samedi 24 novembre 2007

première pierre

Aujourd'hui (en réalité vendredi 23 : c'est donc déjà hier !) l'OPAC lançait officiellement son programme de 13 logements au Haras du Coq ! C'est André Vantomme qui a procédé avec le maire à la pose de la première pierre : un petit mur très provisoire avait été construit ; le parpaing central est évidé ; on y place un tube scellé qui contient un parchemin (ça y ressemblait : un peu roulé, un peu déchiré...) décrivant l'opération et à qui on la doit : ici essentiellement le Conseil général à travers l'OPAC ou directement !

C'est un peu une cérémonie d'opérette : le mur va être démoli, le parchemin lu par M. Vantomme est une copie de celui qui est déjà dans le tube et le tube sera récupéré à la fin de la cérémonie ... pour être néanmoins vraiment caché dans le mur d'une des maisons qui seront construites !

Mais il s'agit de construire vraiment des maisons pour 4 et 5 personnes et qui seront louées à des prix accessibles ! Et ça, ce n'est pas de l'opérette ! A Lamorlaye ça tient du miracle ! Les derniers logements (ceux du Haras du Coq justement) datent de 1974 (c'est ce qu'on a écrit dans Convergences) ou de 1977 (ce que disait une dame qui doit savoir de quoi elle parle : elle y habite et a emménagé, très contente, ... dans la gadoue !

enfin, épisode assez surréaliste, André Vantomme a invité les adjoints et conseillers présents à mettre à leur tour un peu de mortier (ou quelque chose d'approchant) dans le parpaing-première pierre : j'ai donc posé moi aussi cette première pierre aidée par M. Salomone qui riait beaucoup et me tenait la cuvette (il y a sûrement un terme technique plus approprié) de mortier !


Je tenais à assister à cette cérémonie parce que je le répète 13 logements sociaux à Lamorlaye c'est un évènement ! Et nous avons assez réclamé sur ce point pour ne pas rater la fête !

Le maire a fait ensuite un discours où il a dit clairement que dans le cadre de la restructuration du centre ville IL Y AURAIT DES LOGEMENTS SOCIAUX ! Pourtant à ma première question quand il a présenté le projet centre ville en commission d'urbanisme : "combien de logements sociaux ?" la réponse a été : "on verra ; cela dépendra de l'équilibre financier du projet" ; projet qui devrait financer les réparations au château... ce qui n'est pas de bon augure pour un possible équilibre financier !

Je constate donc que les choses changent !

A 4 mois des élections tout le monde veut des logements sociaux : le maire qui ne se représente pas et les adjoints qui sont en campagne.

Après le maire c'est André Vantomme qui a parlé : il a rappelé que le Conseil général étudie avec intérêt tout projet de logement social présenté par une commune du sud de l'Oise ! Et qu'il a décidé (si j'ai bien compris il a convaincu le préfet de décider...) que les maires seraient les décideurs dans le choix des locataires (ceci pour lever un des obstacles "classiques" : pas de logements social pour "éviter" l'arrivée d'étrangers, de gens qui votent "mal", etc...)

C'était très intéressant sur le fond et discrètement caustique !
Il n'a pas parlé de l'établissement foncier local de l'Oise ; dommage ! Mais là encore : maintenant tout le monde en veut !

Après cette cérémonie il y en avait une deuxième plus légère mais aussi sympathique : la remise des récompenses pour les plus beaux balcons fleuris sur les immeubles de l'OPAC (la Montagne et le Haras du Coq) ; bizarre de fêter ça quand le gel de la semaine dernière a massacré complètement jardins et balcons !

lundi 19 novembre 2007

Grandeur et misères du bloggueur débutant ! Morale télévisuelle ?

Pour montrer à un ami comment envoyer un commentaire sur le blog, j'ai envoyé 2 commentaires sans aucun contenu (dans le style "essai N°1") ; commentaires que j'ai, bien sûr, aussitôt supprimés (après consultation de l'aide) ; mais je m'aperçois qu'il reste l'indication des 2 commentaires avec l'indication "Ce message a été supprimé par l'administrateur du blog" : je rassure donc le lecteur éventuel ; il n'y a là aucune censure ; juste la trace de notre manque d'expérience !

Hier soir, une série policière déroulait un scénario classique du genre. Le suspect était tabassé par un policier : il aura juste droit à une remontrance et à une sanction administrative.
Le tout de la part de la "chef" qui vient d'obtenir des aveux du dit suspect en profitant honteusement de l'état psychologique et mental (et physique grâce au policier évoqué plus haut) : ça ne l'empêche pas de développer devant son policier tabasseur de prévenus un discours moralisateur du meilleur ton.
J'oubliais : le prévenu avoue (des crimes horribles cela va de soi) et a la délicatesse de se suicider avant toute suite judiciaire.
Et si on s'attache à de très petits détails (une façon de se laver la figure et de se regarder dans la glace) la chef ne serait pas vraiment fière d'elle...

Je sais bien : rien ne m'oblige à regarder ça ! Mais il n'en reste pas moins que beaucoup de téléspectateurs - y compris nous- regardent ; et qu'après diffusion d'une histoire comme celle -ci il devrait y avoir un débat avec des gens compétents. Le débat a bien eu lieu chez nous ; mais est-ce le cas partout ? Et quand bien même chaque téléspectateur aurait-il réagi dans son coin, il manquerait une analyse dépassionnée et argumentée. Car il faut, c'est évident, arrêter les coupables de crimes ! Mais faut-il pour autant laisser la fin justifier - n'importe quels - moyens ?

dimanche 11 novembre 2007

retour de week end : retour à la réalité de la politique en France et... à Lamorlaye!

Lu dans le Télérama de la semaine dernière un pastiche de la lettre de GuyMoquet : réécrite par (ou au nom de) une jeune fille de 17 ans, sans papiers, expulsée de France alors que sa famille y est encore ! Le parallèle est frappant ! Atterrant même ! C'était dans le courrier des lecteurs : pour moi la partie la plus vivifiante de Télérama !
Toujours dans ce courrier des lecteurs : un prof explique comment après avoir lu à ses élèves la lettre de Guy Moquet il a expliqué que Guy Moquet était mort à cause d'un pouvoir dont la description (propagande médiatique, pleins pouvoirs du chef, politiques basées sur des pseudo théories d'origine) n'est pas sans rappeler notre situation actuelle !

La "politique" menée par le gouvernement (président : M. Sarkozy - ministre : M. Hortefeux) contre les sans papiers est vraiment la face noire de notre pays : politique à courte vue, promise pour séduire un électorat qui était celui de M. LePen ; politique contraire aux principes fondateurs de la République française ; politique sans avenir quine résoudra aucun des problèmes posés par l'immigration ni surtout aucun des problèmes cause de cette immigration !

Et voilà qu'en plus, un message du MRAP du Nord et Pas de Calais m'apprend que des sans papiers ont été marqués au feutre indélébile ! Progrès technologique évident comparé au tatouage ! Mais procédé honteux !

Et ce que M. Sarkozy a dit à propos de l'Arche de Zoé (il irait en quelque sorte kidnapper ces personnes aux agissements plus que douteux pour les soustraire à la justice du Tchad) est encore un autre scandale ! Le Tchad possèderait donc un gouvernement très honorable que l'armée française est toujours prête à défendre avec force avions, le Tchad serait un pays démocratique où on peut renvoyer en toute conscience de malheureux immigrés mais sa justice -excellente pour les tchadiens- ne serait pas capable de juger des français ! Voilà qui sent fort son néocolonialisme ! Et une attitude ne correspondant pas à ce qu'on peut attendre du président de la République !

Au lieu de "philosopher" je devrais bien sûr rappeler la prochaine réunion de la gauche : le mercredi 14 novembre ! La campagne pour les municipales est lancée ! Nous la mènerons de la façon la plus transparente possible en essayant de faire vivre un peu cette belle idée de démocratie participative.

Mais à Lamorlaye, seule la gauche essaie de faire réfléchir sur ce genre de problème : celui des sans-papiers (ou plus précisément de comment on traite -non le problème- mais les sans papiers eux-mêmes) et celui du respect des autres pays et des autres peuples (en particulier ceux qui d'où viennent les immigrés sans papiers).

Pour cela aussi renforcer la gauche à Lamorlaye me semble essentiel !

A mercredi !

jeudi 18 octobre 2007

Hier, première réunion de préparation des élections pour le CACGL !

Surprise : un journaliste du Parisien vient nous voir !!!
On lui raconte un peu l'histoire du CACGL dont il n'avait jamais entendu parler !
Nous n'étions pas très nombreux : dommage pour un soir où les médias s'intéressent à nous! Mais la discussion est vive ! Et parfois perturbante : je ne crois pas qu'aux nom des économies nécessaires il faille refuser des dépenses :
- essentielles pour l'avenir : par exemple préserver des effectifs autour de 25 en maternelle ; je sais la règle est 30 mais la règle fixe un maximum , pas une moyenne !
- ou essentielle pour la ville : par exemple l'achat du château, et il faudrait s'y mettre, sa remise en état ! car s'il y a un gaspillage c'est avoir un château dont on ne peut pas se servir ! Et cela dure depuis un moment : nous avons acheté le château en 2004...
Mais la réunion ne s'est pas résumée à cette discussion ;
Nous avons choisie notre tête de liste : jusqu'à présent c'était les journalistes qui l'avaient désignée... sans se tromper d'ailleurs : on est d'accord pour que ce soit moi qui continue à représenter notre liste ; et ça me fait plaisir bien sûr...
Même si je parle trop (il n'y a pas que M. Braudeau qui s'en plaigne) on veut encore de moi !
Ensuite la discussion s'est engagée sur en suivant une trame que j'avais proposée.
Logement, transports, emploi : nous avons beaucoup travaillé sur les 3 premiers points - et pas seulement parce qu'ils étaient les premiers !
Château, environnement, patrimoine, aménagement urbain (y compris donc le fameux centre ville ) et bien d'autres rubriques ont été enrichies, hierarchisées, ...

Il faut maintenant en faire un compte rendu (y compris pour le journaliste) et préparer la réunion suivante ... Au lieu de bavarder en solitaire sur mon blog !!!

Blog dont j'aimerais tant qu'il devienne un lieu d'échanges...
Bonne journée malgré la grève ! Au fait, la vie municipale nous occupe un peu trop peut-être : on n'a pas vraiment discuté sur cette grève : peut-être aussi qu'il n'y a pas débat ?
Lucienne Jean

mardi 16 octobre 2007

gens du voyage : on en parle depuis 2004 ! Le 15 octobre, l'aire d'accueil était le sujet d'une réunion publique à Gouvieux...

Après presque un mois d'absence de ce blog, je peux me permettre 2 messages d'un coup!

