mercredi 30 avril 2014

Lucienne Jean : la tribune qui ne paraîtra pas

Au Conseil municipal du  29 avril, on nous a dit d'une part qu'un premier bulletin sortirait en mai et d'autre part que le texte de la tribune politique devait être remis le dernier lundi du mois.
Je n'ai pas eu la possibilité de demander si ce premier bulletin contiendrait une tribune. Ce matin j'ai voulu en savoir plus : au 3ème coup de téléphone, me décidant à en parler directement à Mme Ladurelle, j'ai appris qu'il n'y aurait pas de tribune en mai
Mais en attendant j'avais commencé un texte... Nos tribunes sont normalement relues et remaniées par notre groupe ; ce n'est pas le cas pour ce texte ci-dessous mais je vous le propose tel quel ici : 
Avec la première tribune de cette nouvelle mandature pour la gauche, voici l’occasion d’un premier bilan…
Bilan morose bien sûr quant au résultat : cette tribune a perdu une de ses signatures et la gauche de Lamorlaye n’a plus qu’une représentante au Conseil municipal.
Le climat national et les enjeux locaux très particuliers expliquent sans doute pour une bonne part ce recul. Mais il y a aussi certainement l’expression d’un désaccord sur notre façon d’être « d’opposition » et « constructifs » ». Bien sûr, nous essayons  de comprendre ce que sont devenus les quelques 200 voix perdues entre 2008 et 2014 ! Beaucoup d’hypothèses possibles : le mieux serait de venir nous le dire !
Mais au nom de notre liste d’action municipale de gauche Lamorlaye Autrement, je voudrais d’abord remercier les électeurs qui nous ont fait confiance. Chacun d’eux a été très précieux… Je remercie l’ensemble de nos candidats et tous ceux qui nous ont aidés et soutenus au cours de cette campagne. Je sais qu’ils resteront proches et actifs, mobilisés pour le développement équilibré de Lamorlaye.
Je suis leur seule représentante au sein de ce Conseil. Et s’il m’arrive de dire nous, c’est que je parle pour notre liste et ses électeurs.
La permanence de la gauche, sera tenue même si cela va être plus difficile. En cas d’impossibilité, ce sera annoncé sur notre blog.
Les premières séances du Conseil municipal ont montré que le débat va être difficile : faire vite semble être le maître mot ! Faire bien et faire avec la réelle participation de  l’ensemble du Conseil serait de meilleur augure.
Ces premières séances ont aussi montré que la défense de notre patrimoine n’est pas le premier souci de cette nouvelle majorité ; commencer à imposer sa marque en décidant de le détruire (vieille maison du 17ème siècle)  ou de l’abandonner à son sort (chapelle Saint Vaast) n’est pas non plus très réconfortant.

Lucienne Jean : Silence on vote ! Ou le premier vrai conseil municipal de la nouvelle mandature

