vendredi 15 septembre 2017

Hervé Moula : en notre nom

Lionel Flamant n'est plus !
Difficile à comprendre, à admettre !
Lui qui a été si présent et qui a animé si longuement l'esprit de la Gauche socialiste de Lamorlaye. L'esprit et la réalité puisqu'il en a été le conseiller municipal (au moins) de 1996 à 2001 sous les mandatures de Jacques Rimbert puis de Pierre Lavergne

C'était un militant engagé, aimable, à l'écoute de chacun.

Nous nous étions rencontré la première fois chez moi avec Jean Mouty et Gisèle Cazaux dans les années 80 dans l'ambiance enthousiaste du Programme Commun de François Mitterrand. Nous avions compris dès ce moment la difficulté de faire passer un message de progrès dans notre petite ville, où l'esprit d'une Droite intransigeante prédominait. 

Le temps passa, Lionel poursuivit son action militante aux côtés de ceux qui voulaient bien l'accompagner comme Patrick Leclère. Il voulait réconcilier, amadouer, aider, construire. Il souffrit des errances présidentielles et des déchirures intestines à Gauche. Socialiste de toujours : il n'adhérait pas aux orientations nouvelles. Pour lui, cela manquait de perspectives à long terme. 

Son esprit de franchise, de loyauté lui valurent l'estime du maire Lavergne qui lui confia une mission sociale au sein de son Conseil Municipal. Il en fut fier, il pouvait faire valoir son esprit de conciliation. Hélas, ce rapprochement le déconsidéra aux yeux de ses partenaires de gauche qui le lui reprochèrent. Il s'effaça alors progressivement de la scène municipale. Une nouvelle époque survenait. Le maire Lavergne était écarté également par son propre groupe.

La Gauche se reconstruisait autour du Comité d'Action des Citoyens de Gauche de Lamorlaye (CACGL).

Lionel me téléphonait de temps à autre pour prendre des nouvelles de la ville. Il s'était retiré à la campagne.
Il avait pris sa retraite de la politique. Il s'était laissé pousser un collier de barbe grisonnante qui lui donnait l'air du philosophe qu'il était devenu.            

La dernière fois que je l'ai revu c'était pour les vœux du  maire Salomone. 
Il paraissait reposé, détendu, saluant ses anciens amis, ses anciens adversaires. 
Nous nous sommes côtoyés pendant plus de 20 ans. 
J'en garde le souvenir d'un homme de conviction incompris et d'un réel ami.

J'adresse et avec moi tous ceux qui l'ont connu et estimé toutes mes sincères condoléances à son épouse Monique et à ses enfants et petits-enfants.       

 Adieu Camarade !