Hier, M. Marchand tenait une réunion publique sur la future aire des gens du voyage : dommage je n'avais pas emporté le règlement qu'il a concocté ; je me souviens qu'il nous avait vraiment choqués : les a priori de méfiance, les précautions envisagées n'étaient pas bien sympathiques ! Je ne sais pas si ce règlement a évolué : il faudra se renseigner.
Beaucoup de monde autour de M. Marchand : président (et ministre) de la CCAC, Eric Woerth, sous-préfet (toujours intéressant mais très bavard ce soir là), procureur, gendarmerie et DDE : ces deux derniers pratiquement muets ! Dans la salle un pasteur "représentait" de fait les gens du voyage : c'est le seul qui se soit exprimé en posant des questions ou en répondant à celles de M. Marchand ! On aurait pu s'attendre à plus de représentants (les gens du voyage ne sont sans doute pas tous des ouailles de ce pasteur - fort sympathique au demeurant).
Mais cette réunion (intéressante) m'a donné envie de ressortir un petit glossaire que nous avions mis sur notre site en mars 2004 : le voici avec une introduction qui fait référence à une tribune politique de l'époque...
L'occasion de vous rappeler que de septembre 2007 à mars 2008 il n'y aura pas de tribunes politiques : nous essayerons de les remplacer par des Convergences !

Lucienne Jean

Voici ce que nous avions écrit sur les gens du voyage :

Chaque Flash aborde un thème qui nous est communiqué une dizaine de jours avant la date de remise de notre tribune politique. En général nous choisissons de tenir compte de ce thème mais d’aborder aussi un autre sujet. En février, « les gens du voyage » étaient à l’honneur.
Partant de l’idée que ce que nous connaissons fait déjà moins peur…. nous avions décidé de présenter un peu ce que sont ces gens du voyage.
Nous voulions rappeler que :
- Les « gens du voyage » sont à 90% français, mais qu’il leur faut être rattaché, sans interruption, 3 ans dans une commune pour pouvoir voter.
- Ils doivent avoir un titre de circulation soumis à visa (parfois chaque trimestre).
- Manouches, Roms ou Gitans, ils sont originaires du nord de l’Inde, sédentarisés ou itinérants ; du fait de cette origine lointaine et de ce mode de vie particulier, ils ont servi de bouc émissaire à toutes les xénophobies nationalistes européennes : 200 000 Tziganes ont été victimes des persécutions nazies…
- Ils sont en Europe depuis l’an mille mais continuent d’inquiéter (comme tout ce que nous ne comprenons pas, tout ce qui ne nous ressemble pas, et il faut aussi le dire tout ce qui ne « joue pas le jeu » de notre société … ).

En fait c’est une partie des informations données par la liste « Demain Lamorlaye » sur un ton qui nous a surpris un peu mais qui nous semble effectivement la bonne approche. Si nous avons éliminé cette présentation c’est qu’il nous semblait que l’espace prévu pour la tribune politique (260 mots auxquels nous nous contraignons pour notre part) obligeait à un certain schématisme et aussi à renoncer à un autre sujet, le (non) logement social qui nous tenait aussi à cœur. De plus, pour préparer cet article, nous avons pris contact avec une assistante sociale qui travaille depuis 10 ans à Beauvais au sein de l’A.D.A.R.S. (Association Départementale d’Accueil et de Réinsertion Sociale) auprès des gens du voyage : rendez-vous a été pris pour une rencontre le 23 février dans l’aire d’accueil des gens du voyage de Beauvais. Nous pensions que c’était encore mieux de vous parler des gens du voyage après cette rencontre.

En voici un compte-rendu qui laisse paraître notre perplexité. Car c’est plus qu’un mode de vie différent qu’il faut connaître et bien sûr accepter : c’est, très profondément, toute une philosophie de vie. Notre société, qu’elle soit conduite avec plus ou moins de souci de solidarité, est faite par et pour ce que les gens du voyage appellent les « gens de maison » ou les « gadgés » (ce qui veut dire étrangers). Elle tente d’adapter l’un à l’autre, deux mondes…

Dans la petite salle qui sert de bureau au gérant de l’aire d’accueil j’ai pu bavarder avec l’assistante sociale, avec le gérant et avec des habitants de l’aire d’accueil : une découverte intéressante mais un peu déstabilisante !
Voici un petit glossaire, très imparfait, qui dresse juste un tableau de ce que j’ai entendu et peut-être compris.Lucienne Jean

Adresse : L’adresse de l’aire d’accueil n’est pas considérée comme un domicile même avec des factures acquittées d’électricité ou d’eau ; l’assistante sociale dit que ce n’est pas normal ; pourtant c’est assez logique : l’aire d’accueil ne devrait être par définition qu’une aire de passage. La plupart des gens du voyage sont domiciliés à une adresse de l’ADARS.L’administration a tendance à les considérer comme des SDF…

Allocations familiales - RMI : C’est le revenu de base géré par les femmes de la famille

Analphabétisme : C’est un problème général dont ils semblent s’accommoder :un homme jeune (la trentaine) dit ne pas savoir lire et écrire ; ce qui ne l’a pas empêché de réussir l’examen de code de la route et d’en être fier ; ça ne semble pas non plus l’empêcher de gérer ses affaires. Il a une petite fille qui ira à l’école (cela semble important pour lui).Personne n’a essayé d’apprendre à lire et à écrire en suivant des cours d’alphabétisation : pas de temps et pas de besoin.

A priori : Les personnes avec qui j’ai parlé m’ont toutes demandé pourquoi j’étais là : j’ai répondu que je voulais essayer de mieux les comprendre car nous voulions combattre, par une meilleure connaissance entre les gens, tout ce qui fait peur et isole ; et pour cela avoir autre chose que des statistiques, des lois et des règlements…

Article : Tous semblaient attacher beaucoup d’importance à l’article que je devais écrire même s’il n’avait pas une grande audience…

Assurances : Des compagnies d’assurances refusent d’assurer un mobil home installé à un endroit : il n’est pas considéré comme vraiment mobile… En fait il est assuré s’il roule attaché à un véhicule lui-même assuré …

Autonomie : L’assistante sociale règle pour eux beaucoup de problèmes administratifs : cette aide ne leur pèse pas ; ils l’apprécient et ne sont pas gênés de ne pas régler eux-mêmes leurs problèmes (ce qu’ils semblent tout à fait capables de faire).

Les bons et les méchants : Ils existent dans chaque camp selon eux : autant chez les gens de maison (nous qui n’habitons pas en caravane de façon habituelle) que chez les gens du voyage.Il n’y aurait pas de pédophilie chez les gens du voyage ; les voleurs seraient des yougoslaves arrivés récemment (ça ne colle pas avec la très vieille réputation de voleurs de poules qui s’attache aux gens du voyage) ; jamais un manouche ne brutaliserait un enfantL’attitude des « gens de maison » est souvent méprisante : on interdit ostensiblement aux enfants de s’approcher d’une manouche.

Concubinage : On marie (le plus souvent concubinage) les filles à partir de 12 ans ! En fait on ne me donne pas d’exemple si jeune ; mais en principe c’est possible ; les deux jeunes femmes présentes sont en couple depuis 15 et 16 ans (et elles ont à peine la trentaine).

Courrier : Ils reçoivent leur courrier par l’intermédiaire de l’assistante sociale ; il n’y a pas d’autre solution car les boites postales ne sont pas reconnues par l’administration ; ça ne les gênent pas.Pour les échanges personnels, ils ne s’écrivent pas puisqu’ils ne savent pas écrire ; le moyen de communication c’est le téléphone, portable bien sûr.

Echec scolaire : Les enfants sont souvent dans une SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté). Par exemple, un garçon de 12 ans qui a vraiment l’air tout à fait déluré et intelligent est en 6ème SEGPA : il ne peut pas « tenir » une journée entière à l’école et il ne maîtrise pas les bases en lecture et écriture.En général, ils arrêtent à 16 ans et personne n’arrive au Bac.

Ecole : Les cours par correspondance sont assez souvent pratiqués, mais sans le suivi par un enseignant : c’est donc assez inefficace.Les sédentaires vont à l’école communale et même en maternelle.Les parents parlent plusieurs langues (au moins le français et le romani ou la langue manouche) ; les enfants parlent français avec leurs parents - on leur apprend le romani pour maintenir la tradition. Ce n’est donc pas une explication à l’échec scolaire.

Elections : Certains votent, d’autres pas. Ca n’a pas l’air d’être une préoccupation. Certains de leurs propos montrent une curieuse convergence avec ceux du Fn, à savoir : « les gens du voyage venant actuellement de Roumanie et de Yougoslavie prendraient le travail des français » !!! Il faut espérer que ceux qui votent n’apportent pas leurs voix à l’extrême droite qui, par ailleurs, les rejettent (idées de rejet dont ils sont les premières victimes) !

Enfants : Il y en a beaucoup : 5 à 6 par famille est un nombre courant.La vie des femmes semble tournée entièrement vers eux.Les parents ont une certaine ambition pour leurs enfants sur le plan scolaire. Mais la vie qui est la leur n’est pas propice au travail scolaire !Les enfants sont tout le temps dehors ; ils rentrent 5mn se réchauffer et ressortent.La maison qui est à l’entrée a été incendiée (on ne dit pas comment) et attend une remise en état pour devenir un centre de loisirs pour les jeunes enfants de l’aire d’accueil.

Gitans, Roms, Manouches : La différence entre les gens du voyage n’est pas ressentie par eux sur cette base « ethnique »

Habitat : Vivre en caravane est essentiel ; même si elle est immobilisée ! « Quand on sort de la caravane on est dehors » : c’est vrai aussi quand on sort d’une maison ! Ici c’est la légèreté de l’habitat, l’environnement non modifié par l’homme, qui doit compter …Une jeune femme explique qu’elle a acheté un terrain pour y planter sa caravane tout près d’ici.Une autre plus âgée, revendique la possibilité d’une maisons individuelle (elle dit qu’il y en a dans le cadre de programme d’habitat social prévu pour les RMIstes)Toutes les femmes présentes disent qu’elles ne supporteraient pas d’habiter en étage ou même en rez de chaussée d’un immeuble.

Impôts : Ils ne paient pas d’impôts locaux. Leurs ressources sont le plus souvent obtenues par des travaux saisonniers ou autres petits boulots. Ils sont aussi volontiers ferrailleurs. A cela (qui n’est sans doute pas bien déclaré) s’ajoutent le RMI et les allocations familiales : ils ne doivent pas être souvent imposables.

Papiers d’identité : Le carnet de circulation sert-il de pièce d’identité, par exemple, quand on paye par chèque ? Question sans objet : ils sont à La Poste en général et paient en espèces.Ceux qui en ont une, préfèrent présenter leur carte d’identité : le carnet de circulation stigmatise en quelque sorte. E leurs papiers ne sont pas toujours reconnus par les administrations.

Payer ou pas : Ils acceptent l’idée de payer l’électricité et l’eau mais beaucoup moins bien celle de payer leur emplacement (c’est obligatoire sur les aires d’accueil).Ils trouvent normal d’occuper un terrain sans autorisation et sans loyer.S’ils ne demandent pas l’autorisation au maire pour s’installer c’est que la plupart du temps c’est un refus qui leur est opposé ; et, disent-ils, il faut bien qu’ils s’arrêtent quelque part …

Prêts : Bien que souvent au RMI, ils ont des prêts pour acheter leurs caravanes (surprenant).

