mardi 20 septembre 2016

Lucienne Jean : En 1658, la rupture de la chaussée de Gouvieux ...

… causait "grand ravage et ruine"...
Voulons-nous prendre le risque de revoir, au 21è siècle, catastrophe analogue à Lamorlaye ?
Toutes proportions gardées c'est bien une éventualité sérieuse et catastrophique qui inquiète les riverains, seuls au courant pour l'instant, de la route des Princes (la route parallèle à l’avenue de la Libération en allant vers l’est), et doit aussi inquiéter le PNR et le SITRARIVE (syndicat intercommunal s'occupant du bassin de la Thève).
Des messages d’alerte ont été émis : ils attendent encore des réponses. 

Petit retour en arrière, sur ce qui pourrait être une tragédie environnementale :

Prologue
Il y avait, au début de la route des Princes, un grand terrain boisé (d'environ 6000m2) ; beaucoup des arbres dépassaient 1m de diamètre et tous grands ou moins grands, pompaient vaillamment  l'eau de cette zone très humide...
Premier acte
Un élagage ne demande aucune autorisation mais peut, et ce fut le cas, se transformer en abattage systématique : c'est très vite fait ! Or un abattage exige, lui, une autorisation qui ne semble avoir été, ni demandée, ni, bien sûr accordée : la faute peut toujours être sanctionnée, c'est affaire de police : l'a-t-elle été ? Nous ne le savons pas ; mais une amende n'a jamais ressuscité une forêt...
2ème acte
Une autorisation de travaux a été déposée et accordée pour construire un paddock ; première étape de cette "construction" : l'apport de plusieurs milliers de m3 de remblais qui n’était pas annoncé dans la demande d’autorisation… et résultat :  le terrain devant recevoir ce paddock a maintenant pris de la hauteur sur le terrain naturel environnant.
Quel sera le dénouement ?
La cuvette naturelle qui pouvait retenir en amont du centre de Lamorlaye les eaux provenant soit des précipitations importantes (en juin dernier, cette zone a été inondée), soit d'une crue, se trouve largement entamée !
Personne ne sait aujourd’hui contrôler les périodes de grandes pluies mais chacun constate qu’elles sont de plus en plus fréquentes et longues. Nous faisons confiance bien sûr aux digues des étangs de Commelles : de gros travaux ont été réalisés et ce n'est pas leur rupture qui inquiète. Mais la gestion normale d'un étang consiste à réguler le niveau en ouvrant ou fermant des vannes pour tenir compte de la résistance des digues ; et ouvrir les vannes c'est faire monter l'eau de nos 3 rivières qui pourraient donc déborder. En amont de Lamorlaye, les près devant le château de Coye la Forêt jouent naturellement le rôle de zone tampon. Encore en amont de l'avenue de la Libération et de notre centre ville, les terrains entre route des Princes et Avenue de la Libération (y compris le terrain récemment acheté par LIDL) jouent ou plutôt jouaient le même rôle de zone tampon.

Est-il raisonnable de supprimer une zone qui naturellement absorbait ou retenait l'eau en amont de notre ville ?
A notre avis ce n'est ni raisonnable ni responsable.