Une amie vient de m'envoyer un article de Stéphane Hessel, paru ce mercredi aux Etats-Unis ; c'est donc une traduction (la sienne peut-être ?) que je vous propose ici.
Stéphane Hessel défend -personne ne s'en étonnera- la Flottille de la liberté arrêtée brutalement et avec des circonstances tragiques par Israël. Tragique bien sûr puisqu'il y a eu 9 tués par l'armée israélienne et beaucoup de blessés ; tragique aussi parce que la flottille et le sort qui lui a été fait nous rappelle la situation de la bande de Gaza depuis 3 ans de blocus ; et tragique enfin, parce qu'Israël s'obstine dans une voie politiquement sans issue.
Stéphane Hessel n'aborde pas le problème que pose le Hamas avec son rejet total de l'état d'Israël ; Hamas qui a été -ne l'oublions pas- propulsé au pouvoir pour affaiblir le parti d'Arafat... On peut débattre à l'infini sur le sujet ; les palestiniens sont loin d'être sans responsabilité dans l'enlisement actuel du conflit israélo-palestinien. Mais aujourd'hui et avec cette dernière attaque Israël ne respecte plus le droit international ; c'est un pas de plus, un pas de trop espérons –le, puisqu'il y a longtemps qu'il ne tient pas compte des résolutions de l'ONU.
Hessel soutient les propositions de boycott à l’encontre d’Israël, espérant que, comme cela s’était passé contre l’apartheid, la mobilisation de chacun à travers le monde fera bouger des lignes qui semblent aujourd’hui totalement bloquées pour le malheur des palestiniens ET des israéliens…
Hessel est un très vieux monsieur plein d’expérience, chose naturelle, et d’enthousiasme, chose plus rare… C’est aussi et surtout un très grand monsieur ; ce qu’il soutient ne peut pas nous laisser indifférent.
Le conflit israélo-palestinien doit trouver sa solution dans le rapprochement des peuples en Israël et dans les territoires palestiniens occupés ou assiégés.
C’est certainement une bonne chose que tous les citoyens du monde, tous les « peuples », trouvent une façon « persuasive » d’en convaincre les dirigeants en Isrël et à Gaza et en Cisjordanie. Le boycott a « persuadé » le régime de l’apartheid ; et aujourd’hui l’évènement le plus important semble-t-il (je veux dire la coupe du monde de foot) se déroule en Afrique du sud ! Dans combien d’années pourrons nous voir (ou subir) la coupe du monde de foot se dérouler en Israël et dans une nouvelle Palestine ?
Mais l’exemple de l’Afrique du Sud ne se réduit pas à un boycott réussi ! Il y a eu aussi Mandela !
Avons-nous un homme/femme politique de ce gabarit dans le conflit israélo-palestinien ? Itzhak Rabin était peut-être celui là : en 93 il a co-signé les accords d’Oslo, en 94 il a été co-Prix Nobel de la Paix et en 95 il a été assassiné. Son partenaire des accords d’Oslo et du Prix Nobel de la Paix, Arafat, a été éliminé de façon plus « soft » … Ca aussi c’est la réalité de la politique israélienne.
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