Promiscuité : Chaque emplacement a une surface de 32m2 et la promiscuité pèse à tous. Quand l’une lave sa caravane et son emplacement, l’eau et les saletés se retrouvent sous les caravanes des voisins.Mais à l’intérieur d’une famille, il y a une caravane pour les parents et une pour les enfants : avec séparation des filles et des garçons.

Roulotte : Une caravane coûte cher ; mais une vraie roulotte à l’ancienne, tirée par des chevaux, coûte encore plus ! Mais il y a en a pourtant de plus en plus.

Sédentarisation : La zone d’accueil offre une quarantaine d’emplacement. 35 sont occupés dont 30 par des sédentaires qui ne se déplacent que pendant les vacances scolaires. Une dame dit être « installée » à Beauvais depuis 40 ans !

Solidarité : On ne veut pas de service commun comme une laverie : chacun a sa machine à laver et son séchoir dans la caravane. Mais la famille élargie est très forte : chacun a le sentiment d’appartenir à une communauté où tout le monde se connaît, partage les soucis de l’autre (souvent de la famille), l’aide…

Travail des femmes : Envisagent-elles de travailler à l’extérieur ? Non ! Assez à faire avec le ménage, la cuisine, les enfantsLa propreté semble un grand objectif et occupe beaucoup de leur temps : il est paraît-il plus difficile de tenir propre une caravane qu’une maison.Une jeune fille qui aurait pu préparer un brevet de coiffure, y a vite renoncé : c’est mal vu de continuer.

Travail des hommes : Quand ils travaillent c’est dans la récupération de métaux, le jardinage, l’entretien de toitures, le paillage de chaises. Ils sont alors comme des artisans itinérants. Et ils sont « enregistrés ». Souvent, l’argent gagné ne rentre pas dans le budget familial. La récolte de l’osier est maintenant interdite : ce travail traditionnel a donc disparu.Il y a aussi une tradition ancienne de cirque qui se perd : les grands-parents des personnes rencontrées étaient « circasiens » (Cirque Violet - Cirque Angel).

Demain, 17 octobre : première réunion de préparation des élections pour la gauche de Lamorlaye

La campagne pour les municipales est lancée !

Un sondage - commandité par qui ? - est en cours : quelqu'un veut savoir pour qui nos concitoyens ont envie de voter ! C'est un peu prendre la démocratie à rebrousse poil : les élections sont faites pour choisir ! Et les candidats devraient se présenter pour défendre un programme concret pour la ville ou/et des idées plus générales. Si on présente celui ou celle qui a, 6 mois avant, le plus de supporters (pris dans un sous-ensemble restreint de citoyens) on fausse un peu le jeu.
Mais ce n'est sans doute pas un jeu ! Du moins pour ceux qui aspirent à la première position ; à droite il y en aurait 3 : tous prétendent à l'investiture UMP... D'où peut-être ce sondage.
3 prétendants à droite, c'est peu pour Lamorlaye qui s'assagit donc...

J'entends souvent des propos pleins de sympathie pour la gauche et le travail assumé depuis 6 ans et demi par notre liste ! Est-ce sincère ? Moi j'aurais la naïveté de le croire : naïveté ou prétention ? Car d'autres, autour de moi, sont plus méfiants.

Mais je ne crois pas que la droite de Lamorlaye s'inquiète assez de la gauche pour essayer de la tromper.
La droite locale a plus à faire en interne qu'avec nous !
On sait bien -à droite comme à gauche- qu'à Lamorlaye le basculement à gauche est plus qu'improbable !
Cette situation ne nous empêche pas de proposer d'autres choix à nos concitoyens et de défendre nos idées : solidarité - justice - démocratie vivante - culture - ouverture au monde - ...

C'est localement qu'il faut décliner ces valeurs ; la "gestion municipale" est faite d'une multitude de décisions qui ont l'air purement "techniques" ; d'où l'idée -assez souvent exprimée- que les différentes options politiques des uns ou des autres n'ont pas d'importance pour le travail municipal. Mais toute décision s'appuie en amont sur des positionnements politiques forts.

Par exemple, les tarifs devraient systématiquement s'appuyer sur le quotient familial (c'est la solidarité) ; les projets présentés et discutés avec la population avant d'être "bien ficelés" (c'est la démocratie) ; le débat d'orientation budgétaire pourrait être un moment fort de dialogue (encore la démocratie) : il va avoir lieu le 9 novembre sans que les citoyens en soient même informés !
Et que dire de la façon dont le maire a lancé le projet de restructuration du centre ville ! Un projet qui doit modifier profondément notre ville -donc notre vie- conduit en catimini et sans aucune consultation !

Demain le CACGL tient sa première réunion de préparation de son programme pour les élections municipales de 2008 : le thème est justement "quelle ville voulons nous ? "... bien sûr, la question aurait due être posée par l'équipe sortante avant bien des décisions prises sans vous, les "simples" citoyens et bien souvent sans les conseillers !

J'aborde cette réunion avec un peu de trac : les gens vont-ils répondre à notre appel ? Viendront-ils discuter avec nous ? Saurons-nous mener un débat ouvert et pourtant suffisamment structuré pour être porteur d'idées ?

Je reçoit chaque jour une ou deux réponses à notre questionnaire sur le logement : c'est plutôt encourageant !

Il faudra aussi demain se déterminer sur les premiers noms de notre liste et en particulier sur la tête de liste ! Un article dans Oise-Hebdo me présente comme la tête de liste décidée par ... la section socialiste du canton de Chantilly pour Lamorlaye ! Ce n'est pas tout à fait la réalité ! Le PS soutiendra notre liste ; liste dont je suis la tête depuis 2001 ; c'est donc un raccourci tentant de nous assimiler l'une à l'autre ! Mais c'est aux candidats pour 2008 de choisir leur tête de liste ! Je suis candidate à ce poste ; mais il faut que la décision soit prise par tous et en tenant compte d'autres bonnes volontés s'il y en a !

A demain donc : pour une grande soirée !
Lucienne Jean

mercredi 12 septembre 2007

Rentrée sur trois fronts

Pour le CACGL, la rentrée c'est ce soir !
Et ce devrait être une rentrée active sur trois fronts : faire vivre notre comité, préparer les prochaines élections municipales et réagir à l'action du goouvernement quand il le faut...
Front N°1 :
C'est notre première réunion après les vacances et une année assez dense (2 grandes élections) et, en même temps, pas très "structurée" pour le CACGL (moins de réunions spécifiques et AG très décalée).
Si vous voulez connaître un peu le CACGL, comment et pourquoi il a été créé en 1995, je vous renvoie au site du PS de Chantilly : http://www.pschantilly.com/ ; suivre la rubrique "les élus", puis les communes : là vous trouverez pour chaque commune du canton : - une description de l'association de gauche quand elle existe sur la commune (il faut cliquer sur "lire la suite") et une présentation des élus de gauche.
On peut donc trouver sur ce site un "historique " rédigé par nous sur le CACGL et aussi notre CV ... Où on peut constater sans surprise que je suis plus bavarde qu'Hervé Moula ! Et on est aussi autorisé à s'étonner que l'histoire du CACGL se trouve sur le site du PS et pas sur son propre site ! Cette erreur sera bientôt réparée ; et malgré ses insuffisances je vous invite à vous rendre aussi sur : http://cacgl.free.fr/ ! La dernière mise à jour a été faite début septembre.
Front N°2
C'est aussi notre première réunion consacrée à la campagne des municipales : pour l'instant on peut noter : cohésion à gauche puisque notre liste aura, a déjà, le soutien actif de la section PS de Chantilly, dispersion à droite puisque 3 listes ou plus précisément 3 candidat(e) s au poste de maire sont en lice, une UDF (l'UDF qui est ralliée à l'UMP) et deux UMP : M. Woerth va-t-il trancher entre ouverture vers l'UDF (plus naturelle en théorie que l'ouverture pratiquée par Nicolas Sarkozy vers le PS), remise en ordre interne entre les 2 candidats UMP à l'investiture ou tout simplement laisser jouer la concurrence à droite, certain qu'il peut être, qu'à Lamorlaye, à droite, on peut sans risque se permettre toutes les fantaisies sans perdre globalement une élection.
Nous verrons bien ! Que les amateurs de pronostics électoraux s'en amusent. La liste de gauche a deux enjeux devant elle :
- faire progresser au sein de TOUTE la population et de TOUS les élus la conscience que certains problèmes (logement - transports- culture- patrimoine -...) sont à prendre en compte pour que toutes les listes s'engagent sur ces points.
- mesurer - par le nombre d'élus que nous aurons - si le travail que nous avons fourni depuis 2001 est apprécié par nos concitoyens.

Bien sûr, on ne sait pas qui vote pour qui et c'est bien ainsi : sans ce secret que deviendrait la liberté de choix de l'électeur !
Mais notre plus grande fierté (en tout cas c'est ce que je ressent) serait que chaque citoyen de sensibilité de gauche -quelque soit son degré d'engagement et de militantisme - il y en a eu certainement dans les abstentionnistes de 2001- votent pour notre liste. Et - à égalité d'importance - que des citoyens qui se positionnent à droite votent aussi pour notre liste parce que notre rôle de contrepoids démocratique leur aura paru essentiel.

Mais il vaut mieux aujourd'hui réfléchir au contenu et à la forme de la campagne qui débute avec cette rentrée. Et c'est l'objectif principal de la réunion de ce soir...

