dimanche 10 novembre 2013

Lucienne Jean : hier au ciné-club, le Capitaine Conan, aujourd'hui, Chanson de Craonne, demain, commémoration du 11 novembre 1918...

Et, en ligne de mire les commémorations du centenaire de la Grande guerre.

Le film de Tavernier vient à propos nous rappeler que la guerre ne s'est terminée ce 11 novembre 1918 pour ceux qui se battaient dans les Balkans et qui furent ensuite envoyés se battre contre la Russie bolchevique...
Voir à ce propos un article sur le blog du Parti de Gauche ((et non ! J'ai perdu le lien !) ; la mutinerie de la Mer Noire c'était  en février 1919 ! Et c'est en avril 19 que l'armée française se retire d'Odessa...

En 2013, la commémoration de cette terrible guerre à laquelle on associe maintenant tous les autres conflits, devrait rappeler la nécessité de réhabiliter TOUS LES FUSILLES POUR L'EXEMPLE !

Ils sont 650 soldats à avoir été fusillés durant toute cette guerre parce que leur exemple (refus de la guerre  - refus d'obéir à des ordres absurdes) faisait peur !

La Fédération nationale de la Libre Pensée a lancé une pétition pour obtenir leur réhabilitation collective : vous pouvez la signer sur leur site

Et comment ne pas citer en pensant à ces soldats fusillés pour l'exemple, la chanson de Craonne  :
Le lien ci-dessus vous l'offre,  chantée par Marc Ogeret (mais il faut patienter quelques secondes : publicité oblige ...)

Et voici les paroles (version de Paul Vaillant-Couturier), qui explique mieux que de longs discours l'horreur de la guerre :




Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête

Refrain 1:
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

              Refrain 1:

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr' les biens de ces messieurs là

Refrain 2:
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour messieurs les gros
De monter sur le plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

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