jeudi 22 mars 2007

Conseil municipal : "ils sont trop verts, dit-il..."

Hier conseil municipal : il laisse un sentiment de malaise... Conseil extraordinaire sans questions diverses ; il semble que le maire n'ait même pas lu notre demande d'ajouter un point sur la sécurité routière à l'ordre du jour... Déjà en février il avait répondu à nos questions avec beaucoup de légèreté...
4 dossiers à ce Conseil, tous concernant la restructuration de la ville
Le premier, lancement de la procédure assistance à maîtrise d'ouvrage sur le château avait été retiré en février pour une erreur de titre (maîtrise d'oeuvre au lieu de maîtrise d'ouvrage : ce n'est pas pareil mais notre municipalité est étourdie...) ; il a été voté malgré de nombreuses remarques très pertinentes des oppositions : le comble a été l'attitude de M. Braudeau : il est contre - en particulier parce que ça prend "en otage" (l'expression est de moi mais elle traduit son idée) la prochaine majorité qui devra peut-être en mars 2008 tout reprendre sur d'autres bases- mais il vote POUR, en demandant en échange de faire partie du comité de pilotage !!! Et le maire n'a rien dit !
Le deuxième concerne le périmètre d'étude pour la restructuration du centre ville soumise aux propositions du cabinet Arval : il englobe sans aucune raison des maisons du Lys le long de l'avenue Charles de Gaulle et coupe d'un trait des propriétés au nord ! Ce n'est pas ce qui avait été décidé en réunion le 7 mars ! Ce dossier est reporté au prochain conseil... Ca devient une habitude !
Enfin deux possibilités de préemption proposées par la commission d'urbanisme : elles doivent permettre l'aménagement de carrefours, l'un RN16-rue général Leclerc, l'autre rue du comte Komar - rue des Vignes...
La première pour un prix très en dessous du marché (et des domaines) : il sera rejeté par la majorité ; défendu seulement par M. Lesage, adjoint à l'urbanisme, et une partie de la commission ! Pourtant même si le carrefour en question n'est pas modifié tout de suite le prix proposé est inespéré ! Mais nous avons fait la fine bouche. Tel le héron de la fable, le maire veut attendre une préemption plus utile… Peut-être la scierie ? Mais l'un n'interdit pas l'autre !
La seconde sera votée mais comme le prix proposé (celui des domaines) est très en dessous du prix de vente, le vendeur va sans doute renoncer à son projet !

Et encore et toujours, des discussions autour du manque de concertation avec la population !

Encore et toujours des réponses un peu « à coté » des questions posées !

Voici le commentaire qu’Hervé Moula m’a envoyé au sortir du Conseil : « le maire est apparu isolé, un dossier a été remis au, prochain CM, un autre dossier présenté n'a pas été voté par la majorité ! Attitude bizarre : celle de M. Braudeau qui avoue venir au café-citoyen (organisé par la gauche évidement) et vote pour le maire tout en étant contre ! Serait-il centriste? »

Que dire ! La façon de « travailler » de la majorité municipale devient détestable !
Les électeurs vont-ils désavouer l’équipe sortante en mars 2008 ?
Pour qui d’autre ?
La gauche sera là avec ses propositions : la démocratie participative, les logements sociaux, le soutien aux entreprises, le souci des services publics (transports – poste – ouverture de la mairie - …). Mais…

Lucienne Jean

PS : j'ai ajouté aujourd'hui un autre compteur : le blog n'affichait que les visiteurs connectés ; nous allons enfin savoir combien de gens nous lisent ... à défaut d'intervenir !

mardi 20 mars 2007

inconsciente éloquence

Dans mon courrier d'aujourd'hui cette image avec un commentaire que je reprends à mon compte : "inconsciente éloquence" !

Un policier, c'est bien ; deux, c'est classique ; mais autant de policiers ensemble ! On n'ose imaginer quelle France a besoin d'autant de gardes du corps !

Je préfère imaginer une France fraternelle, généreuse, forte et tranquille. La France d'après... la droite !

Lucienne Jean

dimanche 18 mars 2007

une noce sous contrôle

Samedi 17 mars : l'exposition que l'Alma organisait avec l'aide de la bibliothèque Condé vient de se terminer. Je sors du château avec une amie. Nous sommes encore dans ces plans et cartes du 16ème au 18ème siècle que nous avons fait découvrir cet après-midi à une bonne quarantaine de visiteurs "invités" par la bibliothèque et l'Alma ! A l'entrée juste devant la grille, des mariés se font photographier. La mariée a une belle robe blanche de mariée à l'occidentale alors que la plupart des femmes de la noce par leurs longues robes amples, leurs bijoux, leurs coiffures, évoquent le moyen-orient.
Voilà qui est un peu surréaliste évidement et qui nous ramène aux débats sur immigration - intégration, voire, pour certains, "identité nationale"...
"Le château s'islamise" s'amuse mon amie ; moi je trouve intéressant le mélange de traditions si opposées et je vois dans le désir d'immortaliser le jour de son mariage aux abords du château de Chantilly un signe d'intégration : celle qui consiste à apprécier la culture du pays dans lequel on vit (et sans doute les moins âgés y sont-ils nés) ; et mieux encore à l'adopter - au sens strict- puisque ce morceau d'histoire de France fera partie de leur album de famille !