FRONT N°3
L'action du nouveau gouvernement et surtout du président de la République ! En fait, deux nouvelles entendues à la volée ce matin, m'ont motivée pour reprendre un peu ce blog.
D'abord la convocation de quelques préfets en retard sur leur quota d'expulsions ! La politique du résultat de M. Sarkozy va vraiment très loin. Sur le site du CACGL il y a des nouvelles données par Réseau Education Sans Frontière (RESF) : la chasse au clandestin n'est peut-être pas répartie également sur tout le territoire mais elle fonctionne fort ! Et elle fait très mal.
Alors bravo à ces préfets qui se font réprimander ce matin ! Et j'espère qu'ils ne changeront rien : s'ils n'ont pas trouvé de clandestin expulsable selon le gouvernement, considérons qu'il n'y en a pas !
Gérer le problème de l'immigration clandestine par le biais de quota est indigne ! Refuser l'école aux enfants parce que leur papa ou leur maman est entré sur le territoire avec un visa touriste ou accroché sous un avion ou caché dans un tonneau est une honte pour nous tous ! De quoi sont-ils responsables ? Et la meilleure façon de "normaliser" cette immigration c'est de l'INTÉGRER ! Et l'école est encore le meilleur facteur d'intégration ici et de possibilité plus tard d'aider les pays d'origine par retour volontaire d’élites formées ici.
Faut-il rappeler que les différences de niveau de vie, l'absence de démocratie (un euphémisme confortable pour "dictature"), les guerres et l'obscurantisme sont les principaux moteurs de tous ceux qui essaient de vivre en Europe et donc aussi en France.
Deuxième petite annonce qui m'a fait bondir : le droit au logement qu'on a proclamé "opposable" n'est pas applicable s'il n'y a pas de logement ! Voila une baudruche qui se dégonfle ! J'espère qu'elle fera un grand bruit !
Comment peut-on pendant des mois, quand les Don quichotte occupaient le devant de la scène médiatique, compatir, s'indigner, produire enfin cette notion de "droit opposable au logement" (à ce compte on a aussi un droit opposable aux transports, à l'éducation, à l'accès à la culture, à la sécurité -routière en particulier- à l'emploi, ...) et déclarer ensuite que sans logements disponible aucun texte de loi ne peut résoudre le problème.
Belle logique ! Mais combien a-t-on lancé de projets de constructions ou de réhabilitations accessibles à des revenus simplement moyens (mais la moitié des salariés gagne le SMIC) ! J'avoue ne pas le savoir ; mais je crains que la liste soit bien courte.
Oui, nous devons nous mobiliser contre ce type d'action gouvernementale. Il s'agit de fondamentaux de notre république : fraternité pour les immigrés, justice pour les non logés !
Combattre sur ces fronts, ne doit pas nous empêcher d'apprécier - c'est mon sentiment- l'ouverture pratiquée vers la gauche (je préfère entendre là dessus Jack Lang qui s'engage franchement, que Michel Rocard qui tente de ménager la chèvre et le chou) et le traitement de problèmes récurrents comme les régimes spéciaux de retraite ou la distinction subtile mais juste qu'on peut faire entre service public et ... statut de la fonction publique. Pour ma part, je souhaite plus de service et moins de statut !

Comme d'habitude, ce message est long, trop diront ceux qui n'iront pas jusqu'au bout !
Mais, il m'est plus facile d'écrire long que d'écrire souvent...

A bientôt quand même !
Lucienne Jean

mercredi 25 juillet 2007

Sans être ministre...

Il paraît que certains de nos ministres renoncent à tenir leur blog faute de temps!
Sans être ministre, ni moi, ni Hervé Moula, il semble que le temps nous manque aussi... Mais comme nous n'avons pas d'ambition aussi haute, nous continuons, par à coup, d'alimenter ce blog très discret.

Ce début, qui se veut ironique n'est pas en accord avec la nouvelle, fort triste, qui me motive aujourd'hui. J'ai appris dimanche le décès de Roger Adsuar ; nous ne savions qu'il était très malade que depuis très peu de temps puisqu'il était encore "sur le pont" pendant la campagne présidentielle : je me souviens d'avoir distribué avec lui un vendredi très tôt devant la gare de Chantilly... Peut-être que lui savait... Le message de Dominique Louis-Dit-Trieau qui annonçait la mort de Roger Adsuar parlait d'un commencement en mars ! C'est vraiment fulgurant et me laisse le regret de ne pas être allée le voir quand j'ai appris son hospitalisation...
Je veux redire ici ce que j'ai exprimé dans le mail envoyé, dès la nouvelle reçue, aux amis et adhérents du CACGL :
Personnellement je connaissais Roger depuis 1986, bien avant les débuts du CACGL...
Il a, en tant que responsable PS local, toujours accompagné et soutenu le CACGL. Toujours présent à nos assemblées générales et nos réunions publiques. Et toujours plein d’encouragements…C'était quelqu'un de bien : des convictions ; de la modestie ; une écoute réelle ; et des analyses politiques que, personnellement, j'ai toujours appréciées quelles soient proches des miennes ou pas. Et surtout un sens de la démocratie et de l'engagement politique : il a "fait" la campagne pour Ségolène Royal (que j'ai du mal à appeler "campagne du PS") alors qu'il était sans doute déjà malade et que -je crois- il avait fait un autre choix pour le referendum interne.
Il m'avait semblé alors, que comme moi, il regrettait les lenteurs de la mécanique PS dans cette campagne...
Aujourd'hui tout cela est bien loin ; et semble bien peu de chose !
Nous vivons sans penser à la mort ; l'oublier est sans doute notre façon la plus efficace de vivre avec ... Nous nous croyons sinon éternel, du moins protégé par tout ce que la médecine sait faire aujourd'hui. Et nous voulons surtout occulter que nos proches, nos amis, nos amours, peuvent, eux aussi, nous fausser compagnie...

Je suis une piètre philosophe et je vous demande pardon pour ces évidences !

On enterre Roger jeudi et je ne serai pas là puisqu'encore en vacances !

Mais je penserai très fort à lui, à sa famille et à tous ses amis : ceux que je connais parce qu'ils sont toute la gauche de notre région et ceux que je ne connais pas...

Lucienne Jean

PS : si je publie seulement aujourd'hui, j’y pense depuis 3 jours ! Mais je suis en vacances : la connexion n'est pas toujours évidente et j'ai eu du mal à me souvenir des coordonnées de notre blog !

vendredi 29 juin 2007

Ce soir, je retrouve notre blog !

Il faut dire que l'Assemblée générale du CACGL qui vient de se terminer m'y a encouragée : D'abord parce que la réunion a été intéressante ; aussi parce que notre travail comme conseillers et responsables du CACGL a été globalement approuvé et soutenu ; nous avons jeté les bases d'une liste pour les municipales de 2008 ; nous avons décidé de faire publiquement le travail sur notre "programme" : en plusieurs réunions programmées à l'avance et bien annoncées dans la presse et la radio RMC ; plus une dédramatisation de l'absence de réactions sur notre blog, une prochaine aide pour mieux le référencer et l'idée qu'un blog peut basculer sans problème du personnel (forcément anecdotique) au plus général et plus politique en toute liberté...

Donc je reprends la "plume" ; et en premier lieu je vous fais profiter, chère lectrice, cher lecteur, d'une perle franco- portugaise découverte au cours d'un séjour -trop court- au Portugal : il s'agit d'une lettre de Talleyrand à un marquis portugais trop actif sans doute dans notre pays ; le ton n'est pas celui d'aujourd'hui ; mais on peut voir dans ce texte, que la chasse à l'étranger -plus ou moins policée- ne date pas d'hier !

"Paris, le 16 juillet 1815
Monsieur,
J’ai l’extrême regret de devoir vous annoncer que le gouvernement du roi s’est regardé comme étant dans l’obligation de se souvenir que vous étiez étranger ce qu’il se serait fait un plaisir d’oublier si vous l’eussiez moins oublié vous-même ou si nous eussions le bonheur de vivre dans des temps plus calmes.
Je suis en conséquence chargé de vous remettre pour vous et pour les personnes qui vous appartiennent le passeport qui est ci-joint et vous inviter à vouloir bien me faire connaître dans quel délai vous vous proposez d’en faire usage.
Je vous prie d’être persuadé de tout ce que cette commission a de pénible pour moi ainsi que des sentiments de haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et bien obéissant serviteur.
Signe : le père de Talleyrand"

Il parait que le dit-marquis a résisté un certain temps à une pression exprimée avec tant de précautions ! Ici pas de charter ! On est entre gens du monde ; gens du même monde ; pourtant l'un juge l'autre indésirable ... Et le fait savoir...

Aujourd'hui, notre marquis serait européen et chez lui partout en Europe !
Quel progrès !

Peut-être dans 100 ou 200 ans, les petits-fils ou arrière-petits-fils de ceux qui sont pourchassés aujourd'hui, seront-ils aussi surpris : comment, pourquoi, en 2007, le gouvernement de la France agissait-elle ainsi ?

Dans ce domaine le président Sarkozy ne semble pas en rupture avec le ministre qu'il était ! Et ce ne sont pas des marquis qui sont pourchassés...
Lucienne Jean

dimanche 20 mai 2007

Faut-il vraiment s'habituer ?

De retour d'un très dépaysant week-end au Portugal, je retrouve un message qu’Hervé m’avait déjà transmis le 12 mai pour ce blog ; c’était juste après le second tour et j’ai tardé à le publier à cause de la date du 1er juin qu’il évoque pour une réunion du CACGL : en effet cette date que nous avions évoquée ensemble ne marche pas pour cause cette fois d’absence de Pierrette qui sera alors en vacances !

Mais cette précision faite, voici le texte d’Hervé :

"Je trouve que le bruit qui s'est fait autour de l'affaire Pizza-citoyenne est des plus positif. Cela a fait l'annonce de plusieurs articles et cela n'est donc pas passé inaperçu! Même le patron du restau a trouvé compte en ayant de la Pub gratuite! Cela ne peut que nous conforter à poursuivre dans ce sens. Mais il faudrait mieux aménager l'espace pour les échanges et le débat. De ce point de vue, ce fut très peu productif ! La preuve: on a perdu les élections!
Bon. Pas tout à fait. Ségolène a fait un très bon score, elle a perdu en bonne position (de pourcentage). Les éléphants, mammouths et dinosaures s'excitent maintenant, c'est normal, il faut bien se faire remarquer. Ségolène a pris une dimension nationale et même internationale. Je crois que celui qui a vraiment perdu c'est Bayrou, bien qu'il se soit bien défendu. Mais il semble qu'au centre aussi on ne soit trahi que par les siens, il faut bien commencer par quelque part. La trahison remet toujours les pendules à l'heure! Alors maintenant, que va-t-on faire. Va-t-on avoir un ministre PS au Quai d'Orsay (OK d'Orsay), peut-être plus.
Les batailles de rues vont elles se poursuivre. Tous les jeunes rêvent de revivre un Mai 68 bien à eux. Refait-on l'Histoire? Nous vivons un moment de trêve, un peu comme entre Noël et Jour de l'An. Gare à ne pas être chocolat! Le PS risque l'implosion. Les gauches sont laminées sauf Besancenot. Le FN et l'UDF font peau de chagrin. Le nouveau Président a passé de bonnes vacances, tout le monde devrait en profiter !
OK pour le 1 Juin au CACGL au Foyer Culturel si on a la salle!
OK pour un nouveau Convergences.
Le train-train , quoi ! On n'oublie rien de rien, on n'oublie rien du tout, on s'habitue, c'est tout, disait Jacques B."
Hervé Moula

Pour ma part je regrette le « bruit » autour de la pizza-citoyenne : la sincérité est certaine des deux côtés –et chacun le reconnaît- mais il y a eu un manque de compréhension de ce que nous voulions faire ; le jargon « militant » n’est pas forcément partagé…

Oui, Ségolène a perdu ! Heureusement pour notre moral ce n’est pas à cause de cette réunion !
Aujourd’hui la gauche se « prépare » en ordre plus que dispersé aux législatives : beaucoup de candidats pour notre circonscription ; de la zizanie entre candidats PS et PRG ailleurs… Rien de bien réjouissant ni de très motivant !

Contrairement à ce que dit la chanson, je ne m’habitue pas !

Lucienne Jean

mardi 1 mai 2007

Pizza-Citoyenne : avec ou sans affiches !

