samedi 28 février 2009

Lucienne Jean : Quel Conseil ! Quelle soirée !

Je sors du Conseil municipal avec le sentiment d'une réunion pleine de contradictions et, au total, assez perturbante.

Il y a eu des dossiers difficiles que nous avons essayé de discuter sur des points qui me semble essentiels ; mais pour convaincre qui ?

Il y a eu ces élections bizarres où nous n'avons pas réussi à trouver entre minorités une stratégie qui nous aurait fait décider nous-mêmes de nos élus ! Nous n'avons pas été aidés par la "stratégie" de l'équipe de M. Merlin et M. Cazin ! M. Merlin devait être sûr d'être élu partout où il se présenterait mais ça n'a pas marché pour lui ! C'est moi qui suis élue au comité de quartier du Lys et... à celui des commerçants ! Je n'ose pas imaginer ce qu'il aurait dit s'il avait été là ! Et M. Cazin s'est présenté partout : il est élu sur 2 comités ! Mme Mahaut aussi... Nous avons eu sur le Lys une élection serrée : 13 pour elle et 13 pour moi !!! Il a fallu revoter ; à mon avantage cette fois. Je trouve que notre raisonnement avait le mérite de la logique : là où nous avions des élus de notre liste nous avons laissé la place...

Et voici les résultats :
Partout le maire et Mme Vella (déléguée aux quartiers) + 2 élus, un de la majorité, un d'une des listes minoritaires !
Quartier 1 - Centre ville : Joseph Miccoli et Etienne Cazin
Quartier 2 - Le Lys : Syvine Cros et Lucienne Jean
Quartier 3 - Plein Soleil : Michel Riedel et Etienne Cazin
Quartier 4 - Les Bihaunes - Lamartine - La Montagne : Laurence Sarton et Martine Mahaut
Quartier 5 - Le Haras du Coq - Les Marais - La Seigneurie : Laurent De Angelis et Hervé Moula
Quartier 6 - La Libération - Zone hippique : Richard Crépon et Martine Mahaut
Comité des Commerçants-artisans - Services : Michel Madeleine et Lucienne Jean ; avec le maire et Nicole Ghennassia (déléguée au Commerce)...Nous essayerons, Hervé et moi, de travailler le mieux possible dans ces équipes d'animations ! Car nous soutenons ce projet ! Même si le maire y voit de la "démocratie de proximité" et que nous espérons y voir se développer peu à peu une "démocratie participative" !
Au début on devait aussi s'exprimer pour le candidat de la majorité ; c'était inutile et on a considéré qu'avec un seul candidat le vote était acquis. Mais une dame dans le public a critiqué le fait que nous (peut-être pas Hervé mais moi, je m'apprêtais à le faire) allions voter pour le candidat de la majorité. Elle trouvait que ce n'était pas bien que la gauche "soutienne" la majorité ...

Moi je pense que c'est normal que le maire se réserve la majorité des conseillers ; donc 3 sur 4 ; à partir de là s'il y a un vote, je pense normal d'y participer ; ce serait différent si j'avais pensé que les minorités devraient avoir 2 sièges sur 4 !

La démocratie c'est le respect du travail que peuvent faire les minorités (et c'est difficile !) ; mais aussi la reconnaissance du fait majoritaire.

Il est normal que la politique de la ville soit celle voulue par l'équipe majoritaire ; mais justement puisque la majorité leur est largement acquise, ils pourraient jouer un jeu plus "franc" dans la mise à disposition des dossiers ! Et permettre aux commissions de faire un travail en amont des décisions ; mais aujourd'hui les commissions voient arriver en conseil des projets de délibération sur lesquels elles n'ont pas travaillé !

Par exemple en commission scolaire, si on se réfère au compte-rendu de Mme Ladurelle il y a simplement eu présentation du Contrat d'Education Local ; et pas l'élaboration du projet présenté en conseil ! Je regrette de ne pas l'avoir dit quand Mme Ladurelle s'est flattée d'avoir eu l'accord unanime de la commission !

Mme Curan-Bidaut et moi avons eu - sur le texte proposé en argumentaire- la même réaction ! Montrer du doigt des quartiers : les uns cultivés (parce que riches), les autres pauvres culturellement (parce que moins riches ou carrément pauvres) ; c'est vraiment honteux ; et c'est un non sens !

Sous prétexte qu'il y a quelques garnements mal élevés on met en route un "machin" d'une lourdeur effarante ! Et si on lit ce qui est écrit -et proposé au vote- on va réunir les enfants de milieux économiquement les plus faibles pour leur donner, pendant 4 mois au maximum, une approche de la musique, d'un sport, etc... Et après les 4 mois ? On ne sait pas ce qu'on fera pour eux !


Faut-il s'inquiéter d'avoir la même position que Mme Curan-Bidaut sur ce projet ? On a aussi été d'accord sur l'étude urbaine ... Où plutôt sur la façon dont elle a été décidée !

Il y a des jours comme ça : les étiquettes politiques ne font pas tout notre jugement.

Par contre quand elle a défendu l'entreprise privée de tourisme qui sait bien ce qu'elle fait (ou ne fait pas) en ne s'installant pas à Lamorlaye, je me suis dit : là, on est bien chacune d'un coté de l'échiquier !

Pourquoi la municipalité, connaissant les besoins de la ville, n'essaierait-elle pas d'inciter une entreprise (hôtel, gite ou auberge de jeunesse) à s'installer ? C'est dans son rôle : la municipalité est là pour définir des orientations et agir en conséquence sur le tissu urbain, économique et social.

Ce soir on a aussi appris que les taxis rechignent à faire des "petites" courses : ça ne rapporte pas assez et leur fait perdre les "gros" clients ! Moi je voudrais que la collectivité prennent en charge un service public de taxis : d'ailleurs, en 2001, Lamorlaye Autrement avait proposé des "taxis citoyens"!

Et pour revenir sur les contrats éducatifs locaux, bien sûr, nous pensons que c'est très bien que la mairie dise -par exemple- que tous les enfants doivent accéder à un enseignement musical ! Et qu'on paie pour ceux qui n'en n'ont pas les moyens, l'instrument et les cours ! D'accord ! Quand on travaille, c'est difficile de faire la "maman-taxi" tous les jours de la semaine ; qu'on assure donc le transport des enfants ! D'accord !

Enfin, point par lequel le conseil a commencé et s'est terminé : le problème annoncé sans rien en dire concernant deux des adjoints du maire ! Certes nous (le maire, ses conseillers et les conseillers des autres listes) ne devons pas nous exprimer sur une affaire en cours. Mais les "mis en cause" ? Pourquoi ne pas les laisser parler ? Et pourquoi serait-il interdit de connaitre la raison pour laquelle on fait appel à la justice ?