mardi 10 décembre 2013

Lucienne Jean : la tentation de l'ange...


Notre municipalité le sait bien pourtant ! La loi et la jurisprudence sont claires : en France, pays des droits de l'homme et de la laïcité, les anges, et la crèche en général, doivent rester dans les églises et dans les maisons.
C'est le B. A. BA de la laïcité et la laïcité est inscrite dans notre constitution et c'est un des fondements de notre société.
Mais chaque année, la tentation de l'ange rattrape notre municipalité !
La laïcité c'est une idée simple mais essentielle :
1- la liberté de conscience pour tous  (Article 1er de la loi de 1905: « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes [...] ». )
2- la religion ou tout autre croyance, cantonnée à la sphère privée (Article 2 de la loi de 1905 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte [...] »
"La" ou "les" religions : car il y a longtemps que la France ne se revendique plus comme la fille aînée de l'Eglise (catholique).
La sphère privée : chez soi, dans l'intimité du foyer et de son cœur ; et aussi bien sûr les lieux de culte : église, temple, mosquée, synagogue, ...
Cette liste nous rappelle que si la France a une vieille et forte tradition chrétienne, si la culture française est issue de l'antiquité grecque et de la religion catholique, les croyances sont multiples dans la France d'aujourd'hui. Elles sont multiples et doivent être respectées et doivent se respecter
La loi de 1905 qui sépare scrupuleusement l'Eglise et l'Etat est donc encore plus nécessaire, encore plus juste aujourd'hui.
L'état, et à notre niveau la commune, doit respecter toutes les croyances mais n'en favoriser aucune. c'est la condition du respect dû à chaque citoyen quelques soient ses croyances : respecter les croyances de tous même de ceux qui n'en n'ont pas, ou qui n'en sont pas si sûrs... cela implique de ne pas imposer aux uns les manifestations publiques des croyances des autres.
Et l'état, et à notre niveau la commune, ne doit pas affecter à la mise en vedette de telle ou telle croyance les deniers publics.
Certes notre ange morlacuméen ne nous coûte pas cher ! C'est évident : quelques heures de travail et quelques m2 d'espace public...
Alors, pourquoi s'effaroucher ?
Parce qu'il s'agit d'un principe du vivre ensemble à la française ; un principe qui garantit la liberté individuelle dans une société plurielle.
Que dirait-on si chaque citoyen demandait à ce que l'espace public soit décoré selon ses croyances ?
Alors, s'il vous plait, Monsieur le Maire renoncez à ce décor ! La fête de Noël est devenue la fête de tous, réunis d'abord autour des enfants.
Décorons la ville ! Mettons des sapins, de la fausse neige, des villages en bois, des personnages et des animaux... des manèges et de la musique...
Mais évitons simplement les symboles sacrés : la municipalité n'est pas mandatée pour ça !
Voici le courriel envoyé à Monsieur le Maire pour lui demander de faire enlever notre ange municipal !

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