Qui donc est à ce point gêné (je n'ose pas dire inquiet) par notre PIZZA-Citoyenne pour qu'il s'acharne sur nos petits papiers oranges et les arrache systématiquement ? Est ce la pizza qu'il (ou elle) ne digère pas ? Ou la citoyenneté ? Une chose est sûre : chaque fois que je passe devant un panneau, je dois coller à nouveau cette petite affiche ! Et de temps en temps, beaucoup plus rarement, celle de Ségolène !
D'où j'en déduis que notre arracheur (euse) d'affiches est plus sensible à une manifestation de la petite gauche locale qu'à la possible victoire de Ségolène Royal à l'élection présidentielle !

Pour ma part, quand il y a deux affiches de Nicolas Sarkozy sur un panneau d'affichage libre, je mets une affiche de Ségolène Royal en laissant bien visible une des affiches UMP ! Tout le monde n'a pas ces scrupules : en un temps record l'affiche Ségolène est recouverte...

J'ai mis sur le site du CACGL (http://cacgl.free.fr/) l'annonce de nos réunions : à Lamorlaye (on ne le dira jamais assez) débat autour d'une pizza : c'est notre Pizza-Citoyenne du jeudi 3 mai (à 19h30 à XXX : inutile de faire de lapub !). Et à Saint-Maximin le vendredi 4 mai à la salle Louis Aragon à 20h30.

Au fait, c'est peut-être un restaurateur jaloux qui arrache nos affiches ? Si c'est le cas, rassurez-vous ! Après le café-citoyen au café des Arcades, la pizza-citoyenne à XXXX (idem), nous ferons une réunion de ce type dans chaque café ou restaurant (pourvu qu'il ne soit pas trop cher) de Lamorlaye !

Pourquoi cette réunion ?

- d'abord pour créer les conditions d'un débat avec des citoyens qui hésitent encore : je pensent qu'il y en a beaucoup parmi les électeurs de François Bayrou et ils sont 947 au premier tour, à Lamorlaye. Sur le site du CACGL (http://cacgl.free.fr/) j'ai tenté de lancer cette discussion.

- ensuite pour rencontrer les citoyens qui ont voté à gauche mais pas pour Ségolène Royal au premier tour : il y en a 262, toutes tendances réunies, à Lamorlaye. Je pense qu'ils ont décidé, en grande majorité, de voter pour Ségolène Royal. Mais certains avec beaucoup de doutes ou de réticences auxquels on espère - c'est peut-être prétentieux- répondre.

- et aussi, pour se retrouver avec des citoyens bien convaincus de leur choix : ceux qui ont choisi "positivement" de voter Ségolène Royal : pour partager nos analyses et... nos attentes.
Ceux-là, sont, au minimum, les 671 votants du premier tour + tous ceux - votants au premier tour à gauche mais pas PS ou votants François Bayrou- qui sont bien décidés, souvent parce qu'ils rejettent fortement tel ou tel aspect du programme de Nicolas Sarkozy, à voter Ségolène Royal.
Donc, si je fais l'addition : 671 + 262 + 947 ... Ça fait beaucoup de monde concerné ! Seuls les 40 premiers inscrits ou arrivés au restaurant pourront participer...

Je plaisante bien sûr ! Comme chaque fois qu'on organise une réunion publique, quelque soit la forme choisie, on espère intéresser largement et on n'est sûr de rien !

Mais soyons optimistes : Charléty débordait aujourd'hui ! Demain, tous devant nos Télévisions : c'est le grand débat ! Et jeudi, tous à XXX(toujours pas de pub)!
Lucienne Jean.
PS : le repas coûtera autour de 10€ si on veut être sage.

jeudi 19 avril 2007

Madame la Présidente, voici une chanson pour vous

Retour tardif de la réunion de soutien à Ségolène Royal organisée par le PS de Chantilly.
Nous étions assez nombreux de Lamorlaye et sommes revenus avec encore des tracts à distribuer !

Soirée chaleureuse et intéressante ! On n'a pas fini d'épiloguer sur le vote utile et.. sur Bayrou /Rocard...
On verra dimanche soir qui aura été le plus fin analyste.
J'ai eu la réponse que j'espérais sur le vote des étrangers aux municipales : ce n'est pas dit dans le tract-cahier que nous distribuons mais c'est dans le projet de Ségolène : ça fait partie des 6 ou 7 points qu'elle soumettra à référendum en septembre ! Des discussions sont en cours pour préciser les conditions en particulier la durée de séjour minimum requise. Point à régler peut-être mieux par les députés dans un second plan.
J'ai bien aimé la réponse de Michel Françaix sur la 6ème République : si les Français disent OUI à toutes les questions posées ce sera vraiment une 6ème République sinon ce sera seulement la 5,XXème !
J'ai posé la question : pour quoi 2 tours et pourquoi seulement 2 candidats au 2ème tour ? Car c'est bien le nombre de candidats très grand au 1er tour et réduit à 2 au 2ème tour qui pose le problème très désagréable du "vote utile" / la réponse serait dans une augmentation du nombre de signatures requises pour éviter les candidats non représentatifs... J'y avait pensé aussi mais je trouve dommage de filtrer au niveau des candidatures... Un seul tour ou plus de 2 candidats au 2ème tours semble poser problème (c'est Michel Françaix qui a répondu) mais je ne suis pas tout à fait convaincue.
Je crois surtout qu'il devrait y avoir régulièrement de la place pour l'expression politique à la TV et à la radio ; je trouve intéressant d'entendre les différents candidats . ce serait tout aussi intéressant s'ils n'étaient pas candidats ! De toutes façons on sait bien que seuls 2 ou 3 peuvent être élus ! Même si on ne croient pas à leur façons de régler les problèmes ils ont le mérite de poser des problèmes concrets dont on ne parle pas assez souvent.

Voici le texte de la chanson qu'Hervé Moula a "offert" à la campagne et qu'il a chanté en s'accompagnant à la guitare !

C’est Ségolène qu’il nous faut !

Egaux,
A gogo !
C’est Ségolène qu’il nous faut !
Egaux
Pas gogo !
C’est Ségolène qu’il nous faut !

Notre République
Est bien sympathique
Mais avec une Présidente
Notre République
Sera plus pratique
Plus concrète et plus présente

REFRAIN

Faisons le ménage
A bas le chômage
L’Assedic, y’en a assez.
Chassons la misère
Soyons solidaires
De tous les délaissés

REFRAIN

Mouillons la chemise
Créons la surprise
Du courage citoyens !
Le monde nous regarde
Soyons l’avant-garde
Qui éclaire le chemin

REFRAIN


On devrait la chanter sur le marché de Lamorlaye !

Hervé a aussi posé une question plus "sérieuse" (mais sa chanson est aussi une chose sérieuse puisqu'il l'a présentée en disant que la campagne se devait d'être gaie) ; sa question tourne aussi sur la question de la gaité ou plutôt du plaisir qu'on devrait trouver dans le travail. Trop de gens, d'après lui, vont au travail sans enthousiasme en partie parce que le travail est de moins en moins créatif ; la réponse de Michel Françaix a éludé cet aspect pour répondre plus classiquement : formation - évolution de carrière et donc de salaire. Il a raison mais je pense qu'Hervé mettait en cause les méthodes de travail ou la disparition des métiers d'artisans : ceux qui créent ou manipulent de beaux objets et des matières nobles. Il a évoqué par exemple un horloger traditionnel...

Dans les petits agacements de la journée :
- pourquoi insister sur le fait que le tueur dans le campus de Virginie était sud-coréen ? Ca change quoi ? Est ce mieux ou pire que s'il avait été un "vrai" américain ?
- pourquoi la grande galerie du Muséum d'histoire naturelle ferme-t-elle à 17h ? et la ménagerie à 18h ? Alors qu'il fait jour jusqu'à 21h... Et que leur site annonce 18h sans autre précisions !
- pourquoi la CAF envoie -t-elle des courriers si embrouillés qu'il faut passer des heures armée d'une calculette pour reconstituer son raisonnement ?
Et dans les réconforts :
En distribuant pour Ségolène, C. a découvert avec bonheur, les petits trésors secrets du vieux Lamorlaye : rue de l'Eglise, rue Jean Biondi, rue du Vieux Château, rue Michel Bléré, ... Que C. en profite bien tant que tout n'est pas offerts aux promoteurs !
Lucienne Jean

lundi 16 avril 2007

Présidentielles : n'oublions pas Lamorlaye !

Je viens de publier un message qu'Hervé m'avait envoyé (pour ce blog) il y a une semaine : petites vacances en famille obligent ! Pas de connection internet et surtout pas vraiment l'esprit à blogger... Désolée de ce décalage !

Pour les présidentielles, nous sommes quelques uns à avoir choisi de soutenir Ségolène Royal donc à distribuer des tracts : le PS est bien bavard ; il nous en a donné 3 coup sur coup !
Le CACGL dans ces moments électoraux se met un peu en sommeil pour laisser chacun faire selon ses choix.
Je n'ai pas eu de tracts ou de messages des autres candidats de gauche sauf directement par des militants extérieurs au CACGL. Messages que je transmets scrupuleusement bien sûr... Faut il en conclure qu'il n'y a pas d'autres positionnements au sein du CACGL ? Je ne le crois pas ; je pense - pour les connaître un peu- que les adhérents et amis du CACGL forment un bel arc en ciel avec toutes les couleurs de la gauche : de l'anti-libérale à la socio-libérale avec une conscience écologiste assez bien répartie... Mais peut-être pas toujours l'envie de marcher (en ce moment c'est bien de ça qu'il s'agit) pour un candidat...


Coté local, j'entends dire que la municipalité a tranché dans le vif : juste avant de passer la main elle aurait décidé de démolir l'annexe du château et la vieille maison qui fait l'angle de la rue du Vieux château et de la rue de l'Église.
L'annexe du château c'est cette grande bâtisse couverte de lierre à droite du château près de la rue Michel Bléré. Il parait qu'elle a une voûte remarquable en forme de coque de bateau mais en briques : nous n'avons jamais eu le bonheur de voir par nous-mêmes...
La vieille maison qui fait l'angle de la rue du Vieux château et de la rue de l'Église date du 17ème siècle ; elle est sur l'ancien chemin de Paris à Amiens. Sans doute un relais de poste... Mais ça n'intéresse personne !
La maison qui fait l'angle de la rue du Général Leclerc et la place du Calvaire est jugée impossible à réparer par les services techniques : veut on aussi la démolir ?

La restructuration du centre ville sur laquelle nous avions un premier jugement positif ne doit pas servir de paravent pour faire disparaître tout ce qui témoigne encore du passé de Lamorlaye. Si c'était le cas nous nous y opposerons de toutes nos forces - c'est à dire de toutes les forces que vous voudrez bien nous prêter ! Car ceci concerne chacun des habitants de Lamorlaye !

Prendre des décisions aussi lourdes pour la ville à quelques mois des élections municipales : ce n'est pas être très démocrate ! Mais le faire sans débat clair : ce serait tout à fait indigne !

Lucienne Jean

Les élections présidentielles approchent...

