Lucienne Jean réagit à l'actualité
politique. C'est son rôle. Sur ce terrain je la suis dans notre rôle de
représentants d'une gauche plurielle. Mais, justement parce que nous sommes
pluriels, je nuancerai sa dernière analyse.
Notre pays se cherche. Nos
responsables politiques proposent des solutions rapidement mises à mal par une
critique épidermique. Notre société serait comme qui dirait "allergique à
l'autre". Elle ne supporte pas qu'autre chose vienne d'ailleurs. Si elle
en devient cyclopéenne, serons-nous son
Ulysse ? Un seul œil, un seul regard, une seule pensée - la pensée unique- est
autorisée. Le problème c'est que cela ne résout rien. Alors notre population
joue l'alternance sur le court terme. Mais là aussi, rien n'est réglé car tout
prend du temps. Ne serait-ce qu'au niveau de notre ville. Il y a le temps de la
prise de conscience des besoins, celui de la réflexion, celui de la recherche
de solution et du débat, le temps de la décision, de l'exécution. Le temps qui
passe vient parfois interrompre ce schéma, alors les électeurs s'ils sont
insatisfaits, se tournent vers d'autres sirènes, et tout est à recommencer. Si
la démocratie appelle le débat contradictoire, elle a besoin d'une stabilité
dans l'action. Se mettre au service de tout et de rien est une perte de temps,
donc d'argent du contribuable.
Il y a la loi. La loi qui nous régit.
La Loi qui a un autre rythme. La loi qui parfois nous surprend, nous révolte.
Lex dura sed lex. Notre ex-président a pâti d'un essai d'américanisation de la
France. Le rêve américain n'est qu'un rêve. C'est un rêve de riches qui se
satisfont d'une société qu'ils ont créée pour les puissants, pour les violents
sur le génocide des indiens. Elle n'est pas à l'image de notre société de
solidarité voire de repentance. Les comptes de campagne ont été dispendieux
pour l'UMP, dit-on. D'autres partis sont peut-être concernés. Pourquoi la Loi
ne contrôle-t-elle ces situations qu'à postériori ? Nous savons tous qu'il est
bien dangereux de vivre au-dessus de nos moyens ! Comme cela est encore plus
vrai lorsqu'il s'agit de l'argent public ! La Loi qui ne permet qu'un contrôle
"après" est une Loi qui pose problème, surtout que le contribuable
devra payer 66% des sommes dépensées en tee-shirts, spectacles, banquets et
réceptions, location de salle, paiement d'intervenants de toutes sortes. Il est
bien triste de voir comment nous choisissons nos décideurs et la place des
finances publiques dans tout cela.
Par ailleurs, faut-il s’insurger lorsqu'un homme de Gauche apporte
son obole à un autre parti proche de la faillite ? S'il agit selon la Loi
pourquoi le lui reprocher ? Un homme public relève-t-il du droit
commun ? Est-il tenu au principe de réserve ? Ce qui me paraît
regrettable ici, c'est qu'il en fasse étalage.
La charité doit être discrète, Monsieur. Elle se fait avec le cœur et non avec
la raison et les médias! Si vous pensez que cela va vous attirer des électeurs
de droite, soyez persuadé du contraire. Le terrain est marécageux, vous pouvez
vous y embourber! La défense de la démocratie par ce biais est plus louable. Si
cette action peut aider à réconcilier les populations, elle doit être
encouragée. Elle ne sera efficace que si massivement le Peuple de France paie
pour les errances comptables de ses candidats aux élections et pour les
faillites de notre Loi électorale.
Dans notre société solidaire, les
erreurs des uns sont assumées par tous (cf. les 66% des dons à l’UMP payés sur
nos impôts). Il faut y penser avant d'agir ! Vouloir remplacer l'autre, se
mettre en avant, prétendre qu'on est le meilleur ou la meilleure, que l'on peut
mieux faire et tout réussir, quelles vanités ! Aux futurs électeurs morlacuméennes
et morlacuméens de juger, cette fois non
avec leur cœur, car il ne s'agit plus de charité, mais avec leur raison. Toute
décision au collectif nous engage toutes et tous !
Ces réflexions contriburont peut-être à animer nos débats de
rentrée : par exemple au cours de la réunion publique proposée par la
Liste Lamorlaye Autrement et le CACGL le 28 septembre à partir de 17h au Foyer
culturel.
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