Les deux premières séances du nouveau Conseil municipal étaient des séances au contenu imposé : installation du maire, vote sur le nombre d'adjoints et les adjoints le 5 avril ; vote sur la composition des commissions et des délégations (nombreuses) à donner au maire le 16.
Nous avons donc tenu ce soir 29 avril la première séance "normale" du Conseil municipal.
Et en une heure et demi chrono nous avons répondu à un ordre du jour en 13 points, à savoir :
1- approbation du compte-rendu de la séance du 4 avril  (à l'unanimité) ; on n'a pas eu celui du 16 avril mais on n'a pas eu l'occasion de s'en inquiéter
2, 3, 4 et 5 - approbation du compte administratif et du compte de gestion 2013 pour la commune et pour l'assainissement - voir plus bas
6 - affectation des résultats pour les 2 budgets - voir plus bas
7 - vote du budget primitif 2014 pour la commune - voir plus bas
Vote du budget primitif 2014  pour l'assainissement : j'ai demandé si on réactivait le SPANC* ; ce n'est pas prévu ; j'ai donc voté contre
8 - vote des taux des différents impôts locaux : j'ai demandé si on envisageait d'augmenter les abattements favorables aux familles ; pas de réponse ! Pourtant à taux constant, le produit des impôts va augmenter de plus de 100000€. J'ai donc choisi de m'abstenir.
9 - dénonciation du marché avec le prestataire de la cantine : j'ai voté pour.
10 - délégation "donnée" au maire pour choisir toute seule, sans aucune concertation, le prestataire remplaçant (c'est un marché de 2 millions d'euros sur 4 ans) : j'ai voté contre  ; encore une fois Madame le Maire veut décider seule ! sur un sujet pourtant où l'avis des conseillers municipaux ne peut être que constructif et donc utile. 
11- décision de recruter un "Conseiller auprès du maire" : c'est sans doute le maire qui va le recruter toute seule (là ce serait normal) mais en fait la délibération ne dit rien sur ce point ; personne n'a eu le temps de poser la question. J'ai demandé si on supprimait les contrats "SVP juridique" pris par la mandature précédente; c'est déjà fait pour l'un d'eux. En effet,  le profil du futur conseiller est juridique, technique et financier : un véritable honnête homme digne des Lumières. J'ai chois l'abstention.
12 - désignation des délégués au SICGPOV : 1 titulaire et 2 suppléants pour la majorité et une titulaire de la liste de M. Garnier (lequel n'était pas présent à cette séance comme à la précédente). J'ai demandé que l'ordre du jour de toutes ces réunions (syndicats, CCAC, etc) nous soit communiqué avant la réunion pour qu'on puisse faire des propositions  aux titulaires ; et que bien sûr on soit aussi destinataire du compte-rendu : Mme le Maire a dit qu'elle le ferait par mail. C'est très bien. J'ai voté pour.
13 - approbation du règlement intérieur : les amendements sur une délibération devraient être déposés 3 jours avant le Conseil par écrit : encore une façon de refuser le débat public. Les permanences des élus minoritaires (ou pas) sont prévues ; la tribune politique devrait toujours faire 260 mots : j'ai suggéré qu'on se fixe soit un espace (1/3 de page par exemple ou 1/4 si la majorité tient aussi tribune) ou un nombre de caractères : ce serait plus simple; et j'ai voté pour le règlement intérieur. 

retour sur le point 2 et 6 
Sur le compte administratif pour la commune, déstabilisée sans doute par les arguments de la nouvelle majorité,  je pensais m'abstenir ; le budget 2013 inclut à la fois un gros montant de travaux pour le château qui reste en grande partie à réaliser et un emprunt toujours pour le château qui n'a pas été encore demandé aux banques. On a ainsi un résultat confortable. Mais M. Coquereau, l'adjoint aux finances, explique que puisqu'on n'a pas demandé encore l'emprunt ce résultat est en réalité un trou ; c'est un raisonnement qui ne tient pas compte du fait que les travaux sont loin d'être entièrement payés; mais qui, me semble-t-il, se projette sur une situation (en 2014) où les travaux avanceraient sans qu'on obtienne le prêt ; ce serait très ennuyeux bien sûr mais pour le budget 2014 ! Or ce soir la majorité s'est abstenu en bloc ! Du coup, ne voulant m'associer ni aux uns ni aux autres j'ai choisi de refuser de voter.
Et j'ai choisi de m'abstenir sur l'affectation du résultat : c'est assez ubuesque de dire qu'il y a un trou de 2 millions et d'affecter quand même un résultat très conséquent qui apparaît dans les comptes... Mais la majorité l'a fait.

retour sur le point 3
Le compte de gestion (le budget 2013 vu du côté du percepteur) est en conformité avec le compte administratif ; tout le monde a voté ce compte de gestion (y compris moi). Pourtant s'il est bon et en accord avec le compte administratif, ce dernier devrait être bon aussi...

retour sur les points 4 et 5 
J'ai approuvé le compte administratif et du compte de gestion 2013 pour l'assainissement : ce sont des budgets beaucoup plus petits et sans beaucoup d'activité (ce qui est sans doute un défaut). J'ai approuvé aussi l'affectation de résultat qui reporte sur l'investissement une somme importante destinée à l'analyse à la parcelle qui est prévue en 3 ans sur l'ensemble du Lys pour un coût de 200000€ par an. Au passage cela suppose que pendant 3 ans on ne prendra aucune décision sur l'assainissement. On devrait en même temps lancer le travail du SPANC*. Les bilans sur ces 2 points pourraient être menés en parallèle ; ils sont au moins aussi utiles l'un que l'autre.