Il semble pourtant qu'un certain nombre de français hésitent toujours.Les candidats, même les moins certains, nous paraissent proches dans leur discours, la façon de le dire, un grande partie de ce qu'il contient, leur présentation empathique devant les foules, à la TV, à la radio, leur politesse, leur certitude de tout résoudre, jusqu'à leur sourire. Et, l'électeur hésite comme le sage devant le tombeau : mourir pour des idées d'accord, mais de mort lente disait Brassens. Et tout est là, tout est dit : c'est cela la démocratie. Nous sommes entre gens polis, qui s'expriment le plus souvent calmement, raisonnablement, qui disent ce que nous voulons entendre, ce que nous attendons. Ce sont tous et toutes des séducteurs et des séductrices. Comme des serpents au paradis ils nous tentent pour leur pomme. Laquelle allons nous croquer ?
Alors que faire, où est la vérité ? Nous souhaitons toutes et tous, enfin les gens raisonnables : du travail, donc des revenus suffisants pour nous loger, pour faire tourner la maisonnée : scolarité, transport, confort, sécurité pour les nôtres et ceux qui nous sont chers, et pourquoi pas pour tous les autres, liberté dans le respect mutuel, égalité des droits et des devoirs, fraternité solidaire. Un monde meilleur quoi? N'est-ce pas ce que souhaitaient les prêcheurs des croisades, les soldats de l'An 1, les conquérants des terres lointaines ? L'enfer est pavé de bonnes intentions.
Alors que faire ? : Avant tout se souvenir. Car le passé est garant du futur. Qui a fait quoi dans le passé ? Qui a réagi comment ? Quel en a été le résultat ? Remember , souviens-toi ! Je laisserai, ici, chacun avec sa mémoire, je ne me permettrai pas de rappeler quoique ce soit, il faut être respectueux. A chacun son parcours, à chacun sa responsabilité, nous sommes égaux en droit - j'ai le droit de voter en tant que citoyen français, et en devoir- j'en assume le devoir, je me présente aux urnes le jour annoncé. Et après...?
Après..., avant tout se souvenir et décider en conscience dans le retrait – O ! Combien symbolique, de l'isoloir ! Décider avec l'expérience et les exemples du passé, de ce que l'on peut faire pour l'Avenir des nôtres, de notre pays et de tous ceux qui ont espoir en lui. Mais attention, qui que vous choisissez, n'oubliez pas que ce sera le représentant suprême de la France en Europe et dans le Monde, un intermédiaire entre vous et les autres, un administrateur, un fonctionnaire, un employé que vous rétribuerez comme un conducteur d'autobus, un facteur, un policier, un enseignant, il fera de son mieux pour que le Pays avance selon ses idées, mais au bout du compte, c'est sur vous que l'on comptera pour travailler, pour participer aux efforts collectifs, pour éduquer vos enfants. Pas de miracle à attendre, ce n'est pas une fée ou un magicien que nous élirons, mais une femme ou un homme de convictions, d'expérience, de talents, mais de chair !
Préparons nous dans tous les cas à nous retrousser les manches, encore heureux qu'il nous reste encore une chemise !
Cordialement votre Hervé Moula

jeudi 22 mars 2007

Conseil municipal : "ils sont trop verts, dit-il..."

Hier conseil municipal : il laisse un sentiment de malaise... Conseil extraordinaire sans questions diverses ; il semble que le maire n'ait même pas lu notre demande d'ajouter un point sur la sécurité routière à l'ordre du jour... Déjà en février il avait répondu à nos questions avec beaucoup de légèreté...
4 dossiers à ce Conseil, tous concernant la restructuration de la ville
Le premier, lancement de la procédure assistance à maîtrise d'ouvrage sur le château avait été retiré en février pour une erreur de titre (maîtrise d'oeuvre au lieu de maîtrise d'ouvrage : ce n'est pas pareil mais notre municipalité est étourdie...) ; il a été voté malgré de nombreuses remarques très pertinentes des oppositions : le comble a été l'attitude de M. Braudeau : il est contre - en particulier parce que ça prend "en otage" (l'expression est de moi mais elle traduit son idée) la prochaine majorité qui devra peut-être en mars 2008 tout reprendre sur d'autres bases- mais il vote POUR, en demandant en échange de faire partie du comité de pilotage !!! Et le maire n'a rien dit !
Le deuxième concerne le périmètre d'étude pour la restructuration du centre ville soumise aux propositions du cabinet Arval : il englobe sans aucune raison des maisons du Lys le long de l'avenue Charles de Gaulle et coupe d'un trait des propriétés au nord ! Ce n'est pas ce qui avait été décidé en réunion le 7 mars ! Ce dossier est reporté au prochain conseil... Ca devient une habitude !
Enfin deux possibilités de préemption proposées par la commission d'urbanisme : elles doivent permettre l'aménagement de carrefours, l'un RN16-rue général Leclerc, l'autre rue du comte Komar - rue des Vignes...
La première pour un prix très en dessous du marché (et des domaines) : il sera rejeté par la majorité ; défendu seulement par M. Lesage, adjoint à l'urbanisme, et une partie de la commission ! Pourtant même si le carrefour en question n'est pas modifié tout de suite le prix proposé est inespéré ! Mais nous avons fait la fine bouche. Tel le héron de la fable, le maire veut attendre une préemption plus utile… Peut-être la scierie ? Mais l'un n'interdit pas l'autre !
La seconde sera votée mais comme le prix proposé (celui des domaines) est très en dessous du prix de vente, le vendeur va sans doute renoncer à son projet !

Et encore et toujours, des discussions autour du manque de concertation avec la population !

Encore et toujours des réponses un peu « à coté » des questions posées !

Voici le commentaire qu’Hervé Moula m’a envoyé au sortir du Conseil : « le maire est apparu isolé, un dossier a été remis au, prochain CM, un autre dossier présenté n'a pas été voté par la majorité ! Attitude bizarre : celle de M. Braudeau qui avoue venir au café-citoyen (organisé par la gauche évidement) et vote pour le maire tout en étant contre ! Serait-il centriste? »

Que dire ! La façon de « travailler » de la majorité municipale devient détestable !
Les électeurs vont-ils désavouer l’équipe sortante en mars 2008 ?
Pour qui d’autre ?
La gauche sera là avec ses propositions : la démocratie participative, les logements sociaux, le soutien aux entreprises, le souci des services publics (transports – poste – ouverture de la mairie - …). Mais…

Lucienne Jean

PS : j'ai ajouté aujourd'hui un autre compteur : le blog n'affichait que les visiteurs connectés ; nous allons enfin savoir combien de gens nous lisent ... à défaut d'intervenir !

mardi 20 mars 2007

inconsciente éloquence

Dans mon courrier d'aujourd'hui cette image avec un commentaire que je reprends à mon compte : "inconsciente éloquence" !

Un policier, c'est bien ; deux, c'est classique ; mais autant de policiers ensemble ! On n'ose imaginer quelle France a besoin d'autant de gardes du corps !

Je préfère imaginer une France fraternelle, généreuse, forte et tranquille. La France d'après... la droite !

Lucienne Jean

dimanche 18 mars 2007

une noce sous contrôle

Samedi 17 mars : l'exposition que l'Alma organisait avec l'aide de la bibliothèque Condé vient de se terminer. Je sors du château avec une amie. Nous sommes encore dans ces plans et cartes du 16ème au 18ème siècle que nous avons fait découvrir cet après-midi à une bonne quarantaine de visiteurs "invités" par la bibliothèque et l'Alma ! A l'entrée juste devant la grille, des mariés se font photographier. La mariée a une belle robe blanche de mariée à l'occidentale alors que la plupart des femmes de la noce par leurs longues robes amples, leurs bijoux, leurs coiffures, évoquent le moyen-orient.
Voilà qui est un peu surréaliste évidement et qui nous ramène aux débats sur immigration - intégration, voire, pour certains, "identité nationale"...
"Le château s'islamise" s'amuse mon amie ; moi je trouve intéressant le mélange de traditions si opposées et je vois dans le désir d'immortaliser le jour de son mariage aux abords du château de Chantilly un signe d'intégration : celle qui consiste à apprécier la culture du pays dans lequel on vit (et sans doute les moins âgés y sont-ils nés) ; et mieux encore à l'adopter - au sens strict- puisque ce morceau d'histoire de France fera partie de leur album de famille !

Mais voilà qu’arrivent deux policiers municipaux avec des chiens ! D’autres arrivent encore ; ils empêchent la noce de partir d’où un bel embouteillage ! Je m'étonne : comment ont-ils appris que ces gens étaient là ? Quelqu’un a sans doute téléphoné…

Bien sûr je suis incapable de dire s’il manquait à cette noce une autorisation ; je me souviens simplement : il y a 37 ans et sans grande robe blanche, nous avons fait nos photos de mariage au parc Montsouris ; nous n’avions demandé aucune autorisation ! Et nous n’avions attiré ni la police ni ses chiens…

Ici, et c’est bien triste, ce face à face police – noce est choquant : comme un contrôle au faciès…

Paradoxal peut-être : je préfèrerais apprendre demain que de gros trafiquants, camouflés dans un mariage, ont été interceptés par la police municipale de Chantilly.

Malheureusement je n’y crois pas ! Mais je crois bien, que ce que j’ai vu dans la lumière romantique de cette fin d’après-midi, ne sera dans aucun journal : c’est devenu la routine de la France sous la tutelle de M. Sarkozy « notre » ministre de l’intérieur…

Alors j’espère vraiment qu’il ne deviendra pas « notre » président de la République !

Heureusement, jeudi dernier, chez Arlette Chabot, Ségolène Royal a bien répondu sur « l’identité nationale » : elle refuse qu’on utilise des termes comme « immigrés de 1ère, 2ème ou 3ème génération » pour désigner des gens qui sont français tout simplement ! Elle a dit d’ailleurs ce soir là que le vote sur son nom ne sera pas instrumentalisé : un message qui voulait rassurer les électeurs qui ne souhaiteraient pas être embrigadés malgré eux sous une étiquette « socialiste » ; je l’ai compris aussi comme un message (à peine subliminal) adressé aussi au PS : la victoire de Ségolène Royal, si elle advient, ne sera pas celle du PS !

Pour moi elle serait (sera ?) au moins -et c'est beaucoup - l’assurance qu’une certaine façon de voir (ou de refuser de voir) les autres aura fait long feu !