Mais voilà qu’arrivent deux policiers municipaux avec des chiens ! D’autres arrivent encore ; ils empêchent la noce de partir d’où un bel embouteillage ! Je m'étonne : comment ont-ils appris que ces gens étaient là ? Quelqu’un a sans doute téléphoné…

Bien sûr je suis incapable de dire s’il manquait à cette noce une autorisation ; je me souviens simplement : il y a 37 ans et sans grande robe blanche, nous avons fait nos photos de mariage au parc Montsouris ; nous n’avions demandé aucune autorisation ! Et nous n’avions attiré ni la police ni ses chiens…

Ici, et c’est bien triste, ce face à face police – noce est choquant : comme un contrôle au faciès…

Paradoxal peut-être : je préfèrerais apprendre demain que de gros trafiquants, camouflés dans un mariage, ont été interceptés par la police municipale de Chantilly.

Malheureusement je n’y crois pas ! Mais je crois bien, que ce que j’ai vu dans la lumière romantique de cette fin d’après-midi, ne sera dans aucun journal : c’est devenu la routine de la France sous la tutelle de M. Sarkozy « notre » ministre de l’intérieur…

Alors j’espère vraiment qu’il ne deviendra pas « notre » président de la République !

Heureusement, jeudi dernier, chez Arlette Chabot, Ségolène Royal a bien répondu sur « l’identité nationale » : elle refuse qu’on utilise des termes comme « immigrés de 1ère, 2ème ou 3ème génération » pour désigner des gens qui sont français tout simplement ! Elle a dit d’ailleurs ce soir là que le vote sur son nom ne sera pas instrumentalisé : un message qui voulait rassurer les électeurs qui ne souhaiteraient pas être embrigadés malgré eux sous une étiquette « socialiste » ; je l’ai compris aussi comme un message (à peine subliminal) adressé aussi au PS : la victoire de Ségolène Royal, si elle advient, ne sera pas celle du PS !

Pour moi elle serait (sera ?) au moins -et c'est beaucoup - l’assurance qu’une certaine façon de voir (ou de refuser de voir) les autres aura fait long feu !

Lucienne Jean

dimanche 11 mars 2007

M. Sarkosy se dévoile !

M. Sarkosy veut trop bien faire ! Il nous offre maintenant un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Avec ça les électeurs savent à qui ils ont à faire ! Si M. Le Pen ne peut pas se présenter les électeurs du FN pourront voter Sarkosy sans état d'âme ! Leur leader, tout à son objectif de "normalisation" dans l'opinion n'avait pas osé avancer une telle idée !
Qu'il continue comme ça : on pourrait alors imaginer un second tour Ségolène /Bayrou !
Car si un tel discours lui permettra de raffler des voix d'extrème droite, il va en même temps ouvrir les yeux de bien des électeurs qui sont sensibles au punch affiché par M. Sarkosy : en effet, sur le terrain des objectifs de campagne, M. Sarkosy est le digne élève de son ennemi intime Jacques Chirac. Comme lui, il parcourt, à l'approche d'une échéance électorale, son chemin de Damas et découvre une foule de disfonctionnements "insupportables" (malheureusement ce ne sont pas les amis politiques de M. Sakosy qui en souffrent), dysfonctionnements qui lui avaient échappé en tant que ministre des finances ou de l'intérieur !
Mais revenons à ce nouveau ministère : on devait faire des économies sur le train de l'état, mais ne chipotons pas !
Pourquoi faudrait-il lier "l'identité nationale" et l'immigration ?
Et d'abord qu'est ce que cette "identité nationale" ? La résultante de nos lois, de l'éducation reçue dans nos école, de traditions et d'enracinement dans une famille, un terroir. Jusqu'à présent on est français en naissant en France. Faudra-t-il prouver sa compétence à être Français ?
On sait que M. Sarkosy aime bien marteler que pour être "accueilli" en France il faut l'aimer ! Le FN ne dit pas autre chose depuis bien longtemps : le rapprochement est en soi inquiétant.
Aimer la France, voilà qui est bien difficile à prouver ! Et qui n'a rien d'exclusif ! On peut aimer le pays de ses ancêtres et le pays qui a apporté (sans toujours en faire un bon usage localement) les idées des Lumières, de la Révolution, de la République. Et on peut en même temsp être profondément d'une autre culture.
Et on peut "choisir" de vivre dans un autre pays que le sien, souvent pour des raisons économiques, sans ressentir un sentiment fort d'attachement.

Toutes les situatiions sont possibles : leur point commun est qu'il s'agit de la part la plus intime, la plus privée de la vie de chacun ; et tant que telle, ne devrait pas intéresser l'Etat!

Car, bien sûr, aimer n'a aucun rapport avec l'indispensabe respect des lois et de grands principes qui les soustendent ; en particulier l'égalité homme-femme (sur ce point, on a encore beaucoup à faire), le respect de l'intégrité de la personne, la laïcité.
Lucienne Jean