mardi 31 mai 2011

Lucienne JEAN : nous avons écrit d'abord au maire... puis au préfet...

Le 8 mai, nous avons rencontré le maire au cours de la réunion des têtes de liste avant la séance du Conseil municipal initialement prévue pour le 13 mai.
Nous avons remis ce jour là à Mr Garnier le texte qu'il nous a ensuite autorisé à lire en début de la séance du Conseil municipal du 18 mai ; car celle du 13 mai a tourné court : après la sortie de nombreux élus de droite (les élus de gauche sont restés) nous n'avions plus le quorum...
Ce texte étant devenu "public" nous le mettons en ligne : cliquez ici pour le lire.
La séance de Conseil municipal du 18 mai a montré malheureusement les limites de la situation actuelle.


Deux points de l'ordre du jour ont été, l'un retiré, l'autre rejeté, après une discussion qui montrait le manque de préparation des dossiers : il s'agissait de compromis trouvés avec deux entreprises avec lesquelles nous sommes en litige depuis des mois. Proposer une transaction au lieu de s'aventurer dans un procès toujours long et coûteux est une bonne idée sur laquelle l'accord de tous était acquis. Malheureusement les conventions proposées présentaient beaucoup de points obscurs ou désavantageux pour nous ; résultat sur les deux délibérations proposées par le maire :
- celle concernant les travaux pour les ronds-points du Lys qui ne sont pas conformes à ce que nous attendions a été refusée (15 NON / 10 OUI et 4 abstentions)
- et celle concernant les dégâts dans la cantine de l'école maternelle du Champ Vert dont l'origine est appréciées différemment par l'entreprise chargée de l'exploitation du chauffage et par la mairie a été retirée...
Autre exemple plus complexe : une enquête publique vient de se terminer (le 10 mai) ; elle concerne l'autorisation demandée par France Galop d'exploiter 2 forages déjà réalisés sur les territoires de Lamorlaye et Coye pour arroser les pistes d'entraînement ; le Conseil avait encore 15 jours (jusqu'au 25 mai) pour donner son avis ; pourtant ce point n'a pas spontanément été mis à l'ordre du jour ! Il est ajouté à notre demande. Ce dossier comportait une lettre de la police des eaux s'inquiétant que France Galop pompe 83% de l'aquifère (la nappe phréatique directement exploitée par ces forages) ; à la demande de la police des eaux, un dossier complémentaire a été apporté par France Galop mais il ne donnait pas les réponses demandées à savoir uen comparaison de l'impact de ces forages et de celui du pompage à partir de l'Oise (ce qui est fait aujourd'hui mais avec un tuyau datant de 1895 fuyant de toutes parts); des associations comme AP3F et le PNR avaient émis un avis défavorable ; nous avions étudié le dossier mis à disposition du public et remis nos remarques au commissaire enquêteur : nous sommes opposés à l'exploitation de ces forages et proposons qu'on remplace le tuyau apportant l'eau de l'Oise ; cliquez ici pour lire nos remarques ; mais sans le dossier lui-même, ce n'est sans doute pas très évident de se faire une opinion...
En Conseil le maire nous apprend que la police des eaux s'est trompée ! Ce n'est pas 83% mais 1/680 qui est pris par an sur l'aquifère... Une information très déconcertante et qui n'a pas été ajoutée au dossier de l'enquête ! On peut alors penser qu'il faut tout reprendre... Autre information découverte en séance : France Galop ne maîtrise pas l'ensemble des terrains traversés par leur vieux tuyau ! Le Maire nous propose d'accepter l'exploitation des forages avec une condition : que l'état de la nappe soit étroitement surveillé et qu'on arrête au moindre dérapage. Mais bien des questions se posent encore : si le déficit sur la nappe est de 1/680 (1,5 pour mille) pourquoi s'inquiéter et mettre des conditions ? Comment la police des eaux est-elle passée de 1/1,2 (= 0,83333...) à 1/680 (=0,0015) ? Après un débat très approfondi (il s'agit de l'activité hippique et nous sommes tous attentifs à ne pas la mettre en difficulté) on passe au vote : 14 NON / 13 OUI et 2 abstentions ! Pas du tout ce qu'attendait le maire...
3 échecs sur les 11 points mis à l'ordre du jour... On peut l'accepter avec philosophie ; mais on peut aussi légitimement s'en inquiéter...
Dernier point à l'ordre du jour : une information sur le regroupement au sein d'une communauté d'agglomération de la CCAC, des 2 communautés de communes nées de la dissolution de la communauté de communes du Pays de Senlis (Coeur Sud Oise et des 3 Forêts) et de 4 communes "isolées" : La Chapelle en Serval, Orry la Ville, Plailly et Mortefontaine... Le maire explique qu'une réunion a été organisée pour les maires de la CCAC, qu'il y a découvert la porposition du préfet et qu'il a demandé qu'on étudie les différentes conséquences (avantages et inconvénients) et aussi les autres possibilités d'association avec d'autres communes... La discussion aurait pu commencer ; mais Mr Lesage prend alors la parole pour lire une motion votée 2 ou 3 jours avant par le Conseil municipal de Gouvieux et qu'il nous propose de voter à notre tour...


Que croyez vous qu'il arriva ?


La séance a été rapidement levée par le maire...


Prévisible et compréhensible ! Pour notre part nous avons besoin de plus d'explications et d'études pour nous sentir prêts à voter une motion ou une autre. Mais nous sommes sans doute beaucoup moins informés que Mr Lesage... Et j'oubliais : Mr Marchand est très opposé au regroupement proposé par le préfet...
Nous avons déjà dit publiquement (tract du début février, tribune politique d'avril) et directement au maire (réunion du 8 mai) que nous pensons que de nouvelles élections sont nécessaires pour retrouver une équipe qui travaille sereinement. Nous avons aussi dit que nous souhaitons que les projets défendus par le maire (logements sociaux au 58 avenue de la Libération et avec le Silova, pour la résidence Raymond Georges, pour la vieille maison rue du Vieux Château, assainissement,...) aboutissent. Notre position n'est pas polémique ; elle n'est pas non plus opportuniste : on peut craindre que le vote "utile" ne domine les prochaines élections, qu'elles se déroulent en 2011 ou en 2014...
Après ces deux séances du 13 et du 18 mai nous avons pensé qu'il fallait porter plus haut notre analyse et notre proposition. Dans une lettre écrite le 20 mai, nous avons donc demandé au Préfet de provoquer de nouvelles élections : il nous répondu en promettant une rencontre prochaine avec le sous-préfet... "pour que nous lui exposions nos inquiétudes quant à la gestion de notre commune" ; c'est très bien même si nosu pensons que notre courrier expose déjà notre analyse et nos inquiétudes... Le sous-préfet s'est certainement déjà fait une opinion et c'est elle que nous voudrions connaître et comprendre !
Nous attendons donc avec intérêt le rendez-vous promis.

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