Lucienne Jean

dimanche 11 mars 2007

M. Sarkosy se dévoile !

M. Sarkosy veut trop bien faire ! Il nous offre maintenant un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Avec ça les électeurs savent à qui ils ont à faire ! Si M. Le Pen ne peut pas se présenter les électeurs du FN pourront voter Sarkosy sans état d'âme ! Leur leader, tout à son objectif de "normalisation" dans l'opinion n'avait pas osé avancer une telle idée !
Qu'il continue comme ça : on pourrait alors imaginer un second tour Ségolène /Bayrou !
Car si un tel discours lui permettra de raffler des voix d'extrème droite, il va en même temps ouvrir les yeux de bien des électeurs qui sont sensibles au punch affiché par M. Sarkosy : en effet, sur le terrain des objectifs de campagne, M. Sarkosy est le digne élève de son ennemi intime Jacques Chirac. Comme lui, il parcourt, à l'approche d'une échéance électorale, son chemin de Damas et découvre une foule de disfonctionnements "insupportables" (malheureusement ce ne sont pas les amis politiques de M. Sakosy qui en souffrent), dysfonctionnements qui lui avaient échappé en tant que ministre des finances ou de l'intérieur !
Mais revenons à ce nouveau ministère : on devait faire des économies sur le train de l'état, mais ne chipotons pas !
Pourquoi faudrait-il lier "l'identité nationale" et l'immigration ?
Et d'abord qu'est ce que cette "identité nationale" ? La résultante de nos lois, de l'éducation reçue dans nos école, de traditions et d'enracinement dans une famille, un terroir. Jusqu'à présent on est français en naissant en France. Faudra-t-il prouver sa compétence à être Français ?
On sait que M. Sarkosy aime bien marteler que pour être "accueilli" en France il faut l'aimer ! Le FN ne dit pas autre chose depuis bien longtemps : le rapprochement est en soi inquiétant.
Aimer la France, voilà qui est bien difficile à prouver ! Et qui n'a rien d'exclusif ! On peut aimer le pays de ses ancêtres et le pays qui a apporté (sans toujours en faire un bon usage localement) les idées des Lumières, de la Révolution, de la République. Et on peut en même temsp être profondément d'une autre culture.
Et on peut "choisir" de vivre dans un autre pays que le sien, souvent pour des raisons économiques, sans ressentir un sentiment fort d'attachement.

Toutes les situatiions sont possibles : leur point commun est qu'il s'agit de la part la plus intime, la plus privée de la vie de chacun ; et tant que telle, ne devrait pas intéresser l'Etat!

Car, bien sûr, aimer n'a aucun rapport avec l'indispensabe respect des lois et de grands principes qui les soustendent ; en particulier l'égalité homme-femme (sur ce point, on a encore beaucoup à faire), le respect de l'intégrité de la personne, la laïcité.
Lucienne Jean

dimanche 25 février 2007

La campagne présidentielle a vraiment commencé !

D'abord par le ballet des distribution de tracts : pour ma part (et à titre personnel) j'ai décidé de participer dès ce premier tour au comité de soutien à Ségolène Royal. Je crois qu'aujourd'hui, vouloir rester en dehors des organisations de partis c'est jouer contre ses propres espérances.
Donc j'ai commencé avec d'autres membres du CACGL (agissant eux aussi, sur un plan personnel), à distribuer des tracts : vendredi, gare de Chantilly, ce matin, dimanche, sur le parking de Champion, et samedi prochain sur le marché de Lamorlaye.
Quelques remarques ou discussions glanées au passage vendredi et dimanche :
- il faut que Ségolène n'abandonne pas les idées qu'elle a développées au cours de la campagne interne du PS : elle ont mobilisé sur son nom beaucoup de citoyens qui y voyaient (en tout cas c'est ce qui m'a séduite) une chance de concilier solidarité (autant nationale qu'internationale) et changements importants dans la société (travail/chômage et entreprises, contrats et statuts, école et famille, sans-papiers,..).
- la classe moyenne, celle qui s'assume encore par le travail et qui s'occupe de ses enfants et de ses parents a l'impression que rien n'est pensé pour elle : Sarkozy veut "soulager" les plus riches et les entreprises (baisse d'impôts et de charges) ; Ségolène veut améliorer la situation des plus faibles (hausse du SMIC et de diverses aides); au milieu on se sentirait un peu oublié ! Le même interlocuteur rejette le corporatisme et l'immobilisme des syndicats. Tout ceci rejoint un peu la première remarque...
- satisfaction de voir autour de Ségolène toutes les vedettes du PS ! D'abord parce que ça affiche une unité bien nécessaire ; ensuite parce que ces "éléphants" ont la confiance de ceux qui apprécient leur retour. Moi je suis plus réservée : j'espère que Ségolène ne va pas faire la campagne qu'on aurait eu avec Fabius ou Strauss-Kahn...
- au passage on me fait remarquer qu'il n'y a pas beaucoup de femmes autour de Ségolène ; en tout cas elles n'ont pas l'intérêt des medias...

Et j'ai recueilli quelques noms pour le comité de soutien à Ségolène ; et quelques contacts de plus avec des habitants de Lamorlaye pour le CACGL.

Autre signe que la campagne a bien commencé aussi localement : samedi, le maire a convoqué les têtes de liste pour discuter du contenu du Flash et particulièrement des tribunes politiques dans la perspective des élections municipales et pour l'immédiat des présidentielles et législatives. Ce qu'il envisage est très radical :
-à partir de septembre, plus d'éditorial du maire, plus de dossiers du mois (les "gros plan"), et... plus de tribunes politiques ! Le Flash se réduira aux "Infos pratiques"!
- de mars à juin, les tribunes politiques ne devraient pas évoquer les campagnes électorales, présidentielles ou législatives...
Nous sommes invités à réfléchir à ces propositions : pour notre part, nous pensons qu'il faut effectivement être prudents et ne rien écrire dans le Flash, journal de toute la commune et payé sur le budget communal, qui puisse être imputé à la campagne d'un (e) candidat(e). Mais peut-être y a-t-il des règles communes à trouver qui nous éviteraient d'être réduits au silence pendant plus de 6 mois ! 6 mois pendant lesquels la municipalité va avancer sur des dossiers importants : PLU, assainissement, centre ville, château... Et elle le ferait sans en discuter avec les habitants ; sans permettre aux listes minoritaires de donner leur point de vue ou leurs propositions ! Ce serait :
- ou l'immobilisme, et ce n'est pas ce qu'annonce le maire qui veut au contraire "boucler" ces gros dossiers avant de passer la main,
- ou la négation de toute démocratie locale, et des décisions graves pour l'avenir de Lamorlaye seraient prises bien confortablement entre gens de la majorité...

Lucienne Jean

Blog à part

Merci à Lucienne de me donner la parole.Bon. Je pense éprouver les mêmes sentiments vis à vis des évènements de la vie courante que la plupart des citoyens de Lamorlaye et me poser les mêmes questions.La vie professionnelle : comment s’adapter aux nouveautés qui surviennent chaque jour, comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Comment ne pas étouffer sous l’apport des médias et des informations désinformantes ? Bref où allons nous ?La vie familiale : que devient-elle dans tout cela ? Une fois passée la contrainte des transports de moins en moins confortables quels qu’ils soient. Où et comment se loger mieux ? Où et comment accéder à une meilleure instruction , à de réelles connaissances pratiques ? Où et comment bien entretenir sa santé , où trouver de bons aliments (bien lire les étiquettes), où trouver des professionnels compétents ? Comment profiter du cadre de vie que nous avons choisi à Lamorlaye , et comment le conserver ?Arrivé voilà 25 ans dans notre ville, j’ai pu constater de grands changements. Ils ne se sont jamais produits spontanément. Il a fallu que certains s’en préoccupent pour le bien de toutes et de tous. Le confort scolaire, la cantine scolaire, les équipements sportifs et tous aménagements publics d’accueil et de loisirs. Pour obtenir le moindre détail, il a fallu insister et « se battre » .Cela ne s’est pas fait tout seul, comme le savent et peuvent en témoigner les nombreux bénévoles qui ont participé à toutes ces améliorations. Ce qui est formidable, c’est que cela marche . Notre démocratie fonctionne, à condition de se souvenir qu’elle existe !Mais notre ville souffre d’une crise de croissance, comme le homard dans sa carapace, elle est à l’étroit. Ses surfaces sont restreintes, son sous-sol est limité , sa population croissante sous l’effet d’une longévité et d’une natalité dont nous devons nous féliciter, sous l’effet également de sa renommée et d’apports extérieurs qui nous enrichissent à tous points de vue.Alors comment, nous, conseillers municipaux , rester insensibles et ne pas nous préoccuper des difficultés multiples que vous avez, que nous avons avec vous, chaque jour vis à vis de l’habitat de nos parents âgés, de nos enfants, de nos familles, de la sérénité des plus faibles à l’école, dans la rue, à la maison, du travail de plus en plus aléatoire, des transports polluants et coûteux, des charges qui incombent avec un bémol particulier pour les travaux à venir d’équipement collectif actuellement insuffisants ?Lucienne Jean et tous ceux qui oeuvrent pour penser à Lamorlaye autrement , se sont attelés à cette tâche, car rien ne se fera comme nous le désirons sans que l’on ne s’en mêle. Faites-nous part sur ce blog des solutions que vous entrevoyez .Le café-citoyen et les réunions d’informations proposés par le CACGL sont autant de bonnes occasions d’évoquer ensemble cet avenir si présent.Ne pas manquer nos prochains rendez-vous !
Hervé Moula.

samedi 17 février 2007

après notre premier café-citoyen

Nous étions 18 réunis au premier étage du café "Le petit bar", allée des Arcades. Pas tous sur les mêmes positionnements politiques, même si les gens proches de la gauche étaient les plus nombreux.
Dialoguer dans un cadre qui plus convivial qu'une salle de réunion classique, entendre ce que nous avions à dire, s'exprimer sur un sujet qui est soit un souci direct soit un souci pour nos enfants : voilà quelques bonnes raisons pour consacrer 2 bonnes heures et demi à notre invitation.
Parmi nous M. Braudeau, une figure de la droite morlacuméenne - conseiller municipal minoritaire (mais je crois cette précision inutile) ; et Dominique Louis Dit Trieau, responsable du PS et conseiller municipal de Chantilly ! Mais personne de la majorité municipale ! Des habitants de Lamorlaye se réunissent pour discuter de logement et personne ne vient défendre le bilan ou les projet de la majorité. Dommage ! Mais cela confirme l'attitude habituelle de la majorité face aux listes minoritaires : on fait ce que la loi exige mais pas plus !
Pourtant, le fait de pouvoir débattre entre gens d'avis différents et, bien sûr, que cela reste courtois, était très intéressant. Je crois que chacun a apprécié la confrontation d'idées et la sincérité des témoignages.

