèmes des piétons, des automobilistes, des riverains, ...  Il faut écouter chaque demande spécifique mais il faut décider en pensant aux interactions possibles. La pire des choses - et Lamorlaye la connait bien- c'est faire et défaire : personne n'est content et l'argent s'envole...
Par exemple, chacun sent bien à Lamorlaye que les sens de circulation sont à réorganiser. Mais cela ne s'improvise pas au cours d'une réunion de quartier ! La réunion de quartier doit permettre d'identifier un problème (par exemple celui de la rue du Vieux Château), de rassembler les idées des personnes directement impliquées. Il faut ensuite réfléchir à ce que telle modification va induire dans tout le reste de la ville ! Élargir le champ de la concertation ; et intervenir avec le maximum de chances de ne pas "déplacer" le problème qu'on voudrait résoudre. Prendre conscience de cela est important.

En tant que liste Lamorlaye Autrement, minoritaire, nous avons toujours soutenu que le transport, l'emploi, le logement étaient prioritaires.
Ces notions défendent aussi ce qu'on appelle "le petit commerce" ou "commerce de proximité", car le transport facilite le commerce, le logement est pour les commerçants eux-mêmes ou pour leurs employé(e)s, l'emploi est en grande partie celui que les commerçants fournissent.
Pourquoi les trottoirs sont-ils délaissés, les vitrines de certaines boutiques à l'abandon - en plein centre-ville ? Les élus des majorités successives ne font-ils jamais leurs achats sur place, ne se sont-ils pas rendu compte que l'on risquait régulièrement de se tordre la cheville ou de se faire heurter par une voiture en allant acheter son pain ou son journal ? 
Notre liste Lamorlaye Autrement considère que le commerce, comme l'artisanat ou les métiers de services, est essentiel pour notre ville, nous voulons l'encourager à se développer comme un service pour l'ensemble de la population.
Si le Groupement de commerçants nous transmet un compte-rendu complet de la réunion (cet article n'y prétend pas) et s'il nous y autorise, nous le mettrons volontiers en ligne.

Nous répétons nos remerciements pour cette initiative : tout ce qui va dans le sens du dialogue constructif est utile !

Aucun commentaire: