dimanche 4 août 2013

Hervé Moula : d’accord et pluriels

Lucienne Jean réagit à l'actualité politique. C'est son rôle. Sur ce terrain je la suis dans notre rôle de représentants d'une gauche plurielle. Mais, justement parce que nous sommes pluriels,  je nuancerai sa dernière analyse.
Notre pays se cherche. Nos responsables politiques proposent des solutions rapidement mises à mal par une critique épidermique. Notre société serait comme qui dirait "allergique à l'autre". Elle ne supporte pas qu'autre chose vienne d'ailleurs. Si elle en devient cyclopéenne,  serons-nous son Ulysse ? Un seul œil, un seul regard, une seule pensée - la pensée unique- est autorisée. Le problème c'est que cela ne résout rien. Alors notre population joue l'alternance sur le court terme. Mais là aussi, rien n'est réglé car tout prend du temps. Ne serait-ce qu'au niveau de notre ville. Il y a le temps de la prise de conscience des besoins, celui de la réflexion, celui de la recherche de solution et du débat, le temps de la décision, de l'exécution. Le temps qui passe vient parfois interrompre ce schéma, alors les électeurs s'ils sont insatisfaits, se tournent vers d'autres sirènes, et tout est à recommencer. Si la démocratie appelle le débat contradictoire, elle a besoin d'une stabilité dans l'action. Se mettre au service de tout et de rien est une perte de temps, donc d'argent du contribuable.
Il y a la loi. La loi qui nous régit. La Loi qui a un autre rythme. La loi qui parfois nous surprend, nous révolte. Lex dura sed lex. Notre ex-président a pâti d'un essai d'américanisation de la France. Le rêve américain n'est qu'un rêve. C'est un rêve de riches qui se satisfont d'une société qu'ils ont créée pour les puissants, pour les violents sur le génocide des indiens. Elle n'est pas à l'image de notre société de solidarité voire de repentance. Les comptes de campagne ont été dispendieux pour l'UMP, dit-on. D'autres partis sont peut-être concernés. Pourquoi la Loi ne contrôle-t-elle ces situations qu'à postériori ? Nous savons tous qu'il est bien dangereux de vivre au-dessus de nos moyens ! Comme cela est encore plus vrai lorsqu'il s'agit de l'argent public ! La Loi qui ne permet qu'un contrôle "après" est une Loi qui pose problème, surtout que le contribuable devra payer 66% des sommes dépensées en tee-shirts, spectacles, banquets et réceptions, location de salle, paiement d'intervenants de toutes sortes. Il est bien triste de voir comment nous choisissons nos décideurs et la place des finances publiques dans tout cela.
 Par ailleurs, faut-il s’insurger lorsqu'un homme de Gauche apporte son obole à un autre parti proche de la faillite ? S'il agit selon la Loi pourquoi le lui reprocher ? Un homme public relève-t-il du droit commun ? Est-il tenu au principe de réserve ? Ce qui me paraît regrettable ici,  c'est qu'il en fasse étalage. La charité doit être discrète, Monsieur. Elle se fait avec le cœur et non avec la raison et les médias! Si vous pensez que cela va vous attirer des électeurs de droite, soyez persuadé du contraire. Le terrain est marécageux, vous pouvez vous y embourber! La défense de la démocratie par ce biais est plus louable. Si cette action peut aider à réconcilier les populations, elle doit être encouragée. Elle ne sera efficace que si massivement le Peuple de France paie pour les errances comptables de ses candidats aux élections et pour les faillites de notre Loi électorale.
Dans notre société solidaire, les erreurs des uns sont assumées par tous (cf. les 66% des dons à l’UMP payés sur nos impôts). Il faut y penser avant d'agir ! Vouloir remplacer l'autre, se mettre en avant, prétendre qu'on est le meilleur ou la meilleure, que l'on peut mieux faire et tout réussir, quelles vanités ! Aux futurs électeurs morlacuméennes  et morlacuméens de juger, cette fois non avec leur cœur, car il ne s'agit plus de charité, mais avec leur raison. Toute décision au collectif nous engage toutes et tous !
Ces  réflexions  contriburont peut-être à animer nos débats de rentrée : par exemple au cours de la réunion publique proposée par la Liste Lamorlaye Autrement et le CACGL le 28 septembre à partir de 17h au Foyer culturel.


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