retour sur le point 7
Le budget de la commune a failli être voté sans que personne ne s'exprime ! J'ai pris la parole pour dire ce que M. Coquereau  avait oublié de préciser : dans la partie investissement il y a des économies faites en ne faisant pas la restauration de la chapelle Saint Vaast et des dépenses (150 000€) pour démolir la vieille maison du 17ème siècle à l'angle de la rue du Vieux Château et de la rue de l'église. A cet angle, il y a 2 maisons en vis à vis qui sont de la même époque ; l'une est une propriété bien entretenue qui ne pose aucun problème. L'autre a été laissée à l'abandon pendant des années et demande évidemment des travaux ; devinez donc laquelle appartient à la municipalité !
En principe l'architecte des bâtiments de France qui a vu cette maison, veut en conserver l'angle et une cave encore plus ancienne. Il faudra trouver une solution qui respecte cette trace importante de notre patrimoine. Quant à la pauvre chapelle Saint Vaast, si on reporte sa restauration il faut vite l’étayer pour éviter que son pignon ne s'écroule.
J'ai eu le temps de défendre ces deux points mais je n'ai pas pu demander :
En dépenses de fonctionnement :
- comment on peut réduire de moitié l'entretien des bâtiments et des réseaux
- pourquoi on décide de réduire l'embauche d'apprentis alors que c'est essentiel dans la formation de beaucoup de jeunes
- pourquoi, si on veut économiser, on augmente d'un quart les indemnités aux élus
En dépenses d'investissement (nous n'avions pas les documents sur l'investissement en commissions finances) : 
- si on maintient ou pas le budget de mise en conformité pour l'accessibilité aux personnes handicapées : j'ai peur que non
- pourquoi on n'explique pas qu'on a supprimé l'enfouissement des réseaux électriques restant à faire.
- pourquoi, toujours voulant économiser, on multiplie par 2 la ligne "matériel de bureau et matériel informatique" et par presque 3 la ligne "mobilier"
- à quoi correspond une ligne 'constructions" qui est aussi multiplié par 2 .
Enfin en recette d'investissement le fameux emprunt de 3,1 millions d'euros semble abandonné ! 
A ces questions, il y a certainement des réponses qui auraient pu me rassurer et qui auraient pu intéresser nos concitoyens présents ou pas dans la salle. 
Car le conseil municipal se tient en public pour l'information du public ! Information sur les dossiers (je n'ose pas dire débattus) et information sur le travail et les votes de leurs élus.
Ce à quoi nous avons assisté ce soir ne répond pas à ces objectifs de démocratie et de transparence, objectifs inscrits dans la loi qui rend publiques les séances du Conseil municipal.
Madame le Maire avait semble-t-il un objectif prioritaire : faire vite ! Elle en a même oublié parfois de nous faire voter !
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* Le SPANC doit "surveiller" la qualité de nos assainissements non collectifs ; c'est à dire les examiner et demander d'éventuelles modifications pour remise aux normes. Ce service a été délégué à notre délégataire, la Lyonnaise des Eaux, mais n'a pas été activé. 

jeudi 10 avril 2014

Lucienne Jean : pourquoi se donner la peine de rechercher ses informations quand il est si facile de les inventer ?

Au Conseil municipal de samedi dernier (le 5 avril) il n'y avait aucun journaliste.

Mais cela n'empêche pas de faire un "compte-rendu " !
Ce qui a été fait dans Oise Hebdo. Mais voila ! Manquant sans doute de repères,  le journaliste est passé d'un travail supposé être d'information à une version totalement imaginaire de ce conseil.

Bien sûr, on peut écrire un article en s'appuyant éventuellement sur le témoignage de personnes présentes ; dans ce cas on doit citer ses sources...

Rien de tout cela dans l'article publié mercredi 9 avril où une phrase en particulier a attiré mon attention. Je cite (Oise-Hebdo N° 1049, page 54) : "Eric Drumont et Lucienne Jean qui se sont aussi présentés ont recueillis logiquement une voix chacun".
Sur quelles bases le journaliste a-t-il conçu une telle allégation ? Pourquoi nous prêter une attitude aussi ridicule que de se présenter pour "logiquement" recueillir sa propre voix ! Pourquoi seulement deux sur les trois listes minoritaires ? Ce sont les mystères de la création journalistique.

