Au second tour des élections présidentielles, plus de 20 millions d'électeurs ont voté pour Emmanuel Macron qui sera donc notre président de la République : élu avec 66,1% des suffrages, très loin devant la candidate du FN, au niveau national, Emmanuel Macron réussit à Lamorlaye un score totalement inédit avec 65,86% des votes exprimés (3122 électeurs) ; pour mémoire, en 2012, François Hollande avait recueilli 26,27% des voix au second tour à Lamorlaye !
Nous savons bien que les conditions de ce second tour, où aucun candidat dit "classique" n'était présent, sont très particulières. Mais c'est néanmoins le résultat d'un premier tour qui avait placé :
- au plan national, Emmanuel Macron en tête de 11 candidats,
- et à Lamorlaye, Emmanuel Macron en seconde position devant François Fillon : Lamorlaye restait encore un bastion LR... Mais avec 24,25% (soit 1361 électeurs) pour Emmanuel Macron et 38,86% (soit 2181 électeurs) pour François Fillon, ce premier tour était déjà un très beau résultat !
Voici le détail, bureau par bureau de ce second tour:
Et maintenant les élections législatives vont permettre à chacun de tenter de renforcer son choix politique profond ; les 20 753 797 électeurs qui ont fait Emmanuel Macron président de la République ne sont pas tous prêts à envoyer une majorité de gouvernement au parlement... Une majorité qu'il faudrait pour que le président élu puisse transformer ses projets en actes : c'est tout l'enjeu des 30 prochains jours.
Lucienne Jean
Voici maintenant les réflexions d'Hervé Moula :
Un bon diable en hirondelle!
Bon !...La France a élu "aux forceps" son président de la République. Ce ne fut pas que les candidats eussent manqué, mais le peuple n'en trouvait pas un qui lui plaise vraiment, trop d'extrême dans un cas, trop de flou dans l'autre, trop d'audace dans celui-ci, trop de passif dans cet autre. Alors ce fut l'embarras du non-choix et d'opter pour le moins pire. Notre peuple maintenant très instruit en mathématiques et autres sciences exactes, reste assez balbutiant en économie politique et souvent amnésique en Histoire. Alors quand il ne sait plus à quel Saint se vouer, il regarde vers le diable et vote... contre. Notre élu du jour s'il n'est pas un Saint est du domaine du non-diable , le purgatoire étant préférable à l'Enfer. Le non-diable peut d'ailleurs être un bon diable.
Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un Président, dans notre République, ne saurait tout régler seul, il lui faut un Peuple. Notre République, qui prévoit presque tout, a simplifié en désignant des représentants du peuple : nos Députés en notre Parlement. Notre Président et nos Députés devront ensuite s'accorder dans leurs décisions, car le peuple attend ces décisions qui règlent leur quotidien. Alors pour que cet accord ait bien lieu, les électeurs retournés devant ces nouvelles bouches de vérité, ces nouveaux oracles que sont les Urnes électorales, devront choisir leurs représentants comme ils ont choisi leur Premier Magistrat. Et là ce devrait être plus facile puisque notre Président indiquera comment choisir ! Oui mais, les électeurs n'apprécient pas qu'on choisisse à leur place. Ils veulent décider seuls. Alors leur choix de députés coïncidera-t-il avec celui du Président. Dans le cas contraire ce dernier risque de faire, à son tour, des non-choix. Cela compliquerait singulièrement notre quotidien. Dans le silence relatif de l'isoloir, qui n'est pas un confessionnal, chacun devrait en toute logique conforter son vote du 7 Mai dernier.
La logique sera-t-elle au rendez-vous de Juin prochain ? Vox populi, vox Dei ?
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