vendredi 29 juin 2007

Ce soir, je retrouve notre blog !

Il faut dire que l'Assemblée générale du CACGL qui vient de se terminer m'y a encouragée : D'abord parce que la réunion a été intéressante ; aussi parce que notre travail comme conseillers et responsables du CACGL a été globalement approuvé et soutenu ; nous avons jeté les bases d'une liste pour les municipales de 2008 ; nous avons décidé de faire publiquement le travail sur notre "programme" : en plusieurs réunions programmées à l'avance et bien annoncées dans la presse et la radio RMC ; plus une dédramatisation de l'absence de réactions sur notre blog, une prochaine aide pour mieux le référencer et l'idée qu'un blog peut basculer sans problème du personnel (forcément anecdotique) au plus général et plus politique en toute liberté...

Donc je reprends la "plume" ; et en premier lieu je vous fais profiter, chère lectrice, cher lecteur, d'une perle franco- portugaise découverte au cours d'un séjour -trop court- au Portugal : il s'agit d'une lettre de Talleyrand à un marquis portugais trop actif sans doute dans notre pays ; le ton n'est pas celui d'aujourd'hui ; mais on peut voir dans ce texte, que la chasse à l'étranger -plus ou moins policée- ne date pas d'hier !

"Paris, le 16 juillet 1815
Monsieur,
J’ai l’extrême regret de devoir vous annoncer que le gouvernement du roi s’est regardé comme étant dans l’obligation de se souvenir que vous étiez étranger ce qu’il se serait fait un plaisir d’oublier si vous l’eussiez moins oublié vous-même ou si nous eussions le bonheur de vivre dans des temps plus calmes.
Je suis en conséquence chargé de vous remettre pour vous et pour les personnes qui vous appartiennent le passeport qui est ci-joint et vous inviter à vouloir bien me faire connaître dans quel délai vous vous proposez d’en faire usage.
Je vous prie d’être persuadé de tout ce que cette commission a de pénible pour moi ainsi que des sentiments de haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et bien obéissant serviteur.
Signe : le père de Talleyrand"

Il parait que le dit-marquis a résisté un certain temps à une pression exprimée avec tant de précautions ! Ici pas de charter ! On est entre gens du monde ; gens du même monde ; pourtant l'un juge l'autre indésirable ... Et le fait savoir...

Aujourd'hui, notre marquis serait européen et chez lui partout en Europe !
Quel progrès !

Peut-être dans 100 ou 200 ans, les petits-fils ou arrière-petits-fils de ceux qui sont pourchassés aujourd'hui, seront-ils aussi surpris : comment, pourquoi, en 2007, le gouvernement de la France agissait-elle ainsi ?

Dans ce domaine le président Sarkozy ne semble pas en rupture avec le ministre qu'il était ! Et ce ne sont pas des marquis qui sont pourchassés...
Lucienne Jean