Permettez, qu'après ces constructions imaginaires, on revienne à la réalité :
Bien évidemment, je ne me suis pas présentée au poste de maire.
Il n'y a eu qu'une candidate, la seule légitime au vu des résultats du second tour.
Je ne parle ici que pour la liste Lamorlaye Autrement ; la réalité est que je me suis abstenue dans le vote pour l'élection du maire ; et je n'ai  été candidate à absolument rien au cours de ce conseil ! J'ai voté pour le nombre d'adjoints (7). Je me suis abstenue pour la désignation des adjoints.
Les électeurs ont clairement choisi une liste et donc une tête de liste qui sans surprise mais sans notre concours a été élue maire.
Du choix des électeurs découle une majorité claire ; dans l'intérêt de Lamorlaye, il faut souhaiter qu'elle le reste : majorité et claire.

Petit rappel : en 2008, les acteurs étaient presque les mêmes, le casting différent, mais le scénario identique ; toutes les listes minoritaires s'étaient abstenues pour l'élection du maire et des adjoints ; et notre liste s'était aussi abstenue pour la fixation du nombre d'adjoints : ce que "logiquement" j'aurais dû faire aussi en 2014...

Ce que nous revendiquerons au cours de cette mandature c'est de pouvoir travailler au sein de ce conseil de façon constructive tout en défendant notre analyse des besoins de nos concitoyens et des actions utiles à engager pour y répondre. Mais ce travail d'élu minoritaire n'a pas encore commencé : laissons le conseil s'installer.

PS : Juste pour aller au bout de ce même article et de ses faiblesses, et toujours sans sources déclarées :
- on nous offre la liste des adjoints (ils ont bien été élus le 5 avril) et de leurs attributions : attributions qui n'ont pas été annoncées le 5 avril et ne sont pas -à ce jour- officiellement connues.
- on découvre que Mme Mahaut qui en a charge le comité des Fêtes
- et que M. Rapello a remplacé Mme Rapello-Bertrand au Conseil...


lundi 7 avril 2014

Lucienne Jean : même si vous ne prenez pas ces trains, vous pouvez signer la pétition

Au cours de la campagne électorale, beaucoup de promesses ont été faites concernant (entre autres) les transports par le train. Il est sans doute un peu tôt pour porter un jugement quelconque, il faut laisser à la nouvelle équipe le loisir de s'installer...
Mais on peut tout de même vérifier si Madame le Maire a signé la pétition mise en ligne par Lutèce : cela prend 30 secondes. Au moment où j'écris ces lignes la réponse est non. Les autres candidats non élus n'ont pas signé non plus ; ils ont pourtant du temps devant eux...
Certes, la pétition vient de démarrer. Et pour l'instant, il n'y a que deux signatures pour Lamorlaye : celles de deux candidats de Lamorlaye Autrement.
Mais tous les citoyens (pendulaires ou non) peuvent signer aussi : il s'agit de problèmes pour les gens qui au lieu d'aller à Paris vont travailler vers Amiens. Les jeunes étudiants sont sans doute les premiers pénalisés. Vous pouvez signer la pétition en cliquant ICI ; vous pouvez aussi télécharger le texte de la pétition et la proposer à vos amis ou à vos voisins dans le train...

 Voici le texte proposé par LUTECE : 
Pétition Contre la suppression des arrêts à Creil sur les Intercités Paris - Amiens
Les grilles horaires applicables à partir de décembre 2014 ne comportent plus aucun train direct ou semi-direct Creil > Amiens entre 7h30 et 14h30. Ces suppressions d’arrêts sur les Intercités posent d’importantes difficultés aux nombreux étudiants et employés du Sud de l’Oise qui doivent se rendre à Amiens.

Les usagers des différentes branches de l’étoile de Creil qui doivent se déplacer vers Amiens seront contraints de partir beaucoup plus tôt pour arriver à la même heure. Par exemple, pour un départ à 7h31, Le temps de trajet Chantilly - Amiens passera de 1h07 à 1h54.

Par conséquent, afin de maintenir des possibilités de correspondances et des temps de parcours acceptables, nous demandons :
- Le rétablissement de l’arrêt à Creil sur l’Intercités au départ de Paris à 7h31 (Creil 7h57, Amiens 8h38), permettant une correspondance vers Amiens nécessaire aux usagers des trains omnibus en provenance de Beauvais, Compiègne, Orry-la-Ville et Persan. 
- Le rétablissement d’arrêts à Creil sur les Intercités Paris > Amiens de 8h31 et 12h31, ou leur conversion en semi-direct desservant Clermont et St Just en Chaussée, répondant aux besoins de liaisons rapides entre Paris et les deux principaux nœuds ferroviaires Picards.