dimanche 11 mars 2007

M. Sarkosy se dévoile !

M. Sarkosy veut trop bien faire ! Il nous offre maintenant un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Avec ça les électeurs savent à qui ils ont à faire ! Si M. Le Pen ne peut pas se présenter les électeurs du FN pourront voter Sarkosy sans état d'âme ! Leur leader, tout à son objectif de "normalisation" dans l'opinion n'avait pas osé avancer une telle idée !
Qu'il continue comme ça : on pourrait alors imaginer un second tour Ségolène /Bayrou !
Car si un tel discours lui permettra de raffler des voix d'extrème droite, il va en même temps ouvrir les yeux de bien des électeurs qui sont sensibles au punch affiché par M. Sarkosy : en effet, sur le terrain des objectifs de campagne, M. Sarkosy est le digne élève de son ennemi intime Jacques Chirac. Comme lui, il parcourt, à l'approche d'une échéance électorale, son chemin de Damas et découvre une foule de disfonctionnements "insupportables" (malheureusement ce ne sont pas les amis politiques de M. Sakosy qui en souffrent), dysfonctionnements qui lui avaient échappé en tant que ministre des finances ou de l'intérieur !
Mais revenons à ce nouveau ministère : on devait faire des économies sur le train de l'état, mais ne chipotons pas !
Pourquoi faudrait-il lier "l'identité nationale" et l'immigration ?
Et d'abord qu'est ce que cette "identité nationale" ? La résultante de nos lois, de l'éducation reçue dans nos école, de traditions et d'enracinement dans une famille, un terroir. Jusqu'à présent on est français en naissant en France. Faudra-t-il prouver sa compétence à être Français ?
On sait que M. Sarkosy aime bien marteler que pour être "accueilli" en France il faut l'aimer ! Le FN ne dit pas autre chose depuis bien longtemps : le rapprochement est en soi inquiétant.
Aimer la France, voilà qui est bien difficile à prouver ! Et qui n'a rien d'exclusif ! On peut aimer le pays de ses ancêtres et le pays qui a apporté (sans toujours en faire un bon usage localement) les idées des Lumières, de la Révolution, de la République. Et on peut en même temsp être profondément d'une autre culture.
Et on peut "choisir" de vivre dans un autre pays que le sien, souvent pour des raisons économiques, sans ressentir un sentiment fort d'attachement.

Toutes les situatiions sont possibles : leur point commun est qu'il s'agit de la part la plus intime, la plus privée de la vie de chacun ; et tant que telle, ne devrait pas intéresser l'Etat!

Car, bien sûr, aimer n'a aucun rapport avec l'indispensabe respect des lois et de grands principes qui les soustendent ; en particulier l'égalité homme-femme (sur ce point, on a encore beaucoup à faire), le respect de l'intégrité de la personne, la laïcité.
Lucienne Jean

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