mercredi 11 avril 2012

Lucienne JEAN : grève à Lamorlaye...

Les usagers du train, de l'hôpital, des services d'aide à domicile  ont bien des problèmes ! Ils ne sont pas les seuls mais ceux-là ont une actualité bien chargée !
Bien proches de nous et connus de puis longtemps : le train (les morlacuméens se débattent depuis longtemps et particulièrement depuis décembre 2011 avec la dégradation continu des transports SNCF) et l'hôpital (les projets de fusion des hôpitaux de Creil et Senlis et leur mode de fonctionnement actuel sont aussi source d'inquiétude pour les malades d'aujourd'hui et de demain et pour les personnels)
Merci de voir en fin d e ce message les informations sur ces deux sujets car un sujet encore plus local et tout neuf nous semble mériter la première place dans ce message (merci à Michel Lesage qui a été le premier à nous en informer) :
Le Service d'Aide A Domicile de Lamorlaye qui a son siège à Lamorlaye et comme territoire d'action Lamorlaye, Coye, Gouvieux, Chantilly et Orry la Ville est menacé de délocalisation !
Rassurez-vous, braves gens, on ne veut pas délocaliser les personnes âgées, vous-même cher lecteur ou vos parents ou grands-parents ! Non !
On ne veut pas non plus délocaliser les intervenant(e)s qui viennent les aider, 2 à 3 fois par jour, pour une toilette, un repas...
Non, on va délocaliser le service (2 personnes) qui gèrent  au quotidien les plannings, les distributions de petit matériel (comme les gants) ou parfois de clefs, les remplacements de dernière minute, le stress des intervenants souvent confrontés à des situations humainement très lourdes, le stress des familles souvent confrontées à des situations d'urgence...
POURQUOI CETTE DECISION QUI TOMBE COMME UN COUPERET ?
Il faut d'abord expliquer l'organisation dans la quelle s'insère notre service :
Le SAAD de Lamorlaye (c'est comme cela qu'il se désigne lui-même) est un service de la ADCSRO (Association Départementale des Centres Sociaux Ruraux de l'Oise) ; notre Centre Social qui était adhérent de l'ADCSRO l'a quittée il y a moins de 2 ans ; avant cette décision le SAAD était une structure du CSR ; depuis c'est un service de l'ADCSRO qui en a 8 dans l'Oise.
L'ADCSRO a une structure administrative conséquente (13 permanents au siège) et les SAAD ont des difficultés à boucler leurs budgets.

La responsable du SAAD était avec toute son équipe en train de manifester devant le Centre social.


Trois dirigeants de l'ADCSRO (le Président la DGS et la DRH) avaient prévu une réunion au Centre culturel.
Les dirigeants de l'ADCSRO m'ont expliqué que cette décision doit réduire les coûts; laissant entendre que le Conseil général fait pression en ce sens... Mais on ne m'a pas parlé des effectifs du siège : inchangé alors que la moitié des CSR de l'Oise ont fait comme celui de Lamorlaye et ont quitté la structure de l'ADCSRO.
Les personnel du SAAD m'ont parlé des gens avec qui ils sont en contact permanent ; du lieu de rencontre dont ils ont tous besoin ; de la qualité du travail réalisé. Et de leur détermination.
Dirigeants et personnels se sont finalement rencontrés au Centre Social : un peu parce que j'ai servi d'interlocuteur, allant des uns vers les autres... Les employées ont refusé que j'assiste à la réunion ; donc  je ne sais pas ce qu'il en est ressorti...
Mais on peut se faire une idée des conséquences de la délocalisation des personnels encadrant le SAAD : le lien humain existant avec les familles, les usagers et les intervenants va   disparaître ! Or ce lien est très important ! Etre intervenant est un métier est difficile ; être usager c'est à dire en situation de dépendance, est très difficile ; être proche, enfants ou petits-enfants, de personnes non autonomes est tout aussi difficile !
La réussite du trio "intervenant-personne aidée - famille" dépend du travail de préparation, du suivi, de la réactivité des deux "administratives" qui sont  localement -pour le moment- responsables du SAAD.
Les envoyer travailler près de Beauvais ne facilitera pas leur tâche ; ou plutôt cela supprimera tous les contacts humains qui sont essentiels au trio déjà cité !
Aller voir la personne à aider chez elle, recevoir un parent angoissé, répondre à une vieille dame qui vous connaît ... Bientôt  tout cela se fera par téléphone ! Pourquoi pas - avec un bon standard automatique comme on les aime : "Vous êtes : intervenant , tapez 1 , personne aidée , tapez 2, famille , tapez 3. Vous avez besoin d'une aide : pour la toilette du matin, tapez 1, pour le déjeuner, tapez 2 ; Vous voulez modifier les consignes : tapez 3...."  On se sent tout de suite réconforté !


