mercredi 31 juillet 2013

Lucienne Jean : "Paroles, paroles,..."

L'investiture UMP à Lamorlaye est tombée et la candidate évincée qui avait juré ses grands dieux qu'elle respecterait la "charte" imposée aux candidats ne se sent pas le moins du monde engagée par sa parole ! Chaque candidat à l'investiture s'était engagé à travailler "en bonne intelligence" avec l'heureux (se) élu(e) ! Un engagement de pure forme semble-t-il ! Et si certains pensaient que le principe de l'investiture permettrait à la droite de Lamorlaye de s'unir, ils se trompaient lourdement. Mais sans doute les jeux étaient-ils faits d'avance et personne à droite ne croyait que l'intérêt de Lamorlaye ou même celui de leur parti primerait pour une fois sur les querelles de personnes, le désir de pouvoir, ou la pure et simple mégalomanie...
Il ne reste qu'à espérer que cette nouvelle démonstration des talents de navigation (mention très bien pour les changements de cap - félicitations du jury pour la souplesse des manœuvres) fera réfléchir !
On aimerait un débat d'idées, sur les objectifs pour notre ville, sur les moyens de la rassembler et de la dynamiser... Là aussi le risque est grand d'être déçu.

L'UMP est aussi la vedette des médias au niveau national ; avec son candidat-ex-président elle est déclarée coupable de quelques confusions entre ce qui relève du travail du président et ce qui relève de la campagne du candidat (meeting de Toulon, le 1er décembre 2011). Et ne semble pas tenir un agenda précis de ses réunions internes (le coût du grand meeting de lancement de campagne, le 11 mars 2012, a été partagé pour moitié avec le coût d’un conseil de l'UMP, semble-t-il très virtuel, qui se serait tenu le même jour...). En tenant compte de ces "erreurs" le Conseil constitutionnel a donc trouvé que le plafond de dépenses a été dépassé très largement ! C'est grave et cela aurait été encore plus grave si cet ex-président-candidat-à-la-présidence avait gagné les élections ! C'est aussi très perturbant de voir combien d'argent est mis dans une campagne présidentielle ! Le plafond est fixé par décret ; c'est donc le président sortant qui choisit le montant de sa campagne ! Cela ne pousse pas à l'économie et à la modestie des moyens ! Et pourtant moins d'argent mettrait les candidats à égalité et moins de "spectacle" laisserait peut-être plus de temps au débat de fond et à la réflexion...
Mais l'UMP ne bat pas sa coulpe ! Non ! Elle crie d'abord au scandale puis transforme la condamnation en ... plébiscite ! Le "sarkoton" rapporte vite et beaucoup ! Sans doute les discrets donateurs habituels ont encore déposé quelques belles enveloppes, de kraft de préférence ; que les militants UMP plus modestes aient aussi participé c'est compréhensible ; encore que dans une période de crise qui touche tous ceux qui vivent de leur travail ce n'est pas très élégant de le leur demander. 
Mais là où on touche au sublime c'est quand un responsable PS décide d'apporter sa modeste obole "pour sauver la démocratie" ! On en reste ébahi ! Comment expliquer une telle attitude ? Pour qu’on parle de lui ? C’est réussi ! Pour préparer le terrain des futures élections ? On espère que ce n’est pas aussi sordide ! On espère surtout que cet homme politique soit désavoué par son parti et ne soit pas candidat !
En tout cas, bravo pour le magnifique retournement de l'UMP : c’est du grand art !

Et j'ai failli oublier le fin du fin, la cerise sur le gâteau : c'est l'état qui va payer sous forme de déduction fiscale 66% de la dette de l'UMP !