Sans vouloir faire ici un compte-rendu exhaustif, quelques notations:
- Le logement, thème que nous avions proposé, ne se sépare pas facilement des problèmes de transport et de travail !
Idéalement on cherche à se loger au plus près de son travail : c'est bien mieux côté environnement (moins de transports = moins de pollutions) et côté budget de chacun (une voiture coûte 5000€ par an).
Malheureusement, la réalité est plus compliquée : le sud de l'Oise détient le record du nombre de cadres au chômage qui habitent (encore?) dans des villes comme Lamorlaye et cherchent un travail, principalement sur Paris ou Roissy car il y a bien peu d'emplois de cadre dans la région même. D'un autre coté, les emplois locaux se trouvent majoritairement dans le monde hippique, le commerce et les services "à la personne"... Emplois n'assurant pas des revenus compatibles avec le prix de l'immobilier local que ce soit à la location ou à l'achat ! Tout le monde va et vient ou aspire à le faire à nouveau ! Double gâchis donc ! Et nécessité de penser globalement le triptyque "logement-transport-emplois"
- La loi existe qui impose 20% de logements sociaux à chaque commune ; beaucoup des participants s'insurgent contre le fait qu'elle n'est pas respectée, très souvent et en toute impunité !
- Le logement social, qui a pourtant beaucoup évolué (il se diversifie et s'intègre aujourd'hui au tissu urbain), conserve une image négative : on redoute encore - ou on s'en sert pour mieux effrayer et ne rien faire - les barres d'immeubles et la concentration de populations supposées différentes (de qui ? sur quels critères ?) qu'elles entraînent. A Lamorlaye, où nous avons à peu près 10% de logement social, rien ne permet de confirmer ces craintes !
- les logements construits récemment à Lamorlaye connaissent beaucoup de problèmes ; malfaçons, permis de construire délivrés alors qu'ils ne respectent pas la règlementation, ces soucis concernent des immeubles "de standing" dans la ZAC du Château par exemple et pas seulement le 8, avenue de la Libération ! Ils concernent aussi des maisons individuelles ; particulièrement dans le sud de la ville : Lamorlaye s'est construite sur le marais et notre municipalité, comme les précédentes, oublie de le rappeler dans les documents d'urbanisme. Nous avions demandé (M. Braudeau dit l'avoir fait aussi) qu'on avertisse les candidats à la construction ; mais on ne nous a pas suivi.
- Penser logements- donc accroissement de la population - induit des besoins nouveaux en équipements collectifs (écoles - crèches) ; c'est exact bien sûr ! Mais pour nous, il aurait fallu que l'accroissement déjà réalisé soit équilibré et comporte des logements de différentes catégories. Nous sommes, d'après le recensement de 2006, 9290 habitants ! C'est un peu facile de faire porter la responsabilité des équipements publics nécessaires sur les logements sociaux futurs que nous demandons sans grand espoir à la majorité actuelle ou à la suivante !
- la défense de l'habitat ancien intéresse les gens ; on nous reproche gentiment de ne pas nous exprimer là-dessus ! Pourtant nous sommes les seuls à demander qu'on préserve ce qui reste du patrimoine ancien et qu'on aide les propriétaires privés à le mettre en valeur ! Il faudra y revenir !
- Le château, enfin, ne pouvait pas échapper à ce tour d'horizon ! Au début de la mandature la majorité ne voulait pas en entendre parler ! Chaque liste minoritaire pense avoir bien- ou du moins, beaucoup - travaillé pour que la ville l'achète. Je maintiens que la gauche a toujours défendu que ce patrimoine devait appartenir à la ville ! Nous avons même, pour le protéger des appétits des promoteurs, fait une demande de classement à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Cette demande dort toujours : la lenteur -voulue ou non - des circuits administratifs ne se manifeste malheureusement pas que sur ce dossier! C'est un réel problème pour la démocratie ...
- le rôle des communautés de communes et de la CCAC en ce qui concerne l'emploi et le logement doit se renforcer : que les gens habitent à Gouvieux, Chantilly ou Lamorlaye, n'est pas le problème. Le problème est que chacun puisse se loger à proximité de son travail et selon ses moyens. On remarque aussi que le vrai problème est que de plus en plus de gens ne gagnent plus assez pour vivre avec leur travail. Plus assez pour se loger ! Il y a 30 ans le loyer représentait en moyenne 20% des revenus d'un ménage; aujourd'hui c'est 50% ! Il y a plus de gens dans la précarité ; d'où une exigence qui est plus forte vis à vis de la gauche.
- Le poids du foncier est un réel obstacle à des politiques - à supposer qu'on en veuille- de développement de l'offre de logement : le Conseil général a mis en place un EPFL (Etablissement Public Foncier Local) qui peut faire des réserves foncières pour le compte des communes adhérentes à la condition que ces réserves soient destinées à du logement social. L'outil existe depuis peu ; mais la volonté de notre majorité est toujours aussi faible dans ce domaine.

Beaucoup d'autres choses ont été exprimées que j'ai sans doute mal rapportées ici ou peut-être oubliées !

C'est la rançon d'une discussion très dense et très libre !

De cette première expérience, nous retenons :

- que nous recommencerons très vite à vous proposer un café-citoyen ;

- que nous allons, tout aussi vite, préparer et diffuser un questionnaire centré sur logement- emploi - transport ; la majorité aurait pu s'en soucier dans le cadre des études du PLU. Mais on sait que notre majorité ne tient pas ni au dialogue citoyen (trop compliqué, trop ... dangereux ?) ni à la simple écoute des citoyens. Encore une fois dommage ! Car nos moyens sont bien petits par rapport à ce qui pourrait être entrepris !

jeudi 15 février 2007

Une bonne réunion à Chantilly - Le Conseil général propose mais Lamorlaye n'a besoin de rien !

Le café-citoyen que nous proposons ce samedi semble intéresser les gens ! Notre journal, ConvergenceN°20, qui l'annonce, a, comme d'habitude, été distribué, très rapidement et avec le sourire, par beaucoup d'adhérents ou sympathisants du CACGL : il en reste une petite trentaine sur mon bureau (des Convergences bien sûr!) ; je les garde pour le marché du samedi matin ou pour ma rue ! Nous avons tiré 2500 exemplaires ce qui permet de distribuer dans tout le centre ville mais de seulement "saupoudrer" le Lys.

Ce soir je suis allée à la réunion organisée par le PS de Chantilly sur le développement durable. Le débat a été très intéressant : selon leur sensibilité ou parfois leur histoire, les gens mettent en avant des problèmes très différents !

D'abord l'écologie dans sa dimension protection de la nature : dans sa réponse, André Vantomme (nous avions avec lui, pour le Conseil général, Jean-Paul Douet, et le député Michel Françaix) a défendu une vision plus large de l'aménagement du territoire ; je pense que l'exemple des rocades de déviation que l'intervenant a présenté comme une calamité dévoreuse de campagne et de forêts, l'a un peu irrité !

Puis le rôle du consommateur qui peut, par sa façon de vivre et de consommer, agir concrètement ; on a évoqué le coût faramineux du tri et d'ailleurs de toute orientation "développement durable"...

A la fin de la réunion, on m'a posé une question sur laquelle le CACGL devrait travailler, peut-être en liaison avec le futur forum développement durable du lycée de Chantilly : pourquoi notre Champion de Lamorlaye, est-il pratiquement le seul à donner encore des sacs en plastique aux caisses et au rayon légumes ?

Mais le débat a abandonné cette approche de type responsabilité individuelle et protection de la nature pour aborder les problèmes sous un angle plus politique.

D'abord le transport : peut-être bien naturellement à cause du CO2 dégagé ; mais surtout parce que c'est un problème très mal réglé et qui empoisonne la vie avant d'attaquer nos poumons ou la couche d'ozone : le Conseil général vient de créer un syndicat départemental des transports ; Chantilly y a adhéré mais, apparemment, Lamorlaye ne se sent pas concernée !

Puis c'est le logement ou plutôt les problèmes de logement ! Je réserve les chiffres effarants que j'ai glané ce soir pour notre café- citoyen ; j'ai peut-être glané mieux que des chiffres puisque, si son agenda le lui permet, André Vantomme viendra à notre café-citoyen ! Je signale au passage qu'Eric Montes essayera de venir et... même M. Braudeau ! Voilà qui assure des interventions riches et variées ! Ce serait formidable si on arrivait à établir une vraie discussion à partir de points de vue bien différents !

Mais je reviens à la soirée de ce soir ; les problème de transports sont directement liés aux difficultés de logement : la transition était donc facile. Et dans la politique de logement on retrouve l'écologie "de base" avec les choix faits sur les énergies et l'isolation par exemple ; j'ai appris qu'il faut isoler de l'extérieur et que les PLU peuvent imposer des normes de qualité (comme le label HQE, Haute Qualité Environnementale) : je vais en parler en comité PLU mais je crains que ce soit un peu tard et pas désiré...
Tout comme l'EPFL (Etablissement Public Foncier Local) que le Conseil général met en place ; l'EPFL permettra de répondre aux problèmes liés au prix du foncier dont le prix prohibitif pénalise les efforts des communes qui veulent construire du logement social ! Là aussi, Chantilly a signé, et les conseillers municipaux de Lamorlaye n'en ont même pas entendu parlé !
Notre maire a prétendu ce matin, après avoir lu la question diverse portant sur ce point que je venais de remettre à M. Solonel, 1- qu'il n'était pas au courant et 2- que ça devait concerner la CCAC !
La première partie de cette réponse, et il en use souvent, a le don de me désarmer, au moins momentanément : que voulez-vous reprocher à un pauvre maire à qui on ( le préfet, le CG,...) ne dit rien ! On se prend à vouloir lui remonter le moral ! Mais ça ne dure pas longtemps ; et c'est curieux que notre maire ne sache pas que la CCAC n'a pas la compétence logement ; pas plus que la compétence transports... Ce qui justifie bien que nous devions être consultés sur le syndicat départemental des transports comme sur l'EPFL de l'Oise !

Enfin je crois que les interventions les plus intéressantes ont été celles de militants africains d'associations qui essaient, soit de monter des projets économiques avec des pays africains, soit simplement d'aider au développement de leur village. Ils nous ont parlé de la machine "France-Afrique" qui pourrit tout effort de développement. Ce mécanisme créé par de Gaulle et des chefs d'états africains corrompus perdure encore.
Michel Françaix dit que Ségolène a parlé sans langue de bois de ce problème hier (il a plusieurs fois mis en avant les propositions de Ségolène face aux problèmes que nous évoquions : et voilà qui est rassurant !) ; je n'ai pas encore lu le discours sur l'Afrique de Ségolène mais c'est évident que si quelqu'un peut faire bouger les choses, c'est elle et certainement pas Sarkosy ! Car dans ce domaine il ne faudra pas avoir peur de bousculer bien des habitudes et de détruire bien des niches confortables où vont se perdre la plupart des subventions, prêts ou dons faits à l'Afrique !
André Vantomme évoque les nombreux projets de coopération décentralisée du conseil général avec Madagascar , le Liban et la Slovaquie. Du bon travail !

Je ne prétends pas avoir fait un compte-rendu de cette réunion : j'ai tendance, je le reconnais, dans ce genre de réunions, à les voir à travers le prisme de Lamorlaye !
Nous avons convenu avec Dominique Louis Dit Trieau que nous devrons réactiver nos réunions d'élus de la CCAC ! On a beaucoup à gagner à savoir ce qui se passe dans nos différentes communes.

Pour rester sur la CCAC, demain il y a un conseil communautaire et je vais y aller. C'est le genre de réunion où le retard n'est pas admis : le risque est trop grand de ne plus trouver personne ! Le record que j'ai connu c'est 15 minutes de séance pour voter -entre autres bagatelles- la charte du nouveau pays !