Le Conseil général n'est parait-il pas informé officiellement de ce projet (ou décision) ! de délocalisation ; c'est pourtant lui qui donne les habilitations ! Le service à la personne est un service de proximité ; le Conseil général le sait bien ! Pourquoi aider l'ADCSRO si elle ne répond pas à ce premier et essentiel critère ?


Nos maires eux non plus n'ont pas été informés officiellement de ce projet (ou décision) ! de délocalisation ;c'est pourtant eux, à travers les CCAS, qui décident des subventions accordées à l'ADCSRO (5000€ par Lamorlaye) ; ils devraient se manifester ensemble pour dire que ce service doit rester dans sa composante administrative aussi un service de proximité ; le SAAD apporte une aide essentielle  aux habitants : nos maires ont leur mot à dire sur la bonne ou moins bonne façon de le faire ! Pour notre part, nous allons essayer d'en discuter avec le maire de Lamorlaye... Nous savons qu'il a proposé au SAAD un local pour 2 demi-journées de permanence. Ce sera peut-être une amélioration si l'ADCSRO va au bout de son projet. A notre avis, avant de chercher comment réduire les inconvénients évidents de la délocalisation il faut essayer de l'empêcher...


Nous essayerons  de vous tenir au courant de l'évolution de ce conflit qui est à l'image de notre société : critères technocratiques et financiers CONTRE vécu au travail avec ses difficultés mais aussi ses richesses au plan humain. 
C'est aussi un exemple concret de ce qui doit changer avec les très prochaines élections présidentielles : nous pouvons, nous DEVONS, changer les bases de la politique de notre pays ! L'homme avant la finance ; ou la finance au service de l'humain !
Ce combat du SAAD de Lamorlaye est bien moins local qu'il y paraît !


Et voici pour finir un retour sur le train et l'hôpital !

La FNAUT Picardie ( fédération des associations d'usagers, à laquelle LUTECE appartient) a rendez-vous le vendredi 20 avril à Amiens avec  le Président du Conseil régional Claude Gewerc :  à sa demande cet entretien sera suivi d'une réunion avec la SNCF, en présence du  Directeur Régional M. Mougenot. Avec la FNAUT et des associations qui la composent, seront également présents des représentants du collectif lasncfvamtuer. Envoyez leur vos témoignages : www.fnaut.asso.fr  -w ww.asso-lutece.org - sncfvamtuer.wordpress.com


Le Comité de Défense et de Développement de l’HÔPITAL PUBLIC de CREIL appelle à un RASSEMBLEMENT devant l'Hôpital de CREIL à l'occasion du prochain Conseil de Surveillance, le 12 Avril à 17h.30 . (tract ci-joint)
-Le comité a décidé d'ouvrir un cahier de doléances destiné à recevoir les plaintes et insatisfactions des malades et familles de malades, consultants ou futures mamans. Ce cahier sera transmis à la direction de l'Hôpital et de l'Agence Régionale de Santé (A.R.S.).
- Il  rappelle à tous que les difficultés qu'ils rencontrent sont liées aux maltraitances que subit le personnel hospitalier dans ses conditions de travail.
Le Comité appelle aussi à la solidarité des malades et de leur famille, de l'ensemble de la population et de ses élus avec le personnel hospitalier, les uns et les autres étant victimes de la loi de Casse du Service Public de Santé appelée par contre-sens:Hôpital-Patient-Santé-Territoire.
Adhérez et réadhérez (2012) au Comité : de 3 à 5 Euros par an (selon vos possibilités) en contactant Paul Cesbron au 03 44